La nouvelle capitale plus résistante aux séismes ? Colère en Égypte

Les récentes déclarations du directeur de l’Institut national de recherche astronomique et géophysique en Égypte, Jad al-Qadi, ont provoqué une vague de mécontentement sur les réseaux sociaux. Car, alors que le monde entier suit le drame du séisme meurtrier en Turquie et en Syrie, et que la région du Moyen-Orient n’est pas à l’abri de ce genre de cataclysme, la sortie de ce spécialiste de haut rang a de quoi soulever la colère des internautes égyptiens.

Dans une émission de télévision, Jad al-Qadi a déclaré « que les nouvelles villes [étaient] capables de faire face aux séismes », ajoutant que son institut avait réalisé des « études sur les risques sismiques au profit de sociétés de construction qui bâtissent des tours dans la nouvelle capitale administrative afin de concevoir des bâtiments résistants aux tremblements de terre ».

D’une superficie presque équivalente à celle de Singapour, la nouvelle capitale est située à 45 kilomètres à l’est du Caire et coûtera 45 milliards de dollars.

« Avant de parler de la solidité des fondations des tours de la nouvelle capitale, priez Dieu pour qu’Il nous protège car les fondations de tous les autres bâtiments d’Égypte ne résisteront pas plus de huit secondes face à un séisme, surtout à Alexandrie », a twitté un internaute.   

« La superficie de l’Égypte est d’un million de km2 et vous ne parlez et ne tranquillisez que sur la nouvelle capitale, aucune pensée pour les frères de la république de l’ancienne Égypte », ironise un autre.

— ‏‎𓅓𓅱𓈖𓅃 🇪🇬(Mona El Roumy) (@monaelroumy) February 8, 2023

Traduction : « Bien évidemment, le plus important est la nouvelle capitale. Que le reste du pays nous tombe sur la tête n’est pas très important. » 

Mais d’autres internautes ont défendu le projet de la nouvelle capitale, estimant qu’elle « apportera[it] des résultats positifs importants » pour le pays.

Pour l’un d’eux, le projet de la nouvelle ville servira à capter les centres financiers et les multinationales, comme le fait actuellement l’Arabie saoudite en installant chez elle les grandes firmes qui étaient aux Émirats arabes unis.