Aller au contenu principal

« Une atteinte à la dignité de la femme égyptienne » : une série koweitienne suscite la colère

Des internautes mènent une coléreuse campagne contre une fiction du Ramadan koweitienne qui porte selon eux atteinte à l’image de la femme égyptienne
La série raconte comment la paisible vie d’une famille du Golfe est complétement chamboulée par la relation entre le mari et une aguicheuse danseuse égyptienne (capture d’écran)
La série raconte comment la paisible vie d’une famille du Golfe est complétement chamboulée par la relation entre le mari et une aguicheuse danseuse égyptienne (capture d’écran)
Par MEE

Sur les réseaux sociaux, des Égyptiens ont exprimé leur colère contre une série koweitienne, De la rue d’al-Haram à…, appelant la chaîne MBC1 à ne pas diffuser cette fiction programmée pour le Ramadan et lançant un hashtag à son encontre.

Le teaser de la série montre une danseuse égyptienne qui tente de séduire un père de famille d’un pays du Golfe. « C’est une atteinte à l’image et à la dignité de la femme égyptienne », lit-on dans un des commentaires sur les réseaux sociaux.

Des internautes ont même demandé au gouvernement égyptien de prendre une position officielle contre cette série, qui raconte comment la paisible vie d’une famille du Golfe est complétement chamboulée par la relation entre le mari et une aguicheuse danseuse égyptienne.

La rue d’al-Haram (pyramide), dans la banlieue du Caire, est réputée pour ses night-clubs et sa vie nocturne.

Des internautes ont également publié des contenus citant les grandes figures féminines égyptiennes.

Traduction : « Une Égyptienne vaut mieux qu’un million d’ignobles hommes du Golfe. Non à l’insulte faite à l’authentique femme égyptienne. »

« Que vous le vouliez ou non, la femme égyptienne est celle qui a le plus réussi au Moyen-Orient. Des milliers d’Égyptiennes ont occupé des postes importants et ont réalisé des travaux exceptionnels », twitte un internaute.

Traduction : « Abassiya Ahmad Farghalli, détentrice du tout premier permis de conduire en 1920, avant que ce document n’existe dans certains pays. »

Traduction : « La femme égyptienne a toujours été une reine. »

« Il n’y a pas une série égyptienne où on ne trouve pas le personnage d’une danseuse. C’est cela qui a imposé ce personnage dans la mentalité de la majorité. Il s’agit juste de jeu d’acteurs, pourquoi en faire un gros problème ? D’ailleurs, les séries égyptiennes ont, tout le temps, incarné les personnages du Golfe comme étant riches, superficiels et comiques », nuance sur Twitter une autre internaute, Shahine.

D’autres internautes ont tenté de défendre la série.

https://twitter.com/tair_horr/status/1505965155510853640?s=20&t=yoUj9SbbfsrD8lpsrggVmA

Traduction : « Ils s’opposent à la série mais ne s’opposent pas au fait que cette danseuse est présentée comme un symbole du tourisme, de la culture et du patrimoine en présence d’un hôte comme Jimmy Carter. »

Middle East Eye propose une couverture et une analyse indépendantes et incomparables du Moyen-Orient, de l’Afrique du Nord et d’autres régions du monde. Pour en savoir plus sur la reprise de ce contenu et les frais qui s’appliquent, veuillez remplir ce formulaire [en anglais]. Pour en savoir plus sur MEE, cliquez ici [en anglais].