Économie saoudienne : pourquoi Vision 2030 échouera
C’est l’histoire d’un pays – un pays construit sur le pétrole.
L’Arabie saoudite moderne est une économie qui repose sur une ressource unique depuis la découverte de l’or noir en 1938. Ses gouvernements successifs ont introduit dix projets de développement jusqu’à présent, le premier en 1970, le dernier en 2015.
Leur unique objectif stratégique ? Parvenir à une diversification économique permettant de mettre fin à la dépendance excessive du royaume au pétrole.
Cependant, au moins neuf de ces projets ont échoué lamentablement à réaliser cet objectif. Le royaume n’a pas encore construit d’infrastructures industrielles de taille, au-delà de quelques installations dans les secteurs de la pétrochimie, des plastiques et de la transformation alimentaire.
Les résultats du dernier – et 10e – plan de développement, le Plan national de transformation (NTP), ne sont pas encore visibles. Il s’agit d’une vision à cinq ans, s’étendant de 2015 à 2020, qui constitue la première phase de Vision 2030, la stratégie de diversification à long terme du gouvernement saoudien.
Toujours dépendant du pétrole
Vision 2030 stipule que le gouvernement atteindra son objectif en vendant des actifs publics et en réinvestissant les fonds, augmentant ses revenus grâce à de « nouveaux » canaux autres que le pétrole. Mais c’est faux : la valeur de ces actifs découle encore de l’économie dépendante du pétrole.
En juillet 2017, le gouvernement a annoncé son intention de vendre de nombreuses participations minoritaires (jusqu’à 49 %) dans l’aéroport du roi Khaled, qui aurait vu transiter 22,5 millions de passagers en 2016.
Mais cette circulation des personnes n’est que le résultat de l’activité économique, un résultat des dépenses gouvernementales de l’argent tiré du pétrole – et une valeur artificielle basée sur une économie provisoire fondée sur le pétrole. Malgré les affirmations du gouvernement, ce n’est pas une diversification, mais une capitalisation continue de la même source.
Pour les investisseurs, l’avenir pourrait être sombre, sujet à la fluctuation des prix du pétrole et à la capacité du gouvernement à financer son budget. Ce ne sont pas des bases économiques solides sur lesquelles des professionnels souhaiteraient fonder leurs décisions.
Riyad prévoit également de vendre des parts d’Aramco, le plus grand producteur de pétrole au monde, dans le cadre d’un effort « visant à lever 200 milliards de dollars au cours des prochaines années ». Il anticipe un monde où l’économie verte deviendra la force dominante et veut préparer les Arabes à une planète post-énergies fossiles.
À terme, le royaume veut créer le plus grand fonds d’investissement public au monde (PIF), estimé à 2 000 milliards de dollars. Le gouvernement souhaite que ce fonds devienne le nouveau pétrole du pays, afin de réinvestir cet argent et de générer des bénéfices constants pour financer les budgets toujours croissants basés sur la consommation.
Les choses pourraient être différentes : le gouvernement doit permettre la participation du public pour éviter les chocs politiques
Cependant, la décision de vendre des aéroports et, plus important encore, la compagnie pétrolière – la seule source de revenus du pays – sont des initiatives majeures qui détermineront le sort de l’Arabie saoudite. En tant que telles, elles devraient être soumises à l’approbation du public et dépassent le domaine de compétence d’une seule personne, y compris du roi ou de son fils.
Cela ne peut être obtenu que par un dialogue public libre, suivi d’un référendum ouvert. Mais l’Arabie saoudite manque de la volonté politique et de la capacité institutionnelle nécessaires à cette fin. Le pays offre au contraire un environnement extrême où le gouvernement récolte tout le mérite ou tout le blâme.
Les choses pourraient être différentes : le gouvernement doit permettre la participation du public pour éviter les chocs politiques.
Est-ce que quelqu’un sait ce qu’il fait ?
Un gouvernement qui a toujours compté sur l’argent facile des ventes pétrolières est mal positionné pour mener l’ère post-pétrole. Riyad n’a pas la capacité culturelle de gouverner dans un monde différent. Les ventes de pétrole produisent des flux d’argent constants et rapides, contrairement à l’approche favorable aux investissements, qui est un mécanisme de création d’argent à long terme et beaucoup plus difficile.
Le gouvernement saoudien a des antécédents d’indiscipline lorsqu’il s’agit de permettre aux investissements de porter leurs fruits. Lors des hausses de prix, les Saoudiens investissent habituellement leurs excédents de trésorerie à l’échelle internationale. Lorsque le pétrole s’effondre, ils se hâtent de liquider leurs trades.
Cette approche ne résiste pas à l’épreuve du temps, ce qui a entraîné un bilan désastreux des investissements des fonds publics au cours des décennies. Ceci apparaît clairement dans la faible contribution de ces investissements au PIB national.
En outre, Vision 2030 spécifie que les fonds levés par la vente d’entités publiques seront réinvestis pour produire des « rendements élevés ». Mais les professionnels de la finance estiment toujours que les programmes d’investissement qui promettent des rendements élevés sont risqués, souvent parce qu’ils sont enclins à une forte volatilité ou à des fluctuations de valeur.
Le gouvernement et le public saoudiens savent-ils ce qu’impliquent ces décisions ?
Nous savons déjà par expérience que le gouvernement saoudien manque d’autodiscipline (ou de ce que les gourous des investissements appellent l’intelligence émotionnelle). C’est une caractéristique essentielle à la réalisation d’un retour sur investissement, quelle que soit la pression exercée sur les décideurs, comme dans le cas d’une baisse des prix du pétrole.
Qui sera tenu pour responsable de jouer avec le seul trésor de la nation, la compagnie pétrolière saoudienne Aramco, en échange d’espoir ?
Nous devrions également nous demander si Riyad a la capacité technique de prendre efficacement des décisions cruciales sur le moment de sortir d’un trade et de limiter les pertes, ou d’attendre que les prix rebondissent, s’ils le font.
Qui sera tenu pour responsable de jouer avec le seul trésor de la nation, la compagnie pétrolière saoudienne Aramco, en échange d’espoir ? Les autorités ne pourraient-elles pas envisager de meilleures solutions pour amasser des fonds à des fins d’investissement que la vente d’Aramco ou de toute autre société publique ? Pourquoi les autorités traitent-elles Vision 2030 comme un saint Coran intouchable et sans possibilité d’amendement ?
Voilà quelques-unes des questions posées par le public saoudien – comme en témoigne le débat sur les réseaux sociaux – et auxquelles le gouvernement ne répond pas.
Trop de pouvoir concentré en un seul endroit
Mais la monarchie saoudienne est un système de pouvoir centralisé, qui bloque non seulement les tentatives réelles de débat, mais aussi les efforts réels pour créer une économie diversifiée tributaire du capital humain.
Prenez le système éducatif saoudien. Dans une économie mondialisée, il existe des compétences standard dont tous les systèmes éducatifs doivent pourvoir leurs diplômés. Regardez l’Irlande : là-bas, l’Expert Group on Future Skill Needs (EGFSN) identifie un large éventail de capacités nécessaires pour garantir l’employabilité dans les économies modernes.
Ce sont les compétences fondamentales pour obtenir un emploi, notamment savoir lire et écrire, savoir compter et avoir des connaissances de base dans les technologies de l’information et de la communication. Ensuite, viennent les compétences centrées sur les personnes, telles que la communication. Enfin, il existe des compétences conceptuelles et de réflexion telles que la recherche, l’analyse, la résolution de problèmes, la planification, la pensée critique et les capacités créatives.
Toutefois le système éducatif saoudien ne fournit pas les compétences les plus élémentaires de l’alphabétisation en arabe et du calcul, malgré son budget astronomique, qui s’élève à plus de 53 milliards de dollars en 2017.
C’est un chiffre ridicule compte tenu des résultats médiocres, comme le prouve l’inaptitude généralisée à l’emploi de ses diplômés. Comme l’avait signalé un éditorialiste pour Mideast Posts en 2012 :
« Le problème le plus insidieux peut-être est que, après avoir été éduqué dans un domaine étroit, ces diplômés ont tendance à voir le monde à travers les lentilles créées par ce domaine d’étude… Ils sont “mieux éduqués” en ce sens qu’ils ont maintenant des diplômes, mais ils sont moins instruits en ce sens qu’ils connaissent moins le monde, l’humanité, que presque n’importe quel autre domaine d’étude produirait. Les seuls emplois qu’ils peuvent occuper sont ceux créés artificiellement par le gouvernement dans le Comité pour la promotion de la vertu et la prévention du vice. »
Un rapport de l’OCDE de 2016 a révélé que « le pourcentage de jeunes d’aujourd’hui qui devraient obtenir un master ou un diplôme équivalent au cours de leur vie est l’un des plus bas parmi les pays de l’OCDE et les économies partenaires disposant de données disponibles », classant les Saoudiens à la 37e position sur les 38 pays membres de l’OCDE et partenaires.
Le problème n’est même pas le nombre limité de diplômés. Mohammad I al-Hassan, vice-président pour les affaires éducatives et académiques de l’Université du roi Saoud, a demandé il y a dix ans : « Pourquoi, si nos collaborateurs sont en grande partie diplômés de Yale, de Harvard et de Stanford, ne font-ils pas de véritables percées ? Il n’y a pas de système de titularisation ici, et nous ne dépensons pas d’argent pour la recherche, ce n’est donc pas le bon environnement pour promouvoir l’originalité. »
Peu de choses ont changé depuis.
Les compétences analytiques sont transférables par nature et non contraintes par des spécialisations telles que le droit ou l’économie. Elles permettent l’examen de l’ensemble des domaines de l’existence sociale, ce qui conduit à des citoyens capables de penser indépendamment de la propagande de l’État. Or, la famille régnante saoudienne craint l’émergence de tels citoyens – et le système éducatif est soigneusement conçu pour entraver une telle émancipation.
L’éducation formelle en Arabie saoudite est conçue pour générer des résultats spécifiques, fonctionnant comme une opération de contrôle de l’esprit, avec une importance excessive accordée aux enseignements d’obéissance inconditionnelle aux dirigeants
Au lieu de cela, l’éducation formelle en Arabie saoudite est conçue pour générer des résultats spécifiques, fonctionnant comme une opération de contrôle de l’esprit, avec une importance excessive accordée aux enseignements d’obéissance inconditionnelle aux dirigeants – fiqh ta-at wali al-amr). C’est une méthode systématique de lavage de cerveau sur douze ans conçue pour produire délibérément des citoyens inaptes, incapables de s’écarter de ce qu’ils aiment appeler « le consensus de la nation » autour de l’obéissance sans réserve au roi.
Mais bien que « le consensus de la nation » soit un mythe, une grande partie des Saoudiens ne parvient toujours pas à le considérer ainsi pour les raisons abordées ici. Cela reste une idée, promue par les canaux d’expression gouvernementaux, notamment les prêches des prières du vendredi et les émissions de télévision religieuses.
Le manque de surveillance des activités gouvernementales et la concentration du pouvoir ne peuvent qu’entraver le véritable développement économique. Pensez à l’industrie de la technologie et à l’importance d’une innovation constante pour développer de nouveaux produits et de nouveaux marchés. C’est tout simplement irréalisable dans le contexte saoudien, dont les déficiences institutionnelles sapent tout espoir d’une économie diversifiée.
Où va l’argent ?
L’une des principales causes de cet échec du gouvernement est le manque de surveillance. Par exemple, en 2014, l’Arabie saoudite a annoncé ce qu’elle a appelé le projet du roi Abdallah pour réformer le secteur de l’éducation publique ; « un plan de quatre ans d’un montant de plus de 80 milliards de riyals saoudiens (21,33 milliards de dollars) pour développer le secteur éducatif du pays… »
Puis, Abdallah est décédé en janvier 2015 et un nouveau roi est monté sur le trône. Le roi Salmane a depuis annoncé de nouvelles stratégies, qui remplacent souvent les précédentes. Mais qu’est-il arrivé aux projets de réforme de l’éducation annoncés un an seulement avant son intronisation ? Ou au budget massif qui leur était dédié ?
Le projet avait été annoncé par le prince Khaled al-Faisal, le ministre de l’Éducation de l’époque, lors d’une conférence de presse en 2014, même si le projet était en fait financé par des milliards de dollars tirés des budgets de l’État de 2008 à 2015.
Au cours de la conférence, Faisal avait mentionné d’énormes sommes pour chaque segment du projet – mais comment on était arrivé à ces chiffres et qui aurait surveillé comment l’argent devait être dépensé n’étaient pas clairs.
En l’absence d’une surveillance efficace et indépendante, et à la lumière de l’approche officielle consistant à faire taire les défenseurs des droits, la façon dont les contrats ont été attribués ou dont ces chiffres ont été obtenus est opaque.
On pourrait attendre des réponses de Faisal, qui est désormais gouverneur de la province de la Mecque. Mais personne n’a le pouvoir de lui demander des comptes : au lieu de cela, on lui a simplement donné un nouveau poste, laissant ces questions sans réponse.
Le ministère de l’Éducation, sous sa direction, a reçu d’énormes fonds pour soi-disant réformer le système d’éducation publique. Toutefois, le projet n’a jamais porté ses fruits : en le nommant gouverneur de la Mecque, le gouvernement lui a effectivement accordé l’immunité contre toute répercussion potentielle.
Les ministres qui faisaient partie de la stratégie devraient assister à des auditions ouvertes, où ils pourraient être interrogés par des représentants du public, plutôt que par des personnes nommées par le gouvernement, comme le Conseil de la Choura
On pourrait, éventuellement, se tourner vers la commission anticorruption saoudienne, Nazaha, pour examiner ce qui s’est passé. Elle est censée être indépendante sur les plans financier et politique et n’avoir de comptes à rendre qu’aux représentants du peuple. Mais elle est impuissante, ses membres sont nommés par le gouvernement et n’ont aucune autorité claire. Elle n’a pas le pouvoir d’enquêter sur des suspects ou affaires potentiels et, en l’absence d’autonomie totale, est finalement vide de sens.
Au lieu de cela, elle leurre le public en lui faisant croire que le gouvernement est en quelque sorte sérieux dans sa lutte contre la corruption. En réalité, la commission, telle qu’elle est, fait partie du problème.
Le plan de 2014 devrait faire l’objet d’une surveillance. Les ministres qui faisaient partie de la stratégie devraient assister à des auditions ouvertes, où ils pourraient être interrogés par des représentants du public, plutôt que par des personnes nommées par le gouvernement, comme le Conseil de la Choura.
Sur le terrain, les enseignants et les étudiants en ont peu profité, beaucoup disent que les projets éducatifs ont échoué lamentablement. Lorsque le ministre de l’Éducation, Ahmed Aleissa, a tweeté ses remerciements pour le soutien du gouvernement à l’éducation, il n’a été que vertement ridiculisé et injurié.
Le problème avec les solutions provisoires
L’Arabie saoudite, en raison de la nature de son système politique, a toujours recouru à ce qu’elle perçoit comme des options faciles.
Par exemple, le programme du ministère du Travail, Nitaqat, oblige le secteur privé à embaucher des ressortissants saoudiens. Les entreprises privées sont confrontées à de graves conséquences si elles sous-emploient des Saoudiens, ce qui équivaut à un gel effectif des opérations de leurs entreprises avec le retrait de leurs licences.
C’est un exemple classique du fait que le gouvernement renvoie la responsabilité de ses échecs sur la société. L’inaptitude au travail des étudiants saoudiens est une conséquence directe du système d’éducation saoudien inadéquat : on leur interdit même d’aller dans des écoles privées internationales qui enseignent les cursus occidentaux en plus des sujets arabes et islamiques.
Ces écoles ne posent aucune menace pour l’identité arabe et islamique de l’Arabie saoudite parce qu’elles enseignent les sujets associés : le problème, tel que perçu par les autorités, est plutôt politique, la crainte que ces programmes développent une pensée indépendante chez leurs élèves.
Il en résulte un secteur privé qui paie le prix de l’échec de Riyad à trouver un équilibre entre le besoin d’une main-d’œuvre qualifiée pour l’économie moderne et des intérêts politiques centralisés.
Cela signifie que de nombreuses entreprises embauchent des jeunes saoudiens dans des emplois inexistants, où beaucoup sont payés pour littéralement ne rien faire. Certains ne se présentent qu’à la fin de chaque mois pour collecter leurs salaires, puis disparaissent à nouveau.
Pour reprendre les propres mots de Mohammed ben Salmane, les « solutions provisoires » sont la façon dont le gouvernement saoudien exerce ses activités.
Le dernier recours
Le Fonds d’investissement public saoudien a annoncé en août 2017 le projet de station balnéaire de la Mer Rouge, une destination de vacances internationale sur la côte ouest de la terre sainte (oui, le terme est délibéré).
Une société conservatrice et traditionnelle a été informée que son gouvernement veut créer un complexe touristique où les règles du pays ne s’appliquent pas – notamment la ségrégation des sexes et le code vestimentaire « islamique » – à quelques centaines de kilomètres des sites les plus sacrés de l’islam.
Traduction : « Une destination touristique saoudienne de classe mondiale #TheRedSeaProject »
Dans la brochure, on prétend que le projet créera 35 000 emplois et générera un revenu annuel de 15 milliards de riyals saoudiens (4 milliards de dollars). Toutefois, les sommes qui seront dépensées pour parvenir à cette fin ne sont mentionnées nulle part – et nous ne pouvons donc pas déterminer si le projet est un bon investissement.
Deuxièmement, ce projet constitue un problème éthique et politique, une imposition de valeurs étrangères depuis le sommet.
Ce n’est pas le résultat d’une évolution culturelle naturelle au sein de la société, mais une décision royale transmutée, du jour au lendemain, d’un fanatisme religieux strict et écervelé. C’est une insulte pour une part importante de la société saoudienne qui a adhéré à la propagande religieuse officielle au cours des décennies.
Parlons de l’avenir de l’Arabie saoudite
On ne peut que conclure qu’aucune véritable diversification économique n’est réalisable sous la forme actuelle de la gouvernance saoudienne, et encore moins dans un monde post-pétrole. L’échec de Riyad à modérer son emprise sur le pouvoir est tout simplement incompatible avec cet objectif.
La corruption fait excessivement gonfler le coût de tous les projets et engloutit tous les bénéfices. La décentralisation politique et les mesures de lutte contre la corruption sont la seule voie à suivre si le nouveau gouvernement de Mohammed ben Salmane souhaite véritablement obtenir de réels changements.
Le système éducatif saoudien doit être remplacé par un système qui offre de la rationalité et d’autres compétences analytiques et conceptuelles : sinon, le gouvernement fera face à de sérieux défis dans les années à venir
Mais le changement réel n’est possible que par une éducation de qualité et la liberté de pensée et d’expression. Et le système éducatif saoudien, en l’état, ne fait que gonfler le taux de chômage dans le pays.
Il doit être remplacé par un système qui offre de la rationalité et d’autres compétences analytiques et conceptuelles : sinon, le gouvernement fera face à de sérieux défis dans les années à venir.
En outre, la protection de la liberté de pensée et d’expression peut, à long terme, fournir un contexte favorable aux changements libéraux dans le pays. Cela créerait un cadre pour que des idées prennent forme et permettrait l’émergence d’une société tolérante.
Il est dans l’intérêt du bien commun de permettre un dialogue public préalable et de ne pas prendre la société, comme c’est le cas actuellement, par surprise.
- Nous ne divulguons pas l’identité de cet auteur afin d’assurer sa sécurité.
Les opinions exprimées dans cet article n’engagent que leur auteur et ne reflètent pas nécessairement la politique éditoriale de Middle East Eye.
Photo : le champ pétrolifère Manifa d’Aramco, en janvier 2015 (Aramco/Reuters).
Traduit de l’anglais (original) par VECTranslation.
New MEE newsletter: Jerusalem Dispatch
Sign up to get the latest insights and analysis on Israel-Palestine, alongside Turkey Unpacked and other MEE newsletters
Middle East Eye delivers independent and unrivalled coverage and analysis of the Middle East, North Africa and beyond. To learn more about republishing this content and the associated fees, please fill out this form. More about MEE can be found here.