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Emmanuel Macron : « Nous ne cèderons rien à la peur, nous ne cèderons rien à la division »

Les supporters d'Emmanuel Macron fêtent la victoire de leur candidat, dimanche, à Paris (AFP)

Les Français ont choisi ce dimanche leur président : Emmanuel Macron a été élu avec 66,06 % des voix, Marine Le Pen remportant 33,94 % des suffrages, selon les résultats presque définitifs du ministère de l'Intérieur lundi matin.

La participation est en forte baisse, au terme d'une campagne électorale tendue entre Emmanuel Macron, un jeune centriste pro-européen inconnu il y a encore peu, et la patronne de l'extrême droite Marine Le Pen. En fin d'après-midi, la participation au scrutin atteignait 65,30 %, un chiffre en forte baisse tant par rapport au taux à la même heure du premier tour le 23 avril (69,42 %), que par rapport à celui au second tour de la précédente élection présidentielle de 2012 (71,96 %).

« Nous ne cèderons rien à la peur, nous ne cèderons rien à la division », a lancé dimanche soir le jeune centriste pro-européen Emmanuel Macron devant des milliers de ses partisans réunis à Paris pour célébrer sa victoire à la présidentielle française. « Ce soir l'Europe, c'est le monde qui nous regardent, ils attendent que nous défendions partout l'esprit des Lumières », a-t-il dit avant que son épouse, Brigitte, émue aux larmes, le rejoigne sur la tribune installée dans la cour du Louvre, sous les ovations de la foule.

Arrivé en tête au premier tour, Emmanuel Macron, 39 ans, ancien banquier d'affaires et ex-ministre de l'Économie du président sortant François Hollande, était donné largement favori par les sondages qui le créditaient dans la journée de 61,5 à 63 % des voix, contre 37 à 38,5 % pour sa rivale Marine Le Pen, 48 ans.

Sommet de l'OTAN le 25 mai à Bruxelles, suivi du G7 en Italie, sommet européen mensuel en juin et G20 en juillet en Allemagne : l'international s'imposera dès l'investiture du nouveau président.

Emmanuel Macron bénéficie déjà d'un capital sympathie important parmi les dirigeants de l'Union européenne, soulagés de l'élimination de la dirigeante d'extrême droite europhobe Marine Le Pen, et satisfaits de l'arrivée d'un pro-européen convaincu au moment où s'engagent de très difficiles négociations sur le Brexit.

Emmanuel Macron a déjà promis que la lutte contre le terrorisme constituerait une des priorités de son action, et s'est dit déterminé à avoir une « collaboration forte » avec Washington, en dépit de l'imprévisibilité du président Donald Trump.

Traduction : « Félicitations à Emmanuel Macron pour son jour de grande victoire en tant que prochain président de la France. Je suis très impatient de travailler avec lui ! »

L'entre-deux-tours a été marqué par des ralliements de tous bords à Emmanuel Macron (24,01 % des suffrages au premier tour le 23 avril), pour faire barrage à Marine Le Pen (21,30 %).

Emmanuel Macron participera aux cérémonies du 8 mai 1945

Pour la deuxième fois en quinze ans, l'extrême droite, qui n'a cessé d'engranger des voix aux élections intermédiaires, a accédé au second tour de la présidentielle. Mais contrairement à 2002, la mobilisation populaire contre l'extrême droite a été très faible.

Emmanuel Macron a confié vendredi avoir déjà choisi le futur chef de son gouvernement, sans toutefois le nommer.

Le prochain Premier ministre sera chargé de mener la campagne des législatives des 11 et 18 juin, avec l'objectif de donner une majorité au nouveau chef de l'État.

Le vainqueur du scrutin a déjà été invité par le président Hollande - qui a renoncé à se représenter en raison de sa très forte impopularité- à participer à ses côtés lundi aux cérémonies de commémoration de la capitulation allemande en 1945.

Environ 47,5 millions de Français étaient appelés à voter sous haute sécurité, plus de 50 000 policiers, gendarmes et militaires étant déployés pour la circonstance.

La France, qui vit depuis 2015 sous le régime de l'état d'urgence, a peut-être échappé à un nouvel attentat, avec l'arrestation dans la nuit de jeudi à vendredi d'un ancien militaire de 34 ans, converti à l'islam et ayant fait allégeance à l'EI. Il a été interpellé à proximité d'une base militaire à Evreux, à une centaine de kilomètres au nord-ouest de Paris, avec des armes cachées à proximité.

Le 20 avril, trois jours avant le premier tour de la présidentielle, un policier avait été tué en plein centre de la capitale, sur l'avenue des Champs-Élysées. L'attaque avait été revendiquée par l'EI, à l'origine de la plupart des attentats qui ont fait 239 morts en France depuis janvier 2015.