Israël, la Jordanie et l’Égypte ont tenu un sommet secret pour la paix il y a un an

Un plan pour une initiative de paix régionale a été présenté au Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou il y a un an lors d’un sommet secret du secrétaire d’État américain John Kerry, a rapporté Haaretz dimanche, citant des anciens responsables (restés anonymes) de l’administration Obama.

Netanyahou n’a pas accepté ce projet, affirmant qu’il aurait du mal à obtenir l’approbation du plan par son gouvernement de coalition, a rapporté Haaretz. Toutefois, le sommet a peu après servi de base à des pourparlers entre Netanyahou et le chef de l’opposition israélienne Isaac Herzog sur l’établissement éventuel d’un gouvernement d’union, bien que cela ne se soit jamais concrétisé.

Selon l’article, le sommet s’est déroulé dans la station balnéaire égyptienne d’Aqaba et comprenait le roi Abdallah II de Jordanie et le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi.

Le journal israélien a indiqué que Kerry avait présenté un projet qui incluait la reconnaissance d’Israël en tant qu’État juif et la reprise des négociations avec les Palestiniens, soutenues par les nations arabes.

Traduction : « John Kerry a proposé un plan de paix régional à Netanyahou lors d’un sommet secret en 2016 avec al-Sissi, le roi Abdallah »

Le roi Abdallah et Abdel Fattah al-Sissi ont tenté de convaincre Netanyahou d’accepter ce projet, indiquait l’article, mais Netanyahou a ensuite présenté son propre plan et a demandé qu’un sommet régional soit organisé en présence de hauts responsables d’Arabie saoudite, des Émirats arabes unis et d’autres nations sunnites.

D’anciens hauts fonctionnaires américains ont noté qu’au cours d’une réunion avec Netanyahou, le Premier ministre a évité de prendre clairement position sur le plan proposé.

Lors du sommet quadripartite du 21 février dernier, même si le sujet était l’initiative de paix régionale, Haaretz a rapporté qu’une partie substantielle des discussions portait sur la situation dans la région. Abdallah et Sissi ont pris Kerry à partie pour les politiques de l’administration Obama sur l’Iran et la Syrie. Néanmoins, les deux ont répondu positivement à sa proposition et ont essayé de convaincre Netanyahou de l’accepter.

Les anciens hauts fonctionnaires américains ont confié à Haaretz que Netanyahou a ensuite présenté son propre plan, qu’il a appelé son plan en cinq points.

Netanyahou aurait demandé la reprise des négociations avec les Palestiniens et l’organisation d’un sommet régional de la paix, avec la participation de hauts représentants d’Arabie saoudite, des Émirats arabes unis et d’autres pays musulmans sunnites.

Les dirigeants sont ensuite rentrés dans leurs capitales, acceptant d’examiner ces propositions. Netanyahou aurait informé Herzog du sommet d’Aqaba, et le chef de l’opposition aurait téléphoné aux trois autres participants pour plus d’informations. Herzog a cependant refusé de confirmer tous les détails à ce sujet à Haaretz. Le bureau du Premier ministre s’est également refusé à tout commentaire.

Les dirigeants égyptien et jordanien considéraient l’entrée de Herzog ou de toute autre personnalité de l’opposition dans le gouvernement de coalition de Netanyahou comme un motif susceptible de faire pression sur le président palestinien Mahmoud Abbas qui avait été préalablement informé des pourparlers secrets de Kerry et d’aider à assurer la participation des Saoudiens et d’autres pays arabes à un sommet régional.

Les négociations de Netanyahou pour une coalition n’ont jamais été interrompues, il a néanmoins abandonné les pourparlers avec Herzog, faisant ensuite entrer Avigdor Lieberman (droite) au gouvernement en tant que ministre de la Défense.

Traduit de l’anglais (original) par VECTranslation.