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Plus d’une centaine de « mercenaires » se rendant en Libye arrêtés au Soudan

Les autorités militaires soudanaises ont annoncé la capture de plus de cent « mercenaires » en partance pour la Libye
La scène a été filmée dans la ville d’El Genaïna, la capitale de l’État du Darfour-Ouest, située à la frontière avec le Tchad et la Libye (capture d’écran)
La scène a été filmée dans la ville d’El Genaïna, la capitale de l’État du Darfour-Ouest, située à la frontière avec le Tchad et la Libye (capture d’écran)

Les forces de sécurité au Soudan ont arrêté 122 « mercenaires » soudanais qui se rendaient en Libye voisine pour combattre, a annoncé dimanche l’agence officielle Suna à Khartoum.

Traduction : « La Force de sécurité combinée a arrêté 122 fugitifs, dont 8 enfants, qui se dirigeaient vers la Libye pour y être recrutés comme mercenaires », selon l’agence officielle Suna.

Le Gouvernement d’union nationale libyen (GNA), reconnu par l’ONU et basé dans la capitale Tripoli, accuse des parties soudanaises d’envoyer des mercenaires combattre auprès de son rival, le maréchal Khalifa Haftar. Ce que les autorités soudanaises démentent.

D’après un rapport de l’ONU publié en décembre 2019, plusieurs groupes armés du Soudan et du Tchad, voisins de la Libye, ont participé en 2019 à des combats en Libye, au côté du maréchal Haftar mais aussi du GNA.

Selon le porte-parole de la force paramilitaire des Forces de soutien rapide (RSF), cité par Suna, « une force de sécurité a réussi à capturer 122 combattants, dont 8 enfants, se rendant en Libye en tant que mercenaires ».

Théâtre d’une guerre sanglante

L’agence a diffusé sur son site internet une vidéo montrant des dizaines de jeunes assis par terre et entourés de membres armés des forces de sécurité à bord de véhicules militaires.

La vidéo a été filmée, selon Suna, dans la ville d’El Genaïna, la capitale de l’État du Darfour-Ouest, située à la frontière avec le Tchad et la Libye.

La région du Darfour, dans l’ouest du Soudan, a été le théâtre d’une guerre sanglante entre rebelles et forces gouvernementales du général Omar el-Béchir, dans les années 2000.

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Des groupes rebelles du Darfour tentent de conclure un accord avec les autorités de transition au Soudan, arrivées au pouvoir après la destitution du général Béchir en avril 2019 sous la pression d’un mouvement de contestation.

Le Darfour reste en proie à des violences meurtrières, notamment entre tribus rivales.

Des mercenaires étrangers de différents pays et de différentes nationalités font partie des forces de Haftar. Des mercenaires soudanais janjawids de la région du Darfour, dans l’ouest du Soudan, ont été recrutés par centaines. Des groupes militaires du Tchad ont également été recrutés pour combattre avec Haftar, en particulier dans le sud de la Libye.

En mai, un rapport d’experts de l’ONU contrôlant l’embargo sur les armes imposé à la Libye a confirmé la présence en Libye de mercenaires du groupe russe Wagner et a révélé celle de combattants syriens venus de Damas pour soutenir le maréchal Khalifa Haftar.

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