Comment les rebelles islamistes aident Israël à s’emparer du pétrole syrien
Une compagnie pétrolière américaine s'apprête à mener des opérations de forage sur le plateau du Golan.
Ayant obtenu l'autorisation d'Israël en février 2013, Afek Oil and Gas est une filiale du groupe Genie Energy Ltd qui compte parmi les actionnaires de son conseil d'administration l'ex-président américain Dick Cheney, le magnat des médias controversé Rupert Murdoch ainsi que le financier Lord Jacob Rothschild. On y trouve également le brigadier-général Effi Eitam, ancien ministre israélien des Infrastructures qui réside actuellement sur le plateau du Golan.
Afek Oil and Gas, détentrice des droits exclusifs dans un rayon d’environ 400 km2 au sud du plateau du Golan, a entamé le « sale boulot » de préparation du premier site de forage en décembre 2014.
Israël s'est emparé du plateau du Golan lors de la guerre des Six Jours en 1967, et a annexé et occupé ce territoire en 1981 en violation du droit international. A mesure que le conflit s'intensifiait en Syrie, son débordement dans le Golan a poussé Israël à qualifier son contrôle de facto de cette région de nouveau problème de sécurité nécessitant une « défense » militaire.
En conséquence, Israël a envisagé de créer unilatéralement une nouvelle zone tampon qui s'étendrait jusqu'à environ 17 km à l'intérieur des territoires syriens au prétexte de sécuriser la frontière contre les combattants islamistes.
Israël et les islamistes
L'implication d'une grande compagnie pétrolière américaine sur le plateau du Golan montre que l'administration de Netanyahou dispose du soutien indéfectible de Barack Obama dans ses efforts pour étendre l'empreinte énergétique d'Israël en Syrie.
Cependant, de nombreux indices prouvent que la menace croissante des militants islamistes sur le plateau du Golan est une conséquence directe du sponsoring déguisé des rebelles anti-Assad de cette région par Israël.
L'année dernière, des rapports soumis au Conseil de sécurité par des observateurs de l'ONU sur le plateau du Golan dévoilaient une inquiétante tendance à la « coopération entre les Israéliens et les personnalités syriennes de l'opposition » au cours d'une période de dix-huit mois. Ces rapports détaillés confirment qu'entre mars 2013 et l'été 2014, l'armée israélienne est venue en aide aux rebelles syriens blessés et leur a apporté une assistance militaire.
Selon Haaretz, « dans le rapport diffusé le 10 juin [2013], des observateurs font remarquer qu'ils ont identifié des soldats israéliens postés du côté israélien remettre deux caisses à des membres armés de l'opposition syrienne côté syrien ».
Selon une déclaration émise par des activistes druzes d'Israël, on dénombre parmi les rebelles anti-Assad auxquels l'armée israélienne a apporté des soins et de l'assistance des membres de la faction extrémiste d'al-Qaïda, le Front al-Nosra, et de l'Etat islamique (EI).
Cependant, au cours de cette période, la partie syrienne du plateau du Golan a été progressivement dominée par des militants islamistes affiliés à al-Qaïda et à l'EI.
Les rapports établis par les observateurs de l'ONU indiquent également que l'armée israélienne autorisait des rebelles syriens à entrer en Israël. En décembre dernier, le journaliste israélien spécialiste des affaires de sécurité nationale, Richard Silverstein, a cité sur son célèbre blog intitulé Tikun Olam des informations issues de la presse hébraïque montrant que l'armée israélienne avait établi « un camp rebelle similaire au camp d'Achraf sur le territoire israélien, juste derrière la frontière ». Richard Silverstein présume qu'Israël projette « d'intensifier son intervention en permettant aux rebelles d'opérer ouvertement en Israël et de prendre part à des opérations transfrontalières de sabotage et de terrorisme ». En créant « un maximum d'instabilité en Syrie », Israël espère non seulement affaiblir Bachar al-Assad, mais aussi l'Iran et le Hezbollah.
L'assistance militaire apportée par Israël aux rebelles anti-Assad dénoncée par Richard Silverstein a été corroborée par d'autres témoignages. En août 2013, le quotidien français Le Figaro a annoncé qu'un flot de 300 rebelles de l'Armée syrienne libre (ASL) « triés sur le volet », entraînés et dirigés par la CIA et des commandos israéliens faisait route de la frontière jordanienne vers la capitale syrienne, Damas. Cette formation militaire israélo-américaine à l'utilisation d'armes antichars et antiaériennes a débuté en 2012 dans des camps américains tenus secrets situés en Jordanie et en Turquie.
Des terres en échange de la guerre
En mars dernier, Haaretz a indiqué que d'éminents chefs rebelles syriens étaient « disposés à renoncer à leurs revendications sur le plateau du Golan en échange d'argent et du soutien militaire d'Israël pour renverser le président Bachar al-Assad ». Kamal al-Labwani, un éminent chef rebelle, a déclaré : « pourquoi refuser de vendre le plateau du Golan ? Cela vaut mieux que de perdre à la fois la Syrie et le Golan ».
Il semblerait que l'accord ait été conclu. En août 2014, le Times of Israel a indiqué qu’un chef de l'ASL avait « collaboré avec Israël en échange d'une assistance médicale et militaire ». Celui-ci s'était rendu cinq fois en Israël pour rencontrer des officiers israéliens. Au cours de ces visites, on lui a fourni un téléphone portable israélien, des équipements médicaux, des vêtements, 30 fusils soviétiques, 10 lance-roquettes RPG, 47 roquettes et 48 000 cartouches de calibre 5,56 mm.
Le mois suivant, Kamal al-Labwani s'est à nouveau rendu en Israël pendant dix jours. Ne soutenant que du bout des lèvres la cause des Syriens modérés, il s'est montré critique envers la guerre contre l'EI : « L'EI a tué 4 000 personnes et le régime 400 000. Qui est le pire terroriste ? Pour moi, l'EI est un problème négligeable, contrairement au gouvernement syrien ». Même si, comme d’autres, il a été écarté du nouveau programme secret d'assistance aux rebelles, son opinion semble refléter la stratégie israélo-américaine.
Le même mois, le journaliste israélien Ehud Ya'ari, ancien assistant de Shlomo Gazit, le coordinateur des activités gouvernementales dans les territoires, a fait état de l'existence d'une « trêve non déclarée » entre Israël et les factions d'al-Qaïda en Syrie, dont « les cadres préfèrent une coopération informelle mais de circonstance avec d'autres factions rebelles, y compris celles qui sont liées à Israël ».
Par conséquent, Ehud Ya'ari affirme qu'Israël ne tentera pas de « miner les forces militaires » des partisans d'al-Qaïda pour l'instant. Il ajoute que « certains groupes de rebelles entretiennent un contact permanent avec l'Armée de défense d'Israël et que des réunions secrètes seraient régulièrement organisées à Tibériade », soulignant qu'il s'agit cependant de groupes « modérés ». Il admet qu'Israël leur a fourni « une quantité modeste d'armes », notamment des « lance-grenades RPG ».
Quels rebelles modérés ?
Or, les services de renseignement savent depuis longtemps que la frontière entre rebelles « modérés » et « extrémistes », ou même entre les différentes factions islamistes, est poreuse et instable.
Un groupe de rebelles, Harakat Hazm, principal bénéficiaire de l'aide américaine ayant reçu une importante cargaison d'armes antichars de la part des Américains au printemps dernier et comptant parmi les groupes « modérés » de l'ASL ayant bénéficié de l'entraînement dirigé par les Etats-Unis, a rejoint quelques mois plus tard les militants islamistes, publiant une déclaration accusant les frappes aériennes américaines de contribuer au renforcement de Bachar al-Assad.
Le lieutenant-colonel Fares al-Bayyoush dirige la brigade Fursan al-Haq qui est placée sous la supervision directe du commandement militaire des opérations assuré par les Etats-Unis, la Grande-Bretagne et la France, et qui implique aussi Israël, opère depuis la Turquie et la Jordanie, et sollicite des fonds auprès de l'Arabie saoudite, du Qatar, et d’autres. En septembre dernier, Fares al-Bayyoush a déclaré au New York Times que ses hommes « combattaient régulièrement aux côtés du Front al-Nosra car ils avaient besoin de toute l'aide possible ». La prise de contrôle par les rebelles de la ville de Khan Sheikhoun au nord de la Syrie a été rendue possible par l'intervention de kamikazes d'al-Qaïda. « En réalité, nous les encourageons », a indiqué Fares al-Bayyoush. « S'ils ont besoin de véhicules, nous les leur fournissons. »
Cela est tout à fait problématique.
Premièrement, bon nombre des recrues de l'Etat islamique sont d'anciens rebelles de l'ASL et du Front al-Nosra. On oublie souvent que l'émergence du Front al-Nosra est directement liée au passage des combattants d'al-Qaïda d'Irak en Syrie. L'Etat islamique prend ses racines précisément dans le même cercle de personnes.
Deuxièmement, les combattants d'al-Nosra continuent de rejoindre l'EI. Troisièmement, suite aux frappes aériennes menées par les Etats-Unis, le Front al-Nosra et l'EI ont organisé des réunions de guerre conjointes tandis que de nombreuses unités du Front al-Nosra se réconciliaient avec l'EI dans le nord de la Syrie.
Bien que la conclusion d'une alliance officielle semble peu probable, les combattants de l'EI et du Front al-Nosra ont fait équipe par le passé pour prendre le contrôle de la ville d'Arsal, près de la frontière libano-syrienne. Ces alliances temporaires montrent que les combattants islamistes sont disposés à joindre leurs forces malgré leurs divergences idéologiques afin d'obtenir un avantage tactique sur leurs ennemis communs. En dépit des divisions idéologiques persistantes, les frappes aériennes menées par les Américains ont poussé les divers dirigeants d'al-Qaïda à soutenir l'EI. En septembre 2014, al-Qaïda dans la péninsule arabique (AQPA) a publié une déclaration d'unité conjointe avec al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI) appelant au soutien de l'EI et à l'unification des factions islamistes d'Irak et de Syrie.
Les terroristes turcs sont aussi les nôtres
Le rôle crucial de la Turquie au sein du complexe de commandement militaire mené par les Etats-Unis, qui entraîne des rebelles prétendument « modérés », soulève d'autres questions. Un nombre croissant de preuves publiques, rassemblées notamment par l'Institut pour l'étude des droits de l'homme de l'université de Columbia, indique que la Turquie soutient secrètement l'EI en lui apportant une assistance militaire et logistique, des formations, des soins médicaux, des fonds, des recrues et même des troupes turques qui combattent à ses côtés.
Malgré cela, la Turquie continue d'être courtisée comme l'un des principaux alliés de l'OTAN dans la guerre contre l'EI, et Washington est en train de finaliser un accord avec Ankara portant sur l'entraînement sur trois ans de 15 000 rebelles syriens. Mais il ne s'agit pas d'un accord inédit, comme l'ont largement insinué la plupart des médias évoquant les récentes négociations entre les Etats-Unis et la Turquie visant à transformer la base aérienne d'Incirlik, située à Adana, en un camp d'entraînement pour les rebelles.
En réalité, le « nouveau » programme d'entraînement, placé sous la direction des services secrets de renseignement turcs (MIT), ne serait que le prolongement des programmes d'entraînement existants. Dans l'une des filières d'entraînement, des rebelles triés sur le volet par la CIA sont envoyés en Turquie puis transportés à Doha par avion pour être entraînés par les forces spéciales qataries. Nous savons désormais que le processus de sélection est, et a toujours été, foncièrement défectueux. Selon un ancien agent de la CIA qui connaît bien les méthodes employées, « une large majorité des contrôles effectués lors du processus de sélection, y compris les plus basiques, est réalisée par des tiers, des acteurs étrangers qui ont des intérêts dans la question ».
Dans ce contexte, difficile de faire la distinction entre réalité et manipulation. Les tensions très médiatisées entre les Etats-Unis et la Turquie, autour du fait que la Turquie aurait trainé la patte dans la campagne anti-Assad (et désormais anti-EI), ont dissimulé le fait que la Turquie y a en réalité joué un rôle majeur sous la supervision de la CIA, très active sur le terrain.
En effet, la Turquie est impliquée dans l'entraînement des rebelles anti-Assad dans le cadre d'une opération secrète dirigée par les Américains depuis 2012. Cette même année, des sources de l'ASL ont informé BBC News de l'existence d'un « programme spécial d'entraînement basé en Turquie dans des camps secrets dirigés par l’armée turque ». Ces camps font partie d'un « centre névralgique secret d'assistance militaire et de communication destiné aux rebelles syriens ». Il est implanté à Adana et implique également les Saoudiens et les Qataris.
« Ce sont les Turcs qui en assurent le contrôle militaire », ont indiqué à Reuters des sources des régions du Golfe. « La Turquie en est le principal coordinateur/animateur. » Un autre article de BBC News précise que l'entraînement secret des rebelles a lieu « sur une base aérienne américaine au sud de la Turquie ». La ville méridionale turque d'Adana est le siège de la base aérienne américano-turque d'Incirlik, qui est régulièrement utilisée par Washington pour des opérations de logistique militaire et de reconnaissance. Les agents de la CIA et des opérations spéciales américaines sont directement impliqués dans la coordination et l'administration de l'entraînement ainsi que dans la sélection des candidats.
Au cours de l'été 2012, le chef des renseignements de l'armée israélienne, le général Aviv Kochavi, a mis en garde contre le fait que des militants islamistes liés à al-Qaïda s'étaient déplacés vers la zone tampon du plateau du Golan « qu'ils sont en train de transformer en une plateforme pour de futures attaques contre d'Israël ». Cependant, à mesure que la présence des islamistes dans cette zone s'est accrue depuis lors, il en est allé de même pour le soutien implicite accordé par Israël à ces mêmes militants.
Il y a deux semaines, des documents officiels authentifiés émanant des militaires turcs (Commandement général de la gendarmerie) ont été divulgués en ligne et prouvent que des membres des services de renseignement turcs (MIT) ont été arrêtés par des officiers de l’armée alors qu'ils transportaient par camion des missiles, des mortiers et des munitions antiaériennes « pour l'organisation terroriste al-Qaïda » en Syrie.
Les rebelles de l'ASL sont impliqués dans le réseau de soutien turco-islamiste administré par le MIT et qui approvisionne apparemment à la fois al-Qaïda et l'EI. Selon le Telegraph, un ancien combattant de l'ASL, prénommé Mahmoud, « gère désormais des planques en Turquie pour les combattants étrangers cherchant à rejoindre le Front al-Nosra et l'EI ». Mahmoud n'est même pas un « extrémiste ». « Bon nombre de mes amis font la même chose en ce moment », a-t-il indiqué. « L'EI est la seule option que nous avons... La priorité est désormais de renverser le régime, et l'EI est le groupe le plus puissant. Je ferai tout ce qu’il faudra. »
Ces révélations, qui confirment que la Turquie sponsorise depuis longtemps les extrémistes syriens, n'ont pas atténué l’empressement de l'administration Obama à placer le MIT turc aux commandes du programme d'entraînement des rebelles, qui devrait durer trois ans. Au contraire, les représentants américains « sont toujours en discussion avec la Turquie pour déterminer quels groupes seront sélectionnés » pour l'entraînement, « et n'ont pas encore finalisé les questions à poser dans le cadre du processus de sélection ».
De nouveaux conflits en Syrie
Quelques jours avant qu'Israël n'obtienne l'autorisation de forer des puits de pétrole sur le plateau du Golan, l'armée israélienne a commencé à renforcer et rassembler ses forces d'occupation sur le territoire syrien. Cette décision a été encouragée par le changement d’allégeance de trois factions rebelles, notamment la Brigade des martyrs de Yarmouk, issue de l'ASL, en faveur de l'Etat islamique. Il y a deux ans, cette même Brigade encensait Israël pour avoir porté assistance aux réfugiés et aux combattants rebelles syriens.
Mais personne n'a remarqué que la décision d'Israël de renforcer son occupation militaire sur le plateau du Golan faisait suite à une longue période de soutien apporté secrètement aux militants de cette région dans le cadre d'un programme régional d'assistance clandestin coordonné par les Etats-Unis, la Grande-Bretagne et la France. La Turquie et Israël, acteurs majeurs sur le terrain dans le cadre de ce programme, ont tous deux entretenu des relations ambiguës avec les entités les plus militantes du mouvement rebelle. Ainsi, la Turquie a notamment fourni une aide substantielle aux combattants de l'EI.
Malgré cela, la Turquie continuera de recruter, d'entraîner et de soutenir les rebelles « modérés » sous l'œil attentif de la CIA.
Un récent rapport de l'armée américaine a souligné « la probabilité d'un nouveau conflit armé » entre Israël et la Syrie « si des ressources conséquentes en hydrocarbures venaient à y être découvertes ». Le document rédigé par l'Institut des études stratégiques de l'armée américaine (SSI) fait remarquer que « l'assistance accordée par les Etats-Unis à ses principaux alliés en termes de sécurité et de soutien militaire en cas d'éclatement d'un conflit lié aux ressources naturelles à l'est de la Méditerranée pourrait s'avérer cruciale pour la gestion d'un éventuel conflit futur ». Celle-ci pourrait comprendre « l'entraînement militaire et la fourniture d'équipements » afin de protéger Israël contre toute attaque visant « ses infrastructures énergétiques et ses exploitations gazières ».
Tout en faisant remarquer que les réserves pétrolières et gazières présumées d'Israël le placent devant l'ensemble des pays de l'est du bassin méditerranéen, le rapport de l'armée américaine souligne également l'importance des réserves pétrolières et gazières potentielles aux larges des côtes de la Syrie. Le rapport indique qu'« une fois le conflit syrien résolu et sous réserve de ressources commerciales suffisantes, les perspectives d'exploitation extracôtière de la Syrie sont importantes ». Les réserves pétrolières et gazières potentielles pourront être exploitées « relativement facilement lorsque la situation politique permettra d'entreprendre l'exploration de ses territoires maritimes ».
Des sources au sein de l'armée et des renseignements israéliens mettent en garde maintenant contre le fait que le ralliement de la Brigade des martyrs de Yarmouk à l'EI augmente la probabilité d'« une intervention israélienne en Syrie » puisque l'EI dispose désormais d'un « accès direct à une large portion de la frontière israélo-syrienne sur le plateau du Golan ». Cette défection menace également les territoires conquis par les rebelles anti-Assad au sud de la Syrie, conclut le rapport.
Compte tenu de la volonté d'Israël de consolider sa mainmise sur le plateau du Golan, ainsi que des espoirs occidentaux de longue date de renverser Bachar al-Assad ou de le contraindre à accepter un compromis, ces constatations soulèvent des questions fondamentales. Comme l'a déclaré il y a deux ans Effi Eitam, président de Genie Energy Ltd, à propos du projet de forage, « la Syrie n'est pas en mesure de contester notre droit de chercher du pétrole, s'il y en a ».
- Nafeez Ahmed est journaliste d'investigation et auteur à succès. Titulaire d’un doctorat, il s’est spécialisé dans les questions de sécurité internationale, examinant ce qu'il appelle les « crises de civilisation ». Il a obtenu une récompense de la part de l’organisation Project Censored dans la catégorie « Outstanding Investigative Journalism » (« journalisme d’investigation d’exception ») pour un reportage d’investigation, publié par le journal The Guardian, sur l'intersection des crises globales de nature écologique, énergétique et économique et des conflits et géopolitiques régionales. Il a également écrit pour The Independant, Sydney Morning Herald, The Age, The Scotsman, Foreign Policy, The Atlantic, Quartz, Prospect, New Statesman, Le Monde diplomatique et New Internationalist. Son travail sur les causes profondes et les opérations secrètes liées au terrorisme international a officiellement contribué à l’établissement de la Commission nationale sur les attaques terroristes contre les Etats-Unis du 11 septembre 2001 et à l'enquête du Coroner sur les attentats du 7 juillet 2005 à Londres.
Les opinions exprimées dans cet article n’engagent que leur auteur et ne reflètent pas nécessairement la politique éditoriale de Middle East Eye.
Photo : la frontière israélo-syrienne sur le plateau du Golan (AFP).
Traduction de l’anglais (original).
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