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Football : nouvel imbroglio Algérie-Maroc autour de l’organisation de la CAN

Le Maroc accueillera la CAN 2025 et le trio Kenya-Ouganda-Tanzanie, celle de 2027. L’annonce des pays hôtes, ce mercredi 27 septembre, pour le plus célèbre des tournois africains a été précédée par le retrait de l’Algérie
Le Maroc est également candidat à l’organisation de la Coupe du monde 2030 avec l’Espagne et le Portugal (AFP/Jewel Samad)
Le Maroc est également candidat à l’organisation de la Coupe du monde 2030 avec l’Espagne et le Portugal (AFP/Jewel Samad)
Par MEE

Quelques heures avant la désignation très attendue des pays organisateurs de la Coupe d’Afrique des nations (CAN) en 2025 et 2027, tournoi de football opposant depuis 1957 les meilleures sélections nationales masculines d’Afrique, coup de théâtre : mardi 26 septembre, l’Algérie s’est officiellement retirée de la course.

L’annonce a été faite à la télévision par le nouveau président de la Fédération algérienne de football (FAF), Walid Sadi, qui a précisé qu’un courrier avait été adressé « à la Confédération africaine de football [CAF] pour l’informer de [cette] décision ».

Plus tard dans la soirée, c’est le duo Nigéria-Bénin qui s’est ensuite désisté pour 2025 mais a maintenu sa candidature pour l’organisation de la CAN 2027, finalement attribuée au trio Kenya-Ouganda-Tanzanie.

La Zambie avait aussi retiré sa candidature, laissant le Maroc candidat unique pour 2025. C’est donc logiquement qu’il a été choisi, à l’unanimité des membres du comité exécutif.

«  Redynamisation du football en Algérie »

La FAF a motivé le retrait de l’Algérie par « une nouvelle approche dans la stratégie de développement du football ».

« La FAF concentrera désormais ses efforts dans la réorganisation et la redynamisation du football en Algérie, de même qu’elle réitère son engagement indéfectible au profit du développement du football africain », précise un communiqué.

« Selon plusieurs bruits de couloirs, la FAF aurait eu vent qu’elle ne remporterait pas l’attribution d’aucune des 35e et 36e éditions », explique de son côté le site Footafrique, la CAF préférant donner sa chance à un pays n’ayant que très peu eu, voire jamais, l’occasion de faire ses preuves. Or l’Algérie a organisé en janvier-février le Championnat d’Afrique des nations (CHAN) et en avril-mai la CAN U17 (pour les moins de 17 ans).

Le site Dzfoot, qui se demande « CAF : quelle place pour l’Algérie maintenant ? », estime que le retrait de l’Algérie est « un véritable camouflet » alors que « les autorités publiques ont mis de gros moyens depuis un an pour tenter d’influencer le cours des décisions de l’instance continentale », notamment en livrant de nouveaux stades.

« Cela faisait pourtant des mois que la catastrophe était annoncée en coulisses. L’Algérie n’a aucun poids dans les instances du football africain et ce n’est pas une agitation de dernière minute qui changera les choses », peut-on lire en ligne.

Traduction : « La décision de la Fédération algérienne ne constitue pas une défaite, mais plutôt une victoire pour la position algérienne qui n’accepte pas le chantage et la politique du fait accompli, et elle ne peut être considérée comme un retrait des engagements de l’Algérie envers le continent africain. »

Depuis des mois, les médias rapportent les luttes d’influence entre Alger et Rabat pour l’organisation du tournoi 2025. En décembre 2022, le célèbre commentateur sportif algérien de BeinSports Hafid Derrajdi avait annoncé que les jeux étaient faits et que le Maroc organiserait l’édition 2025. À l’époque, le journaliste avait aussi prévenu que l’Algérie devrait attendre 2029, l’édition 2027 devant être attribuée à une candidature commune Nigeria-Bénin.

« L’Algérie semble s’être rendue à l’évidence d’être victime d’un travail de coulisses et de lobbying mené essentiellement par la Fédération royale marocaine de football », rapporte le site algérien TSA.

Le Maroc, selon le site d’information LeDesk, n’a jamais douté de sa victoire, « anticipant les chantiers de rénovation » de quasiment tous les grands stades du royaume pour les mettre en conformité avec les normes de la FIFA. Le Maroc est également candidat à l’organisation de la Coupe du monde 2030 avec l’Espagne et le Portugal.

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