Trente-cinq Egyptiens auraient été kidnappés en Libye
Trente-cinq Egyptiens auraient été kidnappés en Libye en représailles, semble-t-il, aux frappes aériennes égyptiennes sur Derna, dans l’est du pays.
Trente-cinq Egyptiens, pour la plupart des travailleurs agricoles, ont été portés disparus dans des zones contrôlées par l’Etat islamique (EI), selon un site d’information local, le Libya Herald. Le groupe a été la cible de frappes aériennes égyptiennes lundi matin.
Selon le Libya Herald, les travailleurs auraient été enlevés sur différents sites tout au long de la journée de lundi.
Aucun groupe n’a encore revendiqué ce qui ressemble fort à un enlèvement, et on ignore où se trouvent ces citoyens égyptiens au moment de la publication.
Les bombardements égyptiens de lundi ont fait l’objet de nombreuses critiques en Libye.
Aube de Libye, un groupe militant qui a pris le contrôle de la capitale Tripoli en septembre 2014, a déclaré qu’il ne resterait pas « assis les bras croisés » suite à ce qu’il considère comme une « violation de tous les traités relatifs aux relations entre ces deux pays frères ».
Dans un communiqué publié lundi, Aube de Libye à appelé les Libyens à protester, et a mis en garde les Egyptiens se trouvant toujours en Libye, les enjoignant à quitter le pays en cas de représailles faisant suite aux frappes aériennes.
Le groupe avait cependant condamné l’assassinat de vingt-et-un Egyptiens de confession chrétienne copte dimanche, décrivant la décapitation de masse dont ils ont été victimes comme « un acte criminel ».
Alors que des centaines de personnes se sont rassemblées pour rendre hommage aux victimes à al-Our, un village pauvre de Haute Egypte, les craintes grandissent au sujet de la sécurité des citoyens égyptiens toujours présents en Libye.
Le directeur de l’institut officiel de statistiques d’Egypte a indiqué lundi qu’il ignorait combien d’Egyptiens se trouvaient actuellement en Libye.
Le recensement le plus récent, publié l’année dernière par l’Organisation internationale pour les migrations, estime leur nombre à 1,6 million.
Déploiement de l’armée égyptienne
Des miliciens de Derna ont fait allégeance à l’Etat islamique en octobre dernier.
Cette petite ville de l’est de la Libye a été la cible des bombardements de lundi. Ceux-ci auraient causé la mort de « quarante ou cinquante » personnes, que l’on suppose être des miliciens, selon des officiels libyens.
Des rapports d’activistes font état de sept civils tués lors des frappes, dont trois enfants, et des vidéos censées avoir été filmées sur place suite aux bombardements montrent les importants dommages causés à des bâtiments résidentiels de la ville.
Ces rapports n’ont pas pu être vérifiés de manière indépendante.
Selon des sources reprises par le Libya Herald, la maison de Bachar al-Idrissi, un chef de l’Etat islamique, aurait été frappée par les bombardements visant le centre de Derna.
A 450 kilomètres à l’est de Derna, en Egypte, les autorités ont procédé à un lourd déploiement militaire pour venir en aide à la police locale.
« Afin d’assurer la paix et la sécurité aux citoyens, les membres des forces armées ont commencé à être déployées […] pour protéger le public et la propriété privée », a notifié un porte-parole des forces armées sur sa page Facebook, où sont également postées des photos de l’opération.
New MEE newsletter: Jerusalem Dispatch
Sign up to get the latest insights and analysis on Israel-Palestine, alongside Turkey Unpacked and other MEE newsletters
Middle East Eye delivers independent and unrivalled coverage and analysis of the Middle East, North Africa and beyond. To learn more about republishing this content and the associated fees, please fill out this form. More about MEE can be found here.