« Ne donnez pas l’argent ! » : les Libanais demandent à Macron de les soutenir contre leurs dirigeants
Alors que les militaires peinent à contenir la foule qui cherche à atteindre Emmanuel Macron, des Libanais scandent des messages, parfois d’une voix désespérée : « Ne donnez pas l’argent », « Aidez-nous ! », « Vous êtes notre seul espoir ! S’il vous plaît Monsieur ! »
Arrivé ce matin à Beyrouth pour rencontrer les acteurs politiques au surlendemain des explosions qui ont fait au moins 137 morts et 5 000 blessés selon un nouveau bilan officiel, le président français a pu se rendre compte personnellement du degré de colère des habitants de la capitale libanaise pendant un bain de foule chaotique dans le quartier chrétien de Gemmayzé.
À tous les Libanais qui l’interpellaient, il a assuré qu’il allait proposer un « nouveau pacte » politique aux responsables du Liban.
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« Je suis là aussi pour lancer une nouvelle initiative politique. C’est ce que je vais exprimer cet après-midi aux dirigeants et forces politiques libanaises », a-t-il lancé à une foule qui scandait « le peuple veut la chute du régime ».
Dans une des vidéos, on entend un manifestant demander au chef de l’État « le chapitre VII ».
Ce chapitre de la Charte des Nations unies autorise, si besoin, le Conseil de sécurité des Nations unies à entreprendre au moyen de forces militaires toute action qu’il juge nécessaire pour le maintien ou le rétablissement de la paix et de la sécurité internationales.
Dans ce cas-là, « tous les membres des Nations unies » sont invités à mettre à la disposition du Conseil de sécurité « les forces armées, l’assistance et les facilités, y compris le droit de passage, nécessaires au maintien de la paix et de la sécurité internationales ».
Le président français va demander aux responsables « de procéder à des réformes, de changer le système, d’arrêter la division du Liban, de lutter contre la corruption ».
« Aujourd’hui, la priorité c’est l’aide, le soutien à la population sans condition. Mais il y a l’exigence que la France porte depuis des mois, des années, de réformes indispensables dans certains secteurs », a ajouté le chef de l’État français. « Si ces réformes ne sont pas faites, le Liban continuera de s’enfoncer », a-t-il souligné.
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