Salmane d'Arabie saoudite : le nouveau roi du terrorisme
Lorsque Salmane ben Abdelaziz a accédé au trône d'Arabie saoudite fin janvier, les dirigeants occidentaux se sont précipités pour lui rendre hommage. Le président Barack Obama a même écourté sa visite en Inde pour saluer le nouveau roi, qui était ministre de la Défense et vice-Premier ministre d'Arabie saoudite depuis 2011 sous son prédécesseur, le roi Abdallah. La dernière visite en date est celle du prince Charles, qui a exprimé la semaine dernière son inquiétude face à l'ampleur du l'afflux de jeunes musulmans britanniques dans les rangs d’organisations extrémistes.
« La continuité, la cohésion et la consolidation seront les mots d'ordre », a prédit Richard LeBaron, ancien représentant du département d'Etat et du Conseil de sécurité nationale, qui a dernièrement servi dans le gouvernement en tant qu'ambassadeur américain au Koweït. Selon lui, le roi Salmane entend s'appuyer sur l'héritage du roi Abdallah, qu'il évoque en des termes particulièrement élogieux.
« On se souviendra [d'Abdullah] pour son honnêteté, son incorruptibilité, son dévouement pour l'éducation des hommes tout comme des femmes, et sa contribution à l'ouverture progressive du pays », a ajouté Richard LeBaron.
Des responsables américains, toutes tendances politiques confondues, ont fait part de leur confiance envers le nouveau roi. James B. Smith, ambassadeur américain en Arabie saoudite de 2009 à 2013, est allé dans le même sens : « Nous connaissons bien le roi Salmane […] Je ne vois pas de rupture dans les relations américano-saoudiennes. »
Le mythe de l'antiterrorisme
Beaucoup d'encre a coulé dans la presse au sujet du récent « chamboulement » du gouvernement par le roi Salmane, dont la mise à la porte du prince Bandar ben Sultan, ancien directeur du Conseil de sécurité nationale saoudien, où il conçut la stratégie expansionniste de financement des djihadistes dans la région. Exemple particulièrement dérangeant : le roi Salmane et les principaux représentants qu'il a nommés dans son gouvernement ont été servilement salués par NBC News pour leurs « compétences étendues en matière de lutte contre le terrorisme ».
En s'empressant ainsi de trouver les mots justes afin de faire l'éloge de l'Arabie saoudite et de son nouveau souverain, la presse a fermé les yeux sur les antécédents inquiétants du nouveau roi.
La semaine dernière, un aperçu du passé douteux du roi Salmane a refait surface au travers du témoignage de Zacarias Moussaoui, un agent d'al-Qaïda condamné par la justice, qui a affirmé que des membres de la famille royale saoudienne, dont le prince Turki al-Faisal et le prince Bandar, ont apporté un financement important à al-Qaïda dans les années 1990. Moussaoui a également évoqué « des réunions en Arabie saoudite avec Salmane, alors prince héritier, et d'autres membres de la famille royale saoudienne, [au cours desquelles il leur remettait] des lettres d'Oussama ben Laden ».
Il s'agit cependant d'une fraction minime des preuves du soutien apporté par le roi Salmane aux activistes islamistes. Un soutien qui a commencé dans les années 1980, lorsque les Etats-Unis coordonnaient l'approvisionnement en armes, la formation et le financement de réseaux islamistes moudjahidines en Afghanistan afin de repousser l'Union soviétique.
De la Bosnie à New York
Selon Bruce Riedel, ancien responsable de la CIA, Salmane « a supervisé la collecte de fonds privés pour soutenir les moudjahidines afghans dans les années 1980. [...] Au cours des premières années de la guerre (avant que les USA et le royaume lancent leur soutien financier secret en faveur de l'insurrection antisoviétique), ce financement saoudien privé était essentiel pour appuyer l'effort de guerre. A l’apogée de cet appui financier, Salmane apportait 25 millions de dollars par mois aux moudjahidines. »
La Guerre froide n'était toutefois que le commencement. Salmane a plus tard joué un rôle clé pour « réunir des fonds pour les musulmans de Bosnie dans la guerre contre la Serbie », raconte Bruce Riedel.
En 1992, Salmane a été nommé par le roi Fahd pour fonder et diriger le Haut commissariat saoudien pour l'aide à la Bosnie (SHC), qui en 2002 avait distribué plus de 600 millions de dollars d'aides.
Toutefois, une descente menée par les forces de l'OTAN dans les bureaux de SHC à Sarajevo peu après le 11 septembre a permis de retrouver du matériel terroriste, dont des photographies et des cartes détaillées indiquant des bâtiments gouvernementaux à Washington, des photos prises avant et après les attentats terroristes contre le World Trade Center, ainsi que des notes manuscrites de réunions avec Oussama ben Laden. Une part des fonds de fonctionnement de la SHC, estimée à 41 millions de dollars, manquait également.
Tout au long de cette période, les services de renseignement américains avaient parfaitement connaissance du soutien apporté par les Saoudiens aux activistes affiliés à al-Qaïda, mais n'ont rien fait à ce sujet.
« Nous connaissons bien le roi Salmane »
En 1994, la National Security Agency (NSA) écoutait des conversations téléphoniques entre les membres de la famille royale saoudienne. Un responsable de la NSA qui avait connaissance des appels interceptés a révélé au journaliste Seymour Hersh, lauréat du prix Pulitzer, que « les appels interceptés montrent que le gouvernement saoudien, à travers le prince Salmane [ben Abdelaziz], a octroyé des millions de dollars à des œuvres de charité, qui ont à leur tour distribué les fonds aux fondamentalistes. Nous savions que Salmane soutenait toutes les causes. »
D'après The New Yorker, les appels interceptés par la NSA ont permis de prouver que la famille royale saoudienne « acheminait des centaines de millions de dollars qui ont servi de protection financière à des groupes fondamentalistes souhaitant son renversement ». En 1996, la communauté du renseignement américain avait amassé des preuves évidentes indiquant que « l'argent saoudien soutenait l’al-Qaïda d'Oussama ben Laden et d'autres groupes extrémistes en Afghanistan, au Liban, au Yémen et en Asie centrale, ainsi que dans l'ensemble de la région du golfe Persique ».
En effet, cette année, un rapport approfondi de la CIA portant sur le financement du terrorisme à travers des ONG est arrivé à la conclusion suivante : « Nous continuons à trouver des preuves que même des membres haut placés d'organismes de collecte ou de surveillance en Arabie saoudite, au Koweït et au Pakistan, comme le Haut commissariat saoudien (dirigé alors par le prince Salmane), sont impliqués dans des activités illicites en apportant notamment un soutien aux terroristes ».
L’année suivante, en mai, un rapport rédigé par la Direction du renseignement militaire du ministère français de la Défense a conclu que « le Haut commissariat saoudien, sous le couvert de l'aide humanitaire, contribue à nourrir l'islamisation durable de la Bosnie. […] L'aboutissement de ce plan fournirait au fondamentalisme islamique une plate-forme parfaitement positionnée en Europe ainsi qu'une couverture pour les membres de l'organisation de ben Laden. »
Les avocats représentant les familles des victimes du 11 septembre lors d'un procès contre les membres de la famille royale saoudienne ont interrogé un membre actif d'al-Qaïda en 2008 ; ce dernier a confirmé que la SHC, dirigée alors par le prince Salmane, l'avait engagé ainsi que d'autres membres connus d'al-Qaïda pendant et après le conflit en Bosnie, et les approvisionnait en argent liquide, en armes et en véhicules.
Un rapport de l'Office fédéral allemand de police criminelle daté du 28 août 2003, également obtenu par les avocats, révèle les relations de Salmane avec une autre ONG, Third World Relief Agency (TRWA), qui a été utilisée comme intermédiaire pour fournir clandestinement des armes à des combattants bosniaques pendant l'embargo sur les armes imposé par les Nations unies. Environ 350 millions de dollars ont été acheminés via cet organisme. Le rapport allemand confirme que les transferts provenant des fonds personnels de Salmane représentaient « plus de la moitié » des dépôts de TRWA.
Les avocats ont également obtenu un rapport interne top-secret, et lourdement censuré, de l'Office de renseignement et d’analyse du Trésor américain, entrant dans les détails des informations relatives au classement de deux branches de l’Organisation internationale de secours islamique (IIRO), basée en Arabie saoudite, dans la liste noire des entités terroristes. Outre la Bosnie, les agences de renseignement ont relié l'IIRO à des activités terroristes affiliées à al-Qaida en Inde, en Indonésie, aux Philippines, au Kenya, en Tchétchénie et en Albanie.
Dans son livre Sleeping with the Devil, l'ancien agent de la CIA dans la lutte contre le terrorisme, Robert Baer, a révélé que l'IIRO avait été dirigée « d'une main de fer » par le prince Salmane, qui « a personnellement approuvé toutes les nominations et les dépenses importantes ».
Les documents judiciaires déposés la semaine dernière à New York pour les avocats des familles des victimes du 11 septembre soutiennent que le rôle de la SHC dans l'armement et la formation en Bosnie était « particulièrement important pour qu'al-Qaïda acquière les capacités de frappe employées pour attaquer les Etats-Unis ». Selon ces documents, la SHC dirigée par Salmane a contribué à financer « ces mêmes camps d'al-Qaïda où les pirates de l'air des attaques du 11 septembre ont reçu leur formation », et a également financé « des refuges et installations en Afghanistan d’où les hauts responsables d'al-Qaïda, dont Oussama ben Laden et Khalid Cheikh Mohammed, ont planifié et coordonné les attentats ». Deux des principaux pirates de l'air ayant participé au 11 septembre, Khalid al-Mihdhar et Nawaf al-Hazmi, ont combattu en Bosnie et y ont été formés avec des moudjahidines d'al-Qaïda au début des années 1990.
La complicité américaine
Dans Foreign Policy, l'expert néoconservateur David Weinberg s'insurge contre Salmane dans un éditorial partial, focalisé sur les preuves du soutien apporté par l'Arabie saoudite aux militants islamistes. Weinberg prend toutefois le soin d'éviter de mentionner le rôle des Etats-Unis, qui ont facilité, voire protégé, le soutien des Saoudiens pour les terroristes.
Non seulement le Pentagone savait que l'Arabie saoudite finançait le terrorisme, mais il a également activement contribué à faciliter le soutien apporté aux réseaux militants islamistes après la Guerre froide, en vue d'objectifs géostratégiques irréfléchis.
Dans une annexe au rapport d'enquête officielle sur le massacre de Srebrenica, des fichiers des services de renseignement néerlandais examinés par le professeur Cees Wiebes de l’université d'Amsterdam ont révélé qu'au moment où l'Arabie saoudite approvisionnait les combattants de Bosnie en armes et en argent, le Pentagone acheminait par voie aérienne des milliers de moudjahidines d'al-Qaïda de l'Asie centrale vers l'Europe afin qu'ils combattent aux côtés des musulmans bosniaques contre les Serbes.
Les sources des services de renseignement de l'époque ont indiqué que les moudjahidines étaient « accompagnés par les forces spéciales américaines, équipées de matériel de communication haute technologie ». L'idée, pour le Pentagone, était de se servir des combattants liés à al-Qaïda comme de troupes de choc « pour coordonner et soutenir les offensives des musulmans bosniaques ».
De 1994 à 2000, les services de renseignement américains ont également apporté secrètement leur soutien aux talibans lors de leur conquête de l'Afghanistan. Une fois de plus, les Saoudiens étaient en première ligne de cette imprudente stratégie. La CIA a coordonné la distribution de millions de dollars en provenance d'Arabie saoudite ainsi que des formations et l’approvisionnement en aide militaire via le Pakistan, motivée par le fantasme de mettre en place un pipeline énergétique « trans-afghan » qui transporterait du pétrole et du gaz de l'Asie centrale vers l'Inde, le Pakistan et d'autres marchés, en contournant la Russie et l'Iran. Cette politique secrète a été décrite en toute franchise lors d'audiences menées à la fin de l'année 2000 devant la sous-commission sénatoriale des relations étrangères en Asie du Sud, où le rôle des compagnies pétrolières américaines UNOCAL et ENRON a été confirmé.
La politique a seulement pris fin lorsqu'il est devenu évident que les talibans ne voulaient pas jouer le jeu des Américains et de leur projet de pipeline.
Le racket du 11 septembre
Après le 11 septembre, Mohammed Khaksar, un ancien chef des services de renseignement des talibans, a déclaré sous serment aux services de renseignement américains qu'en 1998, le prince Turki (alors chef des services de renseignement saoudiens) avait conclu un accord avec ben Laden. L'Arabie saoudite accepta de fournir du matériel militaire aux talibans et à al-Qaïda ainsi qu'un financement continu à ben Laden à travers des œuvres de charité et des entreprises saoudiennes. En échange, al-Qaïda accepta de ne pas attaquer de cibles saoudiennes.
D'après un ancien haut responsable des services de renseignement américains, des sources internes ont indiqué que Salmane, alors gouverneur de Riyad, aurait apporté un soutien financier à al-Qaïda en Afghanistan tout au long des années 1990, période durant laquelle les Etats-Unis coordonnaient leur soutien aux talibans.
Le prince Turki et d'autres responsables saoudiens nient vigoureusement ces allégations et insistent sur le fait que le Royaume n'a pas joué le moindre rôle de soutien aux terroristes islamistes.
Au cours des années qui ont précédé le 11 septembre, de nombreux militaires et responsables des services de renseignement américains, dont John O'Neill, agent haut placé du FBI dans la lutte contre le terrorisme aujourd'hui décédé, ont déploré le fait que les enquêtes des services de renseignement portant sur les connexions terroristes de la famille royale saoudienne étaient « bloquées » pour des raisons politiques par Washington. « [Nous faisions toujours face à] des contraintes pour enquêter sur les Saoudiens », qui se sont aggravées sous l'administration Bush.
Selon un ancien haut responsable du département d'Etat spécialisé dans les Balkans, le financement apporté par l'élite saoudienne a été le facteur principal de la montée en puissance de groupes militants islamistes dans la région, à la fois avant et après le 11 septembre, et ce jusqu'à aujourd'hui. « Nous sommes face à un très haut niveau de corruption », a-t-il déclaré sous couvert d'anonymat. « L'argent n'est pas seulement transmis aux miliciens. Il permet également d'acheter les dirigeants politiques, y compris les responsables gouvernementaux américains et européens. Les agences de renseignement ont suivi la piste des milliards de dollars saoudiens apportés aux extrémistes, mais leurs enquêtes sont systématiquement avortées. L'administration Bush était mauvaise, mais sous l'administration Obama, rien n'a vraiment changé. »
Le lien entre l'Arabie saoudite et le 11 septembre a été mis en évidence en 2002 par l'enquête conjointe du Congrès sur le 11 septembre, dont le rapport officiel a été partiellement classifié par l'administration Bush. Parmi les sections classifiées, vingt-huit pages donnent, selon le sénateur Bob Graham, co-président de l'enquête, une confirmation choquante du rôle des hauts responsables saoudiens non seulement dans le soutien apporté à al-Qaïda, mais également dans le soutien financier apporté spécifiquement aux pirates de l'air du 11 septembre et à l'opération elle-même.
Le 7 janvier, lors d'une conférence de presse, le sénateur Graham, qui a pris sa retraite en 2005, a de nouveau appelé l'administration Obama à déclasser ces vingt-huit pages du rapport du Congrès, dans l'intérêt public.
« L'Arabie saoudite était essentiellement un co-conspirateur du 11 septembre », a-t-il déclaré. Des propos largement censurés par les médias, malgré leurs implications explosives. Graham accuse plusieurs membres importants de la famille royale saoudienne d'avoir mis en place un réseau d'espions à l'intérieur des Etats-Unis, qui a aidé et soutenu au moins deux des pirates de l'air du 11 septembre, Khalid al-Mihdhar et Nawaf al-Hazmi. Tous deux avaient auparavant combattu aux côtés d'al-Qaïda en Bosnie.
Les allégations du sénateur Graham, basées sur les conclusions de l'enquête du Congrès, sont en contradiction avec les affirmations de la Commission du 11 septembre, qui a plus tard rejeté tout lien organisationnel entre le 11 septembre et l'Arabie saoudite. La Commission a toutefois reconnu l'Arabie saoudite comme la principale source de le financement d'al-Qaïda.
Walter Jones, membre républicain du Congrès qui a lu les vingt-huit pages en question en 2013, a déclaré qu'en plus de l'élément de preuve spécifiquement relié au 11 septembre, ces pages contiennent également des informations sur les relations de haut niveau des Saoudiens avec la Maison Blanche.
« Quelle serait selon vous la position des Saoudiens s'ils savaient ce qu'ils avaient fait, s'ils savaient que les Etats-Unis savaient ce qu'ils avaient fait, et s'ils voyaient également que les Etats-Unis avaient adopté une posture passive, voire réellement hostile, envers la divulgation de ces faits ? », a déclaré le sénateur Graham.
Ce dernier suppose qu'une directive du gouvernement fédéral a été donnée à toutes les agences de la communauté du renseignement pour que les activités saoudiennes relatives au 11 septembre soient dissimulées. Selon lui, en raison du silence américain, les Saoudiens ont « continué, et peut-être même accéléré, leur soutien à l'une des formes les plus extrêmes de l'islam », y compris « financièrement et par d'autres formes de soutien », bien que cet extrémisme soit « extrêmement nuisible à la région du Moyen-Orient et [constitue] une menace pour le monde ». Al-Qaïda et l'« Etat islamique » sont tous deux une « création de l'Arabie Saoudite », a affirmé Graham.
Graham a également indiqué que les vingt-huit pages classifiées ne sont « en aucun cas le seul exemple où des informations essentielles à la pleine compréhension du 11 septembre sont cachées au peuple américain ». Il accuse les administrations Bush et Obama de se livrer à « une opération de camouflage qui prive depuis douze ans le peuple américain d'une compréhension complète de l'attaque la plus tragique menée contre les Etats-Unis au cours de son histoire ».
Les efforts déployés par les dirigeants occidentaux pour se mettre dans les petits papiers du roi Salmane, alors que de nombreuses preuves indiquent que le nouveau souverain ainsi que d'autres membres importants de la famille royale ont financé des groupes militants, soulèvent des questions urgentes quant au sérieux avec lequel nos gouvernements sont réellement engagés dans la lutte contre le terrorisme.
- Nafeez Ahmed est journaliste d'investigation et auteur à succès. Titulaire d’un doctorat, il s’est spécialisé dans les questions de sécurité internationale, examinant ce qu'il appelle les « crises de civilisation ». Il a obtenu une récompense de la part de l’organisation Project Censored dans la catégorie « Outstanding Investigative Journalism » (« journalisme d’investigation d’exception ») pour un reportage d’investigation, publié par le journal The Guardian, sur l'intersection des crises globales de nature écologique, énergétique et économique et des conflits et géopolitiques régionales. Il a également écrit pour The Independant, Sydney Morning Herald, The Age, The Scotsman, Foreign Policy, The Atlantic, Quartz, Prospect, New Statesman, Le Monde diplomatique et New Internationalist. Son travail sur les causes profondes et les opérations secrètes liées au terrorisme international a officiellement contribué à l’établissement de la Commission nationale sur les attaques terroristes contre les Etats-Unis du 11 septembre 2001 et à l'enquête du Coroner sur les attentats du 7 juillet 2005 à Londres.
Les opinions exprimées dans cet article sont celles de l’auteur et ne reflètent pas nécessairement la politique éditoriale de Middle East Eye.
Légende photo : Le nouveau roi a servi comme ministre de la Défense et vice-Premier ministre d'Arabie saoudite depuis 2011 sous son prédécesseur, le roi Abdallah (AFP).
Traduction de l’anglais (original).
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