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L’« accord du siècle » : les maîtres espions entrent en scène

Les patrons des services secrets israéliens, saoudiens et égyptiens ont tenté de mettre la pression sur l’Autorité palestinienne pour imposer l’« accord du siècle »
Yossi Cohen, directeur du Mossad israélien assistant à la fête nationale du 4 juillet à l'ambassade américaine en Israël, 2017 (AFP)
By MEE

Une importante réunion a rassemblé, le 17 juin dernier, à Aqaba en Jordanie, les responsables des services secrets israéliens, saoudiens, égyptiens et palestiniens.

Selon le site français Intelligence online, cette réunion intervenait un jour avant la rencontre entre le Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahou, et le roi de Jordanie, Abdallah II.

Jared Kushner est l’un des initiateurs de cette réunion secrète (Twitter)

Le chef du Mossad israélien, Yossi Cohen, le directeur des services secrets saoudiens, Khaled ben Ali al-Humaidan, le responsable du Service de renseignement général égyptien, Abbas Kamel, le chef des services secrets jordaniens, Adnan Issam al-Jundi, et le directeur du renseignement de l’Autorité palestinienne Majed Faraj, auraient assisté à cette réunion secrète dans la ville côtière jordanienne.

Selon les sources du site Intelligence Online, ce sont le conseiller de Donald Trump, Jared Kushner, et l’émissaire spécial de Donald Trump pour le Moyen-Orient, Jason Greenblatt qui sont à l’origine de l’organisation de ce conclave entre maîtres espions.

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Le patron des services secrets palestiniens, Majed Faraj, aurait refusé de participer activement à la discussion

L’ordre du jour de cette réunion reste encore inconnue. Plusieurs médias s’accordent toutefois à deviner qu’il s’agissait de convaincre l’Autorité palestinienne d’’accepter l’« accord du siècle » que veut imposer l’administration Trump.

Mais le patron des services secrets palestiniens, Majed Faraj, aurait refusé de participer activement à la discussion lors de cette réunion, se contentant d’exprimer des observations d’ordre général.

À LIRE ► Que contient l’« accord du siècle » de Trump ? La réponse est déjà sous nos yeux

Or, mercredi 27 juin, Majed Faraj a déclaré devant des journalistes à Ramallah qu’il était satisfait du refus de plusieurs pays arabes à la proposition de Washington, appelé l’« accord du siècle ». 

Jared Kushner, en tournée dans la région pour convaincre les capitales arabes d’accepter le deal américain, s’est attaqué au président Mahmoud Abbas dans un entretien, daté du 24 juin, au quotidien palestinien Al-Quds : « Je me demande dans quelle mesure le président Abbas a la capacité ou la volonté de s’engager afin de conclure un accord. Il discute des mêmes points depuis 25 ans. Aucun accord de paix n’a été conclu pendant cette période ».

« Je me demande dans quelle mesure le président Abbas a la capacité ou la volonté de s’engager afin de conclure un accord »

- Jared Kushner, conseiller de Donald Trump

Réagissant à l’entretien, le porte-parole de Mahmoud Abbas, Nabil Abou Rdainah, a souligné que « la voie vers la paix est claire : un engagement en faveur d’une solution à deux États, un État palestinien sur la base des frontières de 1967 avec Jérusalem comme capitale. C’est la voie vers toute négociation ou toute rencontre ».

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