L’opération militaire pour reprendre Mossoul a commencé
Les opérations pour reprendre la ville irakienne de Mossoul à l'État islamique (EI) ont commencé, a annoncé lundi matin le premier ministre Haïder al-Abadi sur la télévision d'État.
« Le temps de la victoire est venu et les opérations pour libérer Mossoul ont commencé », a-t-il déclaré dans un discours diffusé par la chaîne Iraqiya.
Les forces fédérales et alliées irakiennes resserrent l'étau sur Mossoul, le principal bastion de l’EI dans le pays, depuis des mois.
Elles ont récemment repris des positions clés autour de Qayyarah, une ville située à 60 km au sud de Mossoul, préparant la dernière poussée sur le bastion nord de l’EI.
Abadi n'a pas fourni de détails sur les opérations militaires lancées durant la nuit.
Les forces peshmergas kurdes, qui participent aux combats, se rapprochent de la ville depuis l’Est, tandis que la coalition américaine fournit un appui depuis les airs et au sol.
Un général américain a averti que la victoire pourrait prendre du temps.
« Cette opération pour reprendre le contrôle de la deuxième plus grande ville d'Irak va probablement continuer pendant des semaines, peut-être plus », a prévenu le lieutenant-général Stephen Townsend, commandant de la coalition menée par les États-Unis contre l’EI, dans un communiqué publié lundi.
« Cela peut se révéler être une bataille longue et difficile, mais les Irakiens sont prêts pour cela et nous les soutiendrons. »
Des milliers de forces peshmergas kurdes ont avancé sur les villages contrôlés par l’EI à l’est de Mossoul lundi dans le cadre de cette nouvelle offensive de grande échelle.
« L'opération à Khazir implique jusqu'à 4 000 peshmergas déployés sur trois fronts pour nettoyer les villages alentours occupés par l’EI », a indiqué le commandement général des peshmergas dans un communiqué, lequel précise que l'opération a été coordonnée avec les forces fédérales irakiennes venant du sud et a reçu un large soutien aérien de la coalition menée par les États-Unis.
Les commandants peshmergas ont précisé que leur offensive constituait la troisième phase d'un effort commencé il y a plusieurs mois pour reprendre les villages de la plaine de Ninive peuplés par les minorités chrétiennes et kakaï qui ont été capturés par l’EI en 2014.
Le Premier ministre irakien a toutefois promis que seules les forces gouvernementales entreraient à Mossoul, une ville à majorité sunnite qui a été saisie par l’EI avec une relative facilité en juin 2014 en partie à cause du ressentiment local profond envers les forces de sécurité irakiennes dominées par les chiites.
« La force menant les opérations de libération est la courageuse armée irakienne et la police nationale, et ce sont eux qui entreront à Mossoul, pas d'autres » a-t-il dit.
Des groupes de miliciens chiites ont été accusés de graves exactions contre les civils sunnites dans le cadre des opérations de reconquête des territoires de l'EI.
L'organisation paramilitaire Hashd al-Shaabi (Unités de mobilisation populaire), qui est dominée par des milices soutenues par Téhéran, a clairement fait savoir qu'elle voulait prendre part à l'opération de Mossoul.
Les forces peshmergas kurdes se rapprochent de la ville depuis l’Est, tandis que la coalition américaine fournit également un appui depuis les airs et au sol.
Les militants de l’EI ne sont pas plus de 5 000 selon les estimations et se retrouveront en infériorité numéraire. Toutefois, le champ de bataille est vaste et la diversité ethnique et religieuse de la région la rend politiquement complexe.
Traduction : « Une offensive militaire prévue à Mossoul pourrait forcer 1 million d'Irakiens à fuir. »
L'assaut sur Mossoul, soutenu par la coalition menée par les États-Unis, pourrait être l'une des plus grandes opérations militaires en Irak depuis l'invasion américaine de 2003 qui a renversé Saddam Hussein.
Mossoul est le dernier bastion majeur de l’EI en Irak. Avec une population d'avant-guerre d'environ 2 millions d'habitants, il s’agit de la plus grande ville contrôlée par le groupe depuis qu’il a déclaré son « califat » en Irak et en Syrie.
Traduction : « Vidéo de la batterie de l'artillerie de l'armée française engagée dans la bataille de Mossoul. »
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