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Le Qatar va acheminer par pont aérien 4 000 vaches pour briser le siège

Un homme d’affaires qatari veut acheminer par pont aérien des vaches laitières vers une nouvelle ferme en dehors de Doha, pour tenter de faire contrepoids au blocus mené par l’Arabie saoudite
Les vaches Holstein seront utilisées dans la ferme qatarie (AFP)
Par MEE

Le Qatar va acheminer par pont aérien 4 000 vaches dans une tentative audacieuse de briser le siège imposé par l’Arabie saoudite.

L’homme d’affaires Moutaz al-Khayyat a déclaré que la livraison des vaches, qui pèsent jusqu’à 590 kg chacune, pourrait nécessiter jusqu’à 60 vols Qatar Airways.

« Il est temps de travailler pour le Qatar », a-t-il déclaré à Bloomberg.

Le Qatar est aux prises avec un blocus mené par l’Arabie saoudite, les Émirats arabes unis, l’Égypte et le Bahreïn qui ont tous mis fin à leurs relations économiques, diplomatiques et aux liens de transport suite au soutien présumé du Qatar à des groupes extrémistes. Le Qatar dément ces accusations.

La seule frontière terrestre du Qatar – avec l’Arabie saoudite, partenaire commercial majeur – a également été fermée ce qui signifie que les réserves de nourriture sont désormais insuffisantes. Jusqu’à la semaine dernière, la majorité du lait au Qatar provenait d’Arabie saoudite.

Pour pallier le déficit, des produits laitiers turcs ont été acheminés, tandis que le Maroc et l’Iran ont promis d’envoyer de la nourriture.

La compagnie de Khayyat, Power International Holding, a construit une ferme tentaculaire de 50 kilomètres en dehors de Doha. Son idée de cultiver des aliments dans le climat aride du pays fait partie du plan du gouvernement Vision 2030 qui prévoit de mettre en place une économie plus durable.

Il avait déjà prévu d’importer des vaches Holstein par la mer pour brouter sur le site.

La production fraîche de lait commencera à la fin du mois et devrait satisfaire un tiers des besoins laitiers du Qatar – lait et yaourts – à la mi-juillet et à temps pour l’Aid.

La compagnie en prendra un coup sur le plan financier, avec les frais de transports depuis l’Australie et les États-Unis s’élevant désormais à huit millions de dollars, soit cinq fois plus qu’avant.

Selon l’homme d’affaires, l’impact du blocus sur le quotidien des Qataris est pour le moment limité.

« Personne ne ressent une crise dans son quotidien », a déclaré al-Khayyat. « Le gouvernement travaille très dur pour faire en sorte qu’il n’y ai pas d’effets. »

Traduit de l’anglais (original). 

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