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Le prince marocain Hicham Alaoui à nouveau expulsé de Tunisie

C’est la seconde fois que les autorités tunisiennes refoulent le cousin du roi du Maroc, surnommé le « Prince rouge » pour ses positions pro-réformes
Hicham Alaoui avait publié récemment un article dans Le Monde diplomatique évoquant «l’autoritarisme césariste de M. Saied » (Twitter)
Hicham Alaoui avait publié récemment un article dans Le Monde diplomatique évoquant « l’autoritarisme césariste de M. Saied » (Twitter)
Par MEE

Le prince marocain Hicham Alaoui, cousin germain du roi Mohammed VI, a été refoulé jeudi 19 janvier à l’aéroport de Tunis alors qu’il devait participer à une conférence sur la démocratie et le Printemps arabe, selon des médias tunisiens. Hicham Alaoui, surnommé le « Prince rouge » car considéré comme réformateur, devait donner une conférence lors de cette manifestation organisée par le journal français Le Monde diplomatique.

Pour le site d’information tunisien Business News, les autorités tunisiennes n’auraient pas apprécié le dernier article du prince marocain, qui est également politologue, dans les colonnes du Monde diplomatique de septembre 2022.

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Dans cet article, intitulé « Le triomphe fragile des contre-révolutions arabes », Hicham Alaoui écrit : « Pionnière en 2011 des ‘’printemps arabes’’, [la Tunisie] a résisté longtemps à la régression démocratique qui les a suivis. Si, néanmoins, le coup d’État institutionnel décidé le 25 juillet 2021 par le président Kais Saied a réussi, c’est non seulement que les institutions postrévolutionnaires mises en place par la Constitution de 2014 se sont révélées extraordinairement fragiles, mais aussi que la population s’est lassée de la corruption endémique et des jeux politiciens. L’autoritarisme césariste de M. Saied a profité de la déception des militants à l’égard de la démocratie, preuve qu’un système politique fondé sur le pluralisme et l’inclusion peut subir une régression brutale. »

C’est la deuxième fois que le prince marocain est expulsé de Tunisie. En septembre 2017, Hicham Alaoui, venu participer à une conférence universitaire organisée par l’université américaine de Stanford, où il est chercheur, a été expulsé par la police de son hôtel manu militari direction l’aéroport. « J’étais venu [à Tunis] pour parler du défi de la consolidation de la transition démocratique tunisienne », avait-t-il simplement souligné à l’époque, appelant également au « respect de la liberté académique ».

Sur son compte Twitter, le prince a remercié « les frères tunisiens, intellectuels, organismes, militants, politiques et journalistes qui se sont solidarisés avec moi ».

Il a également twitté qu’il a pu intervenir à distance lors du colloque de Tunis ce samedi et a publié son discours sur son site.

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