Une invention saoudienne pour ne plus revivre le drame du petit Rayan
À la suite du drame de l’enfant Rayan, tombé dans un puits au nord du Maroc et découvert mort le 5 février dernier, après cinq jours d’efforts des secouristes pour le sauver, un inventeur saoudien, Abdelaziz Jalkhaf, a présenté, le 8 février lors d’une émission de télévision, une invention pour éviter ce genre de drame.
Traduction : « Il a fait sortir un mannequin d’un puits de 30 mètres de profondeur en neuf minutes. L’inventeur Abdelaziz Jalkhaf explique en détail son invention. »
Abdelaziz Jalkhaf, qui travaille également pour la Direction de la défense civile dans la région saoudienne d’al-Assir, a présenté son invention à une équipe de travail de ladite direction afin de prouver l’efficacité de son procédé.
Traduction : « L’appareil de l’inventeur saoudien a réussi à être homologué par la Défense civile saoudienne. »
La préparation du dispositif prend, selon son inventeur, treize minutes, et le sauvetage d’un mannequin de 30 kilogrammes, neuf minutes.
L’appareil ressemble à une nacelle en filet articulée sur des tiges qu’on peut faire pénétrer dans l’étroit puits. Guidé par caméra et télécommandé par un bras automatique, l’appareil saisit le haut du corps de la personne coincée au fond du puits.
Le 8 février, l’Arabie saoudite avait indiqué avoir « comblé et fortifié » près de 2 500 puits à l’abandon dans le royaume, après la mort tragique du petit Rayan.
Les autorités ont également appelé les résidents à signaler tout puits dangereux ou non couvert.
Le Maroc aussi a annoncé que les autorités allaient recenser tous les puits abandonnés ou clandestins et sanctionneraient les contrevenants.
Le 18 février, un drame similaire à celui de Rayan a endeuillé l’Afghanistan. Haidar, un garçon de 5 ans, coincé depuis quatre jours dans un profond puits asséché du sud-est de l’Afghanistan, était décédé peu après avoir été secouru, en dépit des efforts des autorités talibanes.
Plusieurs drames à travers le monde
Ces dernières années, plusieurs drames similaires ont eu lieu. Le 26 janvier 2019, après treize jours d’une opération exceptionnelle, Julen Rosello, 2 ans, est retrouvé mort au fond d’un puits en Andalousie, dans le sud de l’Espagne.
L’enfant avait chuté par accident, selon ses parents, le 13 janvier à Totalán, près de Malaga, dans un puits abandonné de 25 centimètres de diamètre et de plus de 100 mètres de profondeur.
En Thaïlande, le 23 juin 2018, douze footballeurs de 11 à 16 ans et leur entraîneur, surpris par une subite montée des eaux, sont restés coincés dans la grotte de Tham Luang, l’une des plus grandes de Thaïlande.
Le calvaire de la jeune Omayra en Colombie
Pendant dix-huit jours, l’opération de secours a mobilisé jour et nuit quelque 10 000 volontaires locaux et étrangers. Ce n’est qu’au bout du neuvième jour que des plongeurs britanniques les retrouvent, à 4 kilomètres de l’entrée, blottis sur un promontoire rocheux, sans nourriture.
Les adolescents sont extraits de la grotte endormis sur des civières tirées pendant des heures par des plongeurs professionnels, à travers des boyaux étroits envahis d’eau boueuse.
Un autre cas plus ancien, en Colombie. Le volcan Nevado del Ruiz, qui culmine à près de 5 400 mètres d’altitude dans le centre-ouest du pays, entre en éruption le 13 novembre 1985. Ses neiges éternelles fondent sous la chaleur et déclenchent une avalanche qui dévaste Armero, une ville de près de 50 000 habitants.
Une jeune Colombienne, Omayra Sanchez, emprisonnée dans la boue jusqu’au cou pendant trois jours et trois nuits, devient le symbole de cette tragédie qui fait plus de 25 000 morts et presque autant de sinistrés. Les images de la jeune fille de 13 ans, dont l’agonie est filmée par les caméras du monde entier, bouleversent la planète.
Tous les efforts des secouristes pour débloquer son corps, coincé au-dessous de la ceinture par de gros madriers pris dans la boue, sont vains : Omayra meurt d’épuisement le 16 novembre.
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