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La Turquie a tué « jusqu’à 200 » rebelles kurdes soutenus par les États-Unis en Syrie

Les avions militaires turcs ont bombardé une série de positions tenues par des rebelles kurdes qui sont soutenus par les États-Unis dans leur combat contre l’EI
Des combattants des milices YPG kurdes dans le village de Fatisah au nord de la Syrie (AFP)

Des avions de guerre turcs ont mené des frappes sur des milices kurdes syriennes au nord de la Syrie, qui ont tué jusqu’à 200 militants, a précisé un média d’État turc citant un communiqué de l’armée.

Les avions ont bombardé dix-huit cibles à Maaret Oum Housh, une région au nord de la ville d’Alep, selon l’agence de presse officielle Anadolu.

L’armée a déclaré qu’entre 160 et 200 militants des milices YPG (Unités de protection du peuple) ont été tués par les frappes aériennes mercredi après-midi.

L’Observatoire syrien des droits de l’homme a confirmé ces raids aériens mais n’a pu fournir le nombre de victimes.  

Les chiffres avancés par les forces armées turques restent à confirmer indépendamment.

L’agence a déclaré que neuf bâtiments utilisés par les YPG comme quartiers généraux, centres de réunions, abris et dépôts d’armes ont été détruits, ainsi que quatre véhicules.

Ankara considère les YPG et le Parti de l’union démocratique (PYD) comme des groupe terroristes liés au Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), interdit en Turquie.

Le PKK, inscrit sur les listes des organisations terroristes des États-Unis et de l’Union européenne, mène une insurrection sanglante contre l’État turc depuis 1984.

Les tensions entre la Turquie et les États-Unis se sont accrues au sujet des YPG. Washington considère le groupe comme étant une force efficace contre le groupe État islamique (EI) en Syrie. 

Cependant, la Turquie a maintes fois déclaré qu’elle n’autoriserait pas de « corridor de la terreur » à sa frontière sud, et veut empêcher les deux « cantons » kurdes d’Afrin et de Kobané en Syrie de s’unir.

Ankara a lancé une opération militaire sans précèdent au nord de la Syrie le 24 août, envoyant des tanks et bombardant des cibles de l’État islamique tout en aidant des combattants de l’opposition syrienne à reprendre des territoires contrôlés par l’EI.

L’objectif de l’opération était de déloger l’EI de ses frontières – objectif atteint le mois dernier d’après Ankara – et d’interrompre l’avancée vers l’ouest des YPG.

Le président Recep Tayyip Erdoğan a déclaré mercredi lors d’un discours à Ankara que la Turquie « n’attendrait pas que les organisations terroristes viennent nous attaquer ».

« Ces organisations, où que soient leurs activités, où qu’elles se cachent, nous [y] irons », a-t-il ajouté.

Traduit de l’anglais (original).

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