Israël obtient la majorité de son pétrole des Kurdes irakiens depuis mai
Plus des deux tiers du pétrole israélien provient du Gouvernement régional du Kurdistan irakien depuis mai, selon le Financial Times.
Au cours des cinq derniers mois, 77 % du pétrole israélien - soit 19 millions de barils pour une valeur estimée à un milliard de dollars – ont été importés de la région semi-autonome kurde d’Irak, selon le quotidien.
Ces chiffres sont dévoilés un peu plus d’un après que le premier tanker de brut kurde irakien a été livré à Israël.
Le Gouvernement régional du Kurdistan a nié à maintes reprises avoir commercé directement ou indirectement avec Israël, certains de ses responsables ayant fait valoir que les cargos de pétrole changeaient de mains plusieurs fois avant d’atteindre leur destination finale.
Des analystes ont indiqué à MEE que les tankers faisant escale en Israël éteignaient souvent leur transpondeurs satellitaires lorsqu’ils s’approchaient des ports israéliens, rendant difficiles la localisation et le suivi des cargos.
Ces informations relatives au volume des ventes présumées du Gouvernement régional du Kurdistan à Israël sont susceptibles d’accroître les tensions entre la région semi-autonome et le gouvernement irakien, qui n’a pas de relations diplomatiques officielles avec Israël.
Une dispute entre le Gouvernement régional du Kurdistan et le gouvernement fédéral irakien sur la question des exportations de pétrole l’année dernière semblait avoir été résolue ces derniers mois : Bagdad et Erbil avaient accepté d’exporter le brut conjointement dans le cadre d’un accord accordant aux Kurdes 17 % du budget national irakien en échange.
Cependant, la chute des prix du brut et les difficultés budgétaires auxquelles est actuellement confronté Bagdad ont entraîné une réduction des sommes versées à Erbil ces derniers mois, selon le Financial Times.
De son côté, le Gouvernement régional du Kurdistan a vendu plus de pétrole de façon indépendante afin de lever des fonds pour faire face à sa propre crise économique.
L’Italie, la France et la Grèce seraient également des acheteurs importants de pétrole kurde, utilisant des accords prépayés conclus par de grandes compagnies pétrolières, toujours selon le Financial Times.
Traduction de l’anglais (original).
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