Raberh Achi : « Être républicain, c’est traiter l’islam comme les autres religions »
Le rapport de l’Institut Montaigne sur la réorganisation de l’islam, dont le président Emmanuel Macron pourrait s’inspirer pour son projet de réorganisation du culte musulman en France, a enfin été rendu public. Rédigé par le consultant Hakim El Karoui, celui-ci préconise, selon les premiers éléments publics, plusieurs mesures, parmi lesquelles l’instauration d’un « Tracfin islamique » sur le modèle de l’instrument du ministère des Finances visant à lutter contre la fraude et le financement du terrorisme, et la création d’une taxe sur les produits halal.
Au-delà, c’est toute la question de l’organisation verticale et étatique d’une religion qui se pose aussi. Au risque de l’ingérence ? Au risque de la négation de la laïcité ? Professeur agrégé en sciences sociales, Raberh Achi répond aux questions de MEE.
Middle East Eye : Décelez-vous des impensés coloniaux dans cette volonté affichée d’organiser le dit « islam de France ». Si oui, lesquels ?
Raberh Achi : Les questions soulevées par la présence en France de populations de culture musulmane sont avant tout d’ordre social et économique. L’idée même d’intégration est devenue désuète tant le processus est avancé et irréversible.
Il y a un autre impensé colonial qui se retrouve dans la crainte que l’islam ne devienne un mode d’expression collective susceptible de se retourner contre l’autorité de l’État. Cette peur justifia en grande partie le régime d’exception en Algérie […] et la volonté de créer un « islam officiel »
En revanche, s’agissant du traitement de la religion musulmane, la période coloniale a laissé des traces. Il y a de ce point de vue un « impensé colonial » qui se traduit par une tendance à s’affranchir des principes généraux posés par la loi sur la séparation des Églises et de l’État, particulièrement la neutralité des pouvoirs publics, pour le seul culte musulman.
Dans le discours politique, cette exception est souvent justifiée par l’idée qu’il s’agit d’une « religion nouvelle », visible à la faveur des premières revendications cultuelles dans les années 80, qui est dévoyée idéologiquement par une infime minorité de ses fidèles. Cette « nouvelle » religion supposerait dès lors des solutions et des adaptations par rapport au cadre général.
Or, dès 1905, la loi de séparation a concerné l’islam dans la mesure où le Parlement décida de l’appliquer à l’Algérie. Si la question a occupé une place mineure durant les débats parlementaires, ce fut pour éviter que la question coloniale ne vienne bloquer les discussions et remettre en cause le compromis libéral de la loi.
L’Algérie était composée depuis 1848 de trois départements et était le territoire de l’Empire le plus assimilé à la métropole. Pourtant, en 1907, le pouvoir exécutif et le Conseil d’État entérinèrent par décret le régime algérien des cultes. Celui-ci reprend certes les dispositions générales de la loi de séparation, mais comporte néanmoins un certain nombre d’exceptions exorbitantes, notamment les indemnités versées aux ministres des cultes, qui visèrent tous les cultes.
L’islam et le catholicisme en furent les principaux bénéficiaires. Mais, dans la pratique administrative, le culte musulman fut le seul à rester dans le giron de l’État [colonial]. Les principales mosquées restèrent dans le domaine public et les associations cultuelles furent soumises à un contrôle draconien. L’administration algérienne n’hésita pas à réglementer la prise de parole dans les mosquées qualifiées alors d’officielles.
L’immense majorité des Français de confession musulmane aspirent actuellement, pour ceux qui croient, à pratiquer leur foi sereinement et en toute discrétion
Autrement dit, durant la période coloniale, l’islam fut soumis à un régime d’exception jusqu’à l’indépendance de l’Algérie en 1962.
Il y a un autre impensé colonial qui se retrouve dans la crainte que l’islam ne devienne un mode d’expression collective susceptible de se retourner contre l’autorité de l’État. Cette peur justifia d’ailleurs en grande partie le régime d’exception en Algérie.
Il faut rappeler que les confréries religieuses avaient été, au XIXe siècle, les principaux bastions de résistance à la colonisation française. D’où la volonté de créer un « islam officiel », pour reprendre la catégorie utilisée par l’administration [coloniale] durant cette période, à même d’incarner une seule expression de l’islam : des mosquées sous le contrôle de l’État, des imams sélectionnés selon leur « loyalisme » ou encore des lieux de culte sous surveillance.
La crainte permanente d’un islam politique, porteur d’une remise en cause de l’ordre colonial et renfermant un désir d’indépendance, est était largement exprimée par les autorités. Il s’agissait là en grande partie d’un pur fantasme, mais il a laissé des traces jusqu’à nos jours. Et ce, bien que l’immense majorité des Français de confession musulmane aspirent actuellement, pour ceux qui croient, à pratiquer leur foi sereinement et en toute discrétion.
Le troisième impensé colonial est celui de la prétendue influence des pays étrangers sur l’islam de France, impensé qui était extrêmement prégnant au cours de la période coloniale. Il se concentre sur les idéologies et les financements étrangers décrits comme occultes.
Là encore, la peur repose sur le fait que les musulmans soient influencés par des idées politiques qui échapperaient au contrôle des autorités françaises. Or, l’ampleur de ce financement est un pur fantasme. Nous ne disposons pas de chiffres précis sur ces prétendus financements venant de l’étranger, mais le rapport du Sénat de 2016 portant sur l’islam de France précise que l’essentiel de son financement provient de dons des fidèles, à l’exception des grandes mosquées et des fédérations derrière lesquelles se décèle l’influence de l’Algérie, du Maroc ou encore de la Turquie.
Si [l'idée] est favorisée par des personnalités proches du pouvoir, nous ne sommes pas loin du projet d’institution religieuse qui avait été débattu dans les cercles ministériels pendant la Grande Guerre. On évoqua l’idée d’un « califat occidental » !
Pourtant, l’idée d’un financement important et opaque venant de l’étranger domine. Quoi qu’il en soit, sur quelle base légale pourrait-on interdire ce financement ? Établira-t-on une « liste noire » de pays dont on refusera le financement ? Interdira-t-on au roi du Maroc de ne plus en faire ? D’autant que dans une étrange schizophrénie, la France signe en même temps des accords de formation des imams avec des pays musulmans.
Pour contrôler les flux financiers et les rendre plus transparents, la solution juridique serait pourtant simple. Étant donné que les associations cultuelles musulmanes utilisent plutôt le cadre juridique de la loi de 1901 [relative à la création d’associations à but non lucratifs], qui suppose un contrôle financier plus souple, il suffirait d’aligner le statut des associations relevant de la loi de 1901 sur celui des associations de la loi de 1905. Cette idée est d’ailleurs mentionnée dans ce même rapport du Sénat. Cela évacuerait le prétendu financement occulte du culte musulman en France.
MEE : Pourquoi parlez-vous de « césaropapisme » pour qualifier cette volonté de l’État d’organiser l’islam en France ?
RA : Dans la sociologie religieuse de Max Weber, le « césaropapisme » renvoie aux prétentions de l’État d’organiser les affaires religieuses. Ces prétentions sont exclusives quel que soit le domaine d’intervention étatique.
La position d’Emmanuel Macron est de ce point de vue contradictoire : il a pu promouvoir une certaine forme de libéralisme, au sens politique, en énonçant que la liberté doit primer en matière religieuse, mais cela, tout en revendiquant haut et fort – ce fut le cas lors de son discours devant le Congrès le 9 juillet dernier – qu’il entendait établir « un cadre et des règles » pour l’islam.
La proposition qu’il semble privilégier, celle du consultant Hakim El Karoui, entend ainsi fonder la représentativité d’une future instance représentative de l’islam sur son financement, avec l’État comme garant par l’intermédiaire de la Fondation de l’islam de France créée en 2016. On se propose de centraliser les circuits de financement dans un seul organe – qui prendrait le nom d’Association musulmane pour l’islam de France [AMIF] – grâce notamment à une redevance sur le « halal » et l’organisation du pèlerinage à La Mecque.
L’idée est qu’en contrôlant l’argent, l’islam le sera. Or, l’argent n’est pas la question centrale
Selon les différentes versions des rapports et écrits de M. El Karoui, les estimations des recettes sont vagues et varient du simple au double, de 100 à 200 millions d’euros. Les premières remontées des « Assises territoriales de l’islam de France » voulues par le ministère de l’Intérieur en juin dernier et organisées par les préfectures jusqu’au 15 septembre – sans que cette organisation verticale n’offusque d’ailleurs qui que ce soit – montrent une opposition à cette concentration des fonds. C’est le cas par exemple à l’île de la Réunion.
MEE : Mais ces associations cultuelles ont-elles le choix ? Le climat politique et médiatique autour de l’islam ne les pousse-t-il pas à la discrétion ?
RA : L’objectif de l’État est la disparition du Conseil français du culte musulman (CFCM), du moins dans sa forme actuelle, et la création d’une nouvelle structure. Le climat actuel et la pression exercée par le pouvoir politique contraint les acteurs religieux à participer à cette consultation, là où la laïcité aurait pu inciter à la boycotter dans la mesure où elle est placée sous l’égide du ministère de l’Intérieur.
Le rapport El Karoui contribue également à accentuer la pression sur les acteurs religieux en agitant l’idée d’une « levée de fonds », comme si tout était une question de montage financier. Or, les principes de liberté et d’égalité des cultes sont en jeu. Mais, là encore, l’idée est qu’en contrôlant l’argent, l’islam le sera. Or, l’argent n’est pas la question centrale.
MEE : La formation des imams est aussi une inquiétude exprimée. En quoi pose-t-elle problème ?
RA : Il y a incontestablement un problème. Mais est-ce encore une fois à l’État de s’en mêler ? L’État dispose d’outils lui permettant de sanctionner les prêches contraires aux lois et valeurs de la République. Qui décidera de ce qui doit être enseigné, du dogme ?
N’est-ce pas une intrusion dans le dogme ? Pour contrôler les flux financiers étrangers, largement surestimés, [Hakim El Karoui] a proposé […] un « Tracfin islamique ». Cela est totalement fantaisiste et relève davantage de la communication politique
Hakim El Karoui avait même évoqué l’utilisation de la « Zakat », l’aumône légale, pour financer l’institution centralisée. N’est-ce pas une intrusion dans le dogme ? Pour contrôler les flux financiers étrangers, largement surestimés, il a proposé récemment l’idée d’un organe susceptible de les tracer : un « Tracfin islamique ». Cela est totalement fantaisiste et relève davantage de la communication politique.
De la même façon, l’idée défendue d’un « grand imamat », ou d’une institution théologique pour la France, n’est en soi pas illégitime dès lors qu’elle émane des principaux intéressés. Toutefois, si elle est favorisée par des personnalités proches du pouvoir, nous ne sommes pas loin du projet d’institution religieuse qui avait été débattu dans les cercles ministériels pendant la Grande Guerre. On évoqua l’idée d’un « califat occidental » !
Les débats actuels négligent l’échelon local et c’est pourtant à ce niveau que les choses se font et fonctionnent. Cet échelon a été ignoré ou noirci délibérément par le conseiller officieux du président de la République [Hakim El Karoui] pour justifier des propositions centralisatrices.
Le seul discours républicain qui doit être tenu sur l’islam serait de dire que cette religion doit être traitée comme toutes les autres.
MEE : Quel message politique est-il envoyé par le choix des personnes consultées par le président Macron – notamment Hakim El Karoui, ancien responsable pour la banque Rothschild qui fut aussi conseiller de ben Ali ?
RA : C’est un message politique dévastateur à destination des Français de culture musulmane. Confier une telle mission à une personnalité étrangère à toutes ces questions et sans lien avec l’islam de France peut s’expliquer par la volonté, au plus haut sommet de l’État, d’exercer une pression sur les instances représentatives actuelles de l’islam afin qu’elles se réforment et s’attellent aux dossiers les plus urgents.
Confier une telle mission à une personnalité étrangère à toutes ces questions et sans lien avec l’islam de France peut s’expliquer par la volonté, au plus haut sommet de l’État, d’exercer une pression sur les instances représentatives actuelles de l’islam
Mais quelles que soient les arrière-pensées, cette consultation est sans fondement juridique. In fine, j’ignore si Emmanuel Macron ira jusqu’au bout du processus qu’il a enclenché cet été, mais les remontées des « Assises territoriales de l’islam de France » et le fait que les instances représentatives de l’islam aient de leur côté, pendant l’été, mis en place dans la précipitation une organisation pour le financement du culte musulman devraient marginaliser la proposition de Hakim El Karoui.
MEE : Que pensez-vous de ces consultations lancées par des musulmans auprès d’autres musulmans avec le but de les inciter à s’auto-organiser ?
RA : Quel que soit le bord des personnalités ou courants qui les impulsent, elles ont le mérite d’exister. Pourquoi privilégier uniquement les réseaux liés à l’État ? Car vouloir organiser les choses de façon verticale ne fonctionne pas.
Je reste persuadé qu’à l’échelle locale, les initiatives sont dans leur grande majorité porteuses de modèles qui fonctionnent. L’échelon à privilégier est local. Mais on persévère dans l’erreur à tout organiser par le haut.
L’échelon à privilégier est local [mais il] a été ignoré ou noirci délibérément par le conseiller officieux du président de la République pour justifier des propositions centralisatrices
Chaque pouvoir souhaite imprimer sa marque sur ladite « organisation » de l’islam. Or, non seulement cela ne fonctionne pas, mais en prétendant être actif sur des questions présentées comme anxiogènes, cet interventionnisme ne rassurera pas l’opinion et ne fera pas disparaître les dérives idéologiques se revendiquant de l’islam.
MEE : Qu’est-ce qui crispe le plus les musulmans de France dans les propositions esquissées ?
RA : Tout dépend de ce qui est mis derrière le terme « musulmans de France ». Est-ce la masse des croyants ? Il est en effet compliqué d’avoir leur avis sur ces questions. Je dirais qu’ils se sont résignés pour la plupart à ce que l’État intervienne exclusivement pour l’islam.
Certes, des associations cultuelles musulmanes réagissent mais, au fond, elles sentent que le processus de décision leur échappe. Ce qui serait dommageable car les structures du CFCM au plan local, les CRCM [Conseils régionaux du culte musulman], fonctionnent plutôt bien.
Mais, au plan national, le CFCM s’est peut-être vu chargé de trop lourdes missions : imaginer les structures qui permettent la formation des imams, ou celle portant sur ce serpent de mer qu’est la redevance sur la viande « halal ».
MEE : L’esprit qui semble animer cet interventionnisme de l’État français dans l’organisation du culte musulman correspond-il à l’esprit de la loi de 1905 ?
RA : Il est aux antipodes de la lettre comme de l’esprit de la loi de 1905. Et il est pour le moins surprenant de voir que les déclarations du président de la République n’aient suscité que de rares réactions. Il a quand même affirmé que l’islam avait été étranger au cadre juridique de la loi de 1905 lors du discours fait devant les représentants des cultes au début de l’année 2018.
[L'interventionnisme de l’État français] est aux antipodes de la lettre comme de l’esprit de la loi de 1905
Peu importe finalement que cela soit faux historiquement, cela permet de justifier l’intervention de l’État. Or, la loi de 1905 suppose que, sur les questions religieuses, l’État doit se situer en retrait. Il ne peut pas poser un cadre pour une religion particulière.
MEE : Mais cette loi de 1905 est-elle inscrite dans le marbre ?
RA : Là encore, c’est une idée reçue et fausse d’un point de vue historique que de penser que cette loi n’a jamais été réformée. Si les principes posés par le titre premier de la loi [liberté de conscience et libre exercice des cultes] sont hautement symboliques – d’où la proposition en 2012 de François Hollande de le « constitutionnaliser » –, les autres dispositions, plus techniques, ont été modifiées à maintes reprises depuis l’adoption de la loi, treize fois, notamment dans le but affiché de rallier l’Église catholique à son application.
L’une des réformes de la loi de séparation fut même voulue par le régime de Vichy sans que le Gouvernement provisoire de la République française (GPRF) ne revienne sur cette réforme à la libération. L’article 19 de la loi de séparation fut modifié par la loi du 25 décembre 1942 et permit aux associations cultuelles de recevoir des dons et des legs.
Les débats qui eurent lieu au Conseil d’État en 1942 prouvent que son application à l’Algérie fut reportée par crainte qu’elle ne permette une indépendance financière de l’islam en dehors de tout contrôle de l’État. Il a fallu attendre mars 1962 pour que l’État décide d’incorporer cette réforme dans le droit appliqué à l’Algérie. La raison en était simple : avec l’indépendance inéluctable, il fallait garantir une sécurité financière à l’Église catholique d’Algérie.
MEE : L’État navigue donc de paradoxe en paradoxe : faire appel à la loi de 1905 pour mieux la contourner, prétendre organiser l’islam en France en faisant appel à des spécialistes qui y sont étrangers, contourner le CFCM tout en prétendant lui déléguer des missions ?
RA : Tout cela n’est pas nouveau. Durant toute la première moitié du XXe siècle, on a créé au sein des musulmans des oppositions et des lignes de fracture artificielles.
Durant toute la première moitié du XXe siècle, on a créé au sein des musulmans des oppositions et des lignes de fracture artificielles
Là encore, le précédent colonial algérien est riche d’enseignements. Très vite, on a compris que pour contrôler la population, il fallait créer une nouvelle religion, qui sera « l’islam algérien ». L’État colonial se méfiait à la fois des confréries religieuses, mais aussi de l’islam des autres pays. À l’époque, la menace du « panislamisme » et de son renouvellement d’idées était souvent brandie par les autorités.
Paradoxalement, en Algérie, ce sont les acteurs religieux qui ont été précisément les plus inspirés par ce renouvellement d’idées venu d’Égypte – le réformisme (Islah) – et qui ont réclamé à l’État français l’application intégrale de la loi de 1905 à l’islam d’Algérie.
L’immense majorité des Français de culture musulmane ne demande que l’application de cette loi, car ils perçoivent la liberté et la protection qu’elle permet.
MEE : Au nom du « laïcisme », sape-t-on la laïcité ?
RA : Il y a une profonde méconnaissance au sujet de la laïcité et de son histoire. Et pour cause : aucun manuel d’histoire n’évoque le versant colonial de cette histoire de la République et de la laïcité qui englobe l’islam.
Il y a une contradiction fondamentale à énoncer que l’islam est une « religion française » et, en même temps, la soumettre à une exception permanente
Par ailleurs, il ne devrait pas y avoir de controverses dans la mesure où la laïcité repose sur la liberté de conscience, le libre exercice du culte et la neutralité de l’État dans les affaires religieuses. C’est un principe de liberté qui doit s’appliquer à l’islam. L’État dispose d’un droit pénal adapté pour répondre aux menaces provenant d’idéologies se réclamant de l’islam.
Sur le plan du droit, il n’y a aucune justification, à l’exception du trouble à l’ordre public, autorisant un tel interventionnisme de l’État et la limitation de ce principe de liberté pour l’islam. Il y a par conséquent une contradiction fondamentale à énoncer que l’islam est une « religion française » et, en même temps, la soumettre à une exception permanente.
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