EN IMAGES : La saison de la cueillette des olives à Gaza
Pour les Palestiniens, l’olivier est un symbole d’espoir et de résilience. Quand l’été s’achève, la saison de la récolte des olives commence à Gaza et ailleurs dans les territoires palestiniens. Les récoltes ont lieu de début septembre jusqu’à la fin du mois de novembre et représentent une planche de salut économique pour de nombreuses familles.
Pour la plupart des familles à Gaza, les oliviers sont extrêmement précieux. Certains en ont hérité de leurs ancêtres et les transmettront à leurs enfants, ce qui en fait une importante source de revenus. (MEE/Fatima Shbair)
Les cultivateurs se lèvent tôt pour commencer à travailler et se préparer à une longue journée de récolte sous la chaleur. Certaines familles viennent dans les oliveraies ensemble, ou avec des amis et des voisins, pour cueillir les olives – pour leur consommation personnelle ou pour les vendre sur les marchés.
La récolte des olives est un travail populaire auprès de nombreux jeunes Palestiniens, qui leur permet de gagner un salaire décent. Les récoltes ont lieu chaque jour de 7 h à 18 h et peuvent s’avérer éprouvantes. (MEE/Fatima Shbair)
Les cultivateurs choisissent soigneusement les olives et les cueillent sans leurs feuilles. Le nombre d’olives sur l’arbre et leur taille déterminent si la saison est bonne ou mauvaise. L’huile et les olives de grosse taille, coqueluches des consommateurs, sont très demandées. (MEE/Fatima Shbair)
En Cisjordanie, les oliviers sont fréquemment attaqués par les colons israéliens, tandis que les cultivateurs de Gaza subissent régulièrement les attaques de l’armée ou le harcèlement des autorités israéliennes, qui font notamment usage de pesticides ou inondent les cultures juste avant la récolte (MEE/Fatima Shbair)
En outre, de nombreuses cultures souffrent du manque de pluie et des restrictions d’eau imposées par les autorités israéliennes. De nombreux cultivateurs palestiniens font face à des difficultés à cause d’autres restrictions imposées par l’occupation israélienne. (MEE/Fatima Shbair)
Israël a également interrompu l’exportation des olives et de l’huile d’olive provenant de la bande de Gaza à l’étranger, frappant durement les moyens de subsistance de nombreuses familles et l’économie palestinienne.
« [Cela] a fait chuter les salaires des ouvriers et réduit la demande en raison de la situation économique difficile dans la bande », indique Abdullah al-Sheikh Khalil, cultivateur palestinien octogénaire. (MEE/Fatima Shbair)
Une fois la récolte terminée, une partie est distribuée sur les marchés et l’autre est envoyée aux usines pour commencer la phase d’extraction de l’huile. La première étape consiste à séparer les olives des feuilles et des branches, elles sont ensuite lavées et moulues. (MEE/Fatima Shbair)
La mixture est alors envoyée au tri, qui permet de séparer les grains, l’eau et l’huile. La dernière étape consiste à faire passer l’huile dans une machine de purification, pour la préparer à être emballée et vendue. (MEE/Fatima Shbair)
Le processus de conversion des olives en huile prend une heure par cycle, au cours duquel environ 3 tonnes d’olives sont moulues, ce qui produit environ 114 litres d’huile d’olive. (MEE/Fatima Shbair)
Après une épuisante journée de travail, les cultivateurs se rassemblent pour une courte pause et partager un repas fait d’omelette, d’olives et de tomates frites. (MEE/Fatima Shbair)
Traduit de l’anglais (original publié en 2019) par VECTranslation.
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