EN IMAGES : Après trois jours en enfer, Gaza fait le bilan de l’offensive israélienne
Les habitants de la bande de Gaza ont passé trois jours et trois nuits entre mardi et jeudi sous les bombardements des forces israéliennes, après l’assassinat par l’armée israélienne du commandant du Jihad islamique Bahaa Abou al-Atta mardi, suscitant un déluge de roquettes contre Israël par le groupe de la résistance palestinienne. Pendant trois jours, le Jihad islamique et l’armée israélienne ont échangé des tirs, l’armée israélienne tuant au moins 34 Palestiniens à Gaza selon le ministère gazaoui de la Santé. Les habitants de Gaza ont subi une pression intense ces derniers jours, attisant les craintes qu’ils pourraient revivre la dévastation du mois de guerre en 2014, dont les conséquences sont encore visibles dans l’enclave assiégée. Le bureau d’information du gouvernement à Gaza a indiqué que 48 logements avaient été complètement ou partiellement endommagés par les frappes aériennes israéliennes au cours de ces trois jours. (MEE/Mohammed al-Hajjar)
Les Palestiniens portent les corps de Raafat, Amir et Islam Ayyad, tués au cours d’une frappe aérienne mercredi devant leur domicile à l’est de Gaza. Lors des funérailles, un voisin a affirmé à Middle East Eye que ni Raafat (54 ans), ni ses fils Islam (25 ans) et Amir (8 ans) n’étaient affiliés à des groupes armés. (MEE/Mohammed al-Hajjar)
Tard dans la nuit de mercredi, une frappe aérienne dans le camp de réfugiés de Deir al-Balah a également tué huit membres de la famille Sawarka dans leur sommeil, dont six enfants. Ils ont été enterrés jeudi, leurs corps enveloppés dans des drapeaux du Jihad islamique et du Fatah. (MEE/Mohammed al-Hajjar)
Les deux maisons où les membres de la famille Sawarka ont été tués par une frappe aérienne font désormais place à deux grands cratères. En plus des huit personnes tuées dans cette frappe, onze enfants ont été blessés. (MEE/Mohammed al-Hajjar)
Un enfant joue devant les décombres d’une maison détruite par l’armée israélienne. En trois jours, les avions de guerre israéliens ont tué huit enfants dans différentes zones de la bande de Gaza. (MEE/Mohammed al-Hajjar)
Des enfants ramassent du pain dans les décombres de la maison de la famille Abu Amra, dans le sud de la bande de Gaza. « Mes fils et moi vivons dans cette maison depuis des années. Maintenant, je suis debout sur les décombres résultant de sa destruction. Nous n’avons plus d’abri et nous étions plus de 30 personnes à vivre dans cette maison. Nos rêves et notre avenir ici ont été détruits », déclare Hamouda Abu Amra à MEE. « Nous avons fui la maison avant qu’elle ne soit bombardée, sans savoir où aller », ajoute son jeune fils, Ahmad. « Quand nous sommes revenus, nous n’avons pas retrouvé la maison. » (MEE/Mohammed al-Hajjar)
Le calme est revenu dans les rues de Gaza. Jeudi, le Jihad islamique et Israël ont accepté un cessez-le-feu négocié par l’Égypte et l’ONU. Toutefois, les Palestiniens sont maintenant confrontés aux conséquences de cette violence. « Nous avons vécu un terrible cauchemar ces jours-ci. Nous ne pouvions pas sortir de la maison parce que nous craignions pour nos vies. Les avions de l’occupant ont pris pour cible des civils partout », déclare Abu Jaber, un habitant de Gaza, à MEE. « Ce matin, la vie est revenue à la normale, avec un chagrin sincère pour les martyrs de ces derniers jours. » (MEE/Mohammed al-Hajjar)
Traduit de l’anglais (original) par VECTranslation.
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