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Redresser l’économie, un défi pour le futur président

S’il hérite d’une situation sociale explosive, le nouveau président algérien devra aussi trouver des réponses pour redresser une économie en crise. Car d’ici à 2022, les économistes prévoient un épuisement des réserves de change – de 200 milliards de dollars en 2014. L’Algérie devrait alors se retrouver en cessation de paiement.

Fin 2018, dans un rapport intitulé « Surmonter la paralysie économique de l’Algérie », le centre d’analyse International Crisis Group (ICG) estimait que des réformes étaient urgentes pour diversifier l’économie. Le pays peut néanmoins compter sur une dette extérieure inférieure à 2 % du PIB et à des partenaires « prêts à apporter leur soutien ».

Socialiste jusqu’au début des années 1990, l’économie reste marquée par une forte intervention étatique. La rente pétrolière subventionne notamment carburant, eau, santé, logements et produits de base.

L'économie algérienne en chiffres

Pays membre de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP), l’Algérie est le troisième producteur de brut d’Afrique et parmi les dix premiers producteurs mondiaux de gaz. Les hydrocarbures rapportent plus de 95 % des recettes extérieures et contribuent pour 60 % au budget de l’État.

Le pays produit actuellement environ un million de barils de pétrole par jour contre plus d’1,4 million en 2005, selon les autorités.

Mi-novembre, les députés ont adopté un projet de loi visant à assouplir et simplifier le régime juridique et fiscal du secteur des hydrocarbures pour attirer les investisseurs étrangers. Mais le texte a suscité un tollé car soupçonné de « brader » la richesse nationale aux multinationales.