Le ministère de l’Intérieur britannique saisi pour qu’Asma al-Assad soit déchue de sa nationalité
Des responsables politiques britanniques pressent le gouvernement de déchoir Asma al-Assad, l’épouse du président syrien Bachar, de sa nationalité.
Dans une lettre des libéraux démocrates adressée aujourd’hui au ministère de l’Intérieur, le parti va exhorter le gouvernement à retirer à Asma al-Assad, qui a grandi à Acton, à Londres, sa nationalité britannique.
« La première dame de Syrie a agi, non pas en tant que citoyenne, mais en tant que porte-parole de la présidence syrienne », a affirmé dans une déclaration le libéral démocrate Tom Brake, secrétaire d’État aux Affaires étrangères du cabinet fantôme britannique.
« C’est un régime barbare et pourtant, Asma al-Assad a continué à utiliser son profil international pour le défendre, même après les atrocités des armes chimiques. »
L’ancienne banquière, qui possède à la fois la nationalité britannique et syrienne, est suivie par un public conséquent sur les réseaux sociaux, et a cultivé l’image d’une femme du peuple.
Après une attaque à l’arme chimique menée le 4 avril, que le Royaume-Uni, les États-Unis et d’autres pays ont attribué au gouvernement syrien, les États-Unis ont frappé une base aérienne syrienne avec des missiles de croisière. Le président syrien a répondu que cette attaque était un « mensonge ».
Au moins 87 civil ont été tués dans l’attaque, qui selon le Royaume-Uni, comprenait du gaz sarin ou un gaz proche du sarin.
Asma est diplômée du Kings College de Londres et s’est mariée à Bachar al-Assad en 2000.
« Le gouvernement est habilité à déchoir quelqu’un de sa nationalité si cela est favorable à l’ordre public dans la mesure où cette personne a porté préjudice aux intérêts du Royaume-Uni », a ajouté la déclaration de Brake.
« Alors que le régime d’Assad préside depuis le début cette répugnante guerre civile qui a apporté de l’instabilité dans la région et a permis au terrorisme de fleurir, la justification semble claire. Asma al-Assad bénéficie de la double nationalité : elle resterait toujours la citoyenne du pays – et du régime – auprès duquel elle s’est publiquement engagée. »
Asma fait déjà l’objet de sanctions et ne peut pas voyager seule dans le reste de l’Union européenne (EU).
« Si Asma continue à défendre les actions criminelles du régime de Bachar al-Assad, il sera de la responsabilité du gouvernement britannique de la déchoir de sa nationalité, ou de démontrer que ses actions ne sont pas gravement préjudiciables aux intérêts vitaux du Royaume-Uni. »
Le député conservateur Nadhim Zahawi a déclaré au Sunday Times, qui a été le premier a rapporté l’information : « Le temps est venu de poursuivre [le président] Assad de toutes les façons, ainsi que des personnes comme madame Assad, qui occupe une large place dans la machine de propagande qui commet des crimes de guerre. »
Boris Johnson a écrit dans le Sunday Telegraph qu’il était temps pour la Russie de réaliser que Bachar al-Assad était « littéralement et métaphoriquement toxique. »
Traduit de l'anglais (original).
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