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« Une tempête dans un verre d’eau » : la Russie rejette les accusations de crimes de guerre en Syrie

Moscou accuse également le ministre britannique des Affaires étrangères d’ « hystérie russophobe » après que ce dernier a appelé à manifester devant l’ambassade de Russie à Londres
Des centaines de personnes ont été tuées par des bombes russes dans la partie est d’Alep tenue par les rebelles (AFP)

Moscou a dénoncé mercredi les propos du ministre des Affaires étrangères Boris Johnson comme étant de l’« hystérie russophobe » après qu’il a accusé la Russie de commettre des crimes de guerre en Syrie.

Boris Johnson a appelé mardi à manifester devant l’ambassade de Russie à Londres contre l’intervention de Moscou en Syrie en soutien au régime du président Bachar al-Assad.

Il avait déclaré plus tôt que les attaques russes sur la ville d’Alep, dévastée par la guerre, étaient « incontestablement des crimes de guerre ».

Igor Konashenkov, un porte-parole du ministère russe de la Défense, a déclaré que la tentative de Boris Johnson d'« accuser la Russie de tous les péchés » n'est qu'une « tempête dans un verre d'eau ».

« L'hystérie russophobe alimentée régulièrement par certains membres de l'establishment britannique n’est plus prise au sérieux depuis longtemps », a-t-il ajouté.

Igor Konashenkov a déclaré que l’armée de l’air russe n’était pas responsable du bombardement d’un convoi de l’ONU dans la région d’Alep le mois dernier. Il a également accusé le Royaume-Uni de retenir les preuves qu’il déclare avoir contre la Russie.

« Les ‘’preuves’’ supposées que vous dites avoir ne vaudront rien du tout si elles sont rendues publiques », a-t-il déclaré.

La porte-parole de la diplomatie russe Maria Zakharova a déclaré que Moscou « avait honte pour » Boris Johnson.

Moscou a soutenu l’assaut violent du gouvernement syrien contre les zones assiégées et sous contrôle des rebelles de l’est d’Alep, entraînant des accusations, surtout dans l’ouest, de potentiels crimes de guerre.

Des militants présents dans la ville ont déclaré mardi que la Russie avait intensifié ses bombardements après une accalmie ces derniers jours.

Traduction : « 41 civils tués et plusieurs blessés à #Alep hier, résultat de 40 frappes aériennes qui ont ciblé des maisons de civils »

Mardi, le président Vladimir Poutine a annulé une visite en France au beau milieu d’une furieuse dispute sur le rôle de Moscou dans le conflit syrien.

L'annulation est intervenue un jour après que le président français François Hollande a déclaré que les forces syriennes avaient commis un « crime de guerre » à Alep avec le soutien des frappes aériennes russes.

Samedi dernier, la Russie a opposé son veto à un projet de résolution de l'ONU visant l'arrêt des frappes aériennes de la Russie et du gouvernement syrien, et les États-Unis ont demandé à ce que le carnage fasse l’objet d’une enquête pour crimes de guerre.

La Turquie a pour sa part déclaré mercredi qu’elle craignait que le monde soit plongé dans un conflit mondial opposant les superpuissances russe et américaine si la guerre par procuration en Syrie continuait.

« Si cette guerre par procuration continue, après cela, laissez-moi être clair, l'Amérique et la Russie en arriveront à se faire la guerre », a déclaré à l’agence de presse étatique Anadolu le vice-Premier ministre turc Numan Kurtulmus.

Kurtulmus a averti que le conflit syrien avait mis le monde « au seuil d'une grande guerre régionale ou mondiale ».

Traduit de l’anglais (original).

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