Des frappes aériennes britanniques visent un champ pétrolier en Syrie
Peu de temps après que les députés britanniques ont voté en grande majorité en faveur de nouvelles actions militaires contre le groupe État islamique en Syrie, le pays a effectué ses premières frappes aériennes dans l’est de la Syrie, ciblant un champ de pétrole.
Un porte-parole du ministère de la Défense a déclaré que les avions de la Royal Air Force basés à Chypre avaient mené leur « première opération sur la Syrie ».
Quatre avions de combat Tornado équipés de bombes à guidage de précision Paveway ont décollé de la base d’Akrotiri à 23 h 30 GMT et ont conduit des frappes aériennes sur six cibles sur un champ pétrolifère détenu par l’EI dans l’est de la Syrie.
« Je peux confirmer que quatre Tornado britanniques sont intervenus après le vote la nuit dernière pour attaquer les champs pétrolifères de l’est de la Syrie – les champs pétrolifères d’Omar – dont les terroristes de Daech tirent une grande partie de leur ressources financières », a déclaré le secrétaire à la Défense Michael Fallon à la BBC.
« Cette frappe porte un véritable coup au pétrole et aux ressources dont dépendent les terroristes de Daech », a-t-il ajouté.
Fallon a indiqué que huit autres avions de chasse – deux Tornado et six Typhoon – ont été envoyés depuis deux bases (l’une en Écosse et l’autre dans le sud de l’Angleterre) vers la base d’Akrotiri.
« Nous doublons notre force de frappe. Les huit avions supplémentaires envoyés à Akrotiri sont maintenant dans les airs et en chemin », a précisé Fallon dans « Today », le programme de BBC Radio 4. « Ce sont les appareils que la coalition réclamait. »
Huit jets Tornado ainsi que des drones britanniques sont déjà impliqués dans les frappes de la coalition menée par les États-Unis visant l’EI en Irak, ils opèrent depuis la base de la RAF à Akrotiri sur l’île de Chypre.
Toutefois, les spécialistes se demandent à quel point la Grande-Bretagne, qui s’est bien gardée de de se mêler aux conflits à l’étranger ces dernières années après les guerres impopulaires en Afghanistan et en Irak, s’engagerait dans la campagne contre l’État islamique en Syrie.
« Cela ne fera pas une grande différence opérationnelle », a déclaré le professeur Malcolm Chalmers du Royal United Services Institute (RUSI), un think-tank militaire.
« C’est important sur le plan symbolique, utile sur le plan opérationnel, mais pas significatif. »
Fallon a précisé que l’action militaire contre l’EI pourrait durer des années, plutôt que des mois, affirmant : « Cela ne sera pas rapide. »
Il a également admis qu’il avait personnellement approuvé les cibles du champ pétrolifère d’Omar avant l’annonce du vote de la Chambre des communes mercredi soir.
Traduction de l’anglais (original) par VECTranslation.
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