EN IMAGES : Le jardin Majorelle à Marrakech, le paradis en vert et bleu
Le jardin Majorelle, un des sites culturels les plus visités du royaume, s’étend sur une surface de quelque 9 000 mètres carrés. Le jardin, œuvre d’art du célèbre peintre orientaliste français Jacques Majorelle, a été créé dans les années 1920 autour de la villa Art déco. Cette dernière servait d’atelier à l’artiste, qui avait élu domicile à Marrakech dès 1919.
Au milieu du jardin, plusieurs allées qui se croisent entourent la villa cubiste, construite par l’architecte Paul Sinoir. Le jardin compte des centaines de plantes, dont des espèces exotiques, dénichées par le peintre au gré de ses voyages. On y trouve, entre autres, des nymphéas, des yuccas, des nénuphars, des jasmins, des cocotiers, des bambous, des aloès, des agaves… Le tout constituant un « opulent amoncellement de plantes et d’arbres exotiques provenant des contrées les plus lointaines, conçu à la fois comme un sanctuaire et comme un laboratoire par le peintre », relate le site dédié au lieu. (Facebook/@jardinmajorelleofficiel)
Amoureux du lieu, qu’ils découvrent en 1966, le grand couturier français Yves Saint Laurent et son compagnon le mécène Pierre Bergé ont racheté le jardin Majorelle en 1980 alors qu’il était menacé d’être transformé en projet hôtelier. « Lorsque Yves Saint Laurent découvrit Marrakech en 1966, ce fut un tel choc qu’il décida tout de suite d’y acheter une maison marocaine et d’y revenir régulièrement », raconte Pierre Bergé dans son livre Yves Saint Laurent. Une passion marocaine. Le couple a d’ailleurs un temps habité la villa, qu’ils avaient rebaptisée « Villa Oasis ». (Fondation Yves Saint Laurent)
Jacques Majorelle voulait rassembler dans son jardin des plantes des cinq continents, ce qui constitue pour plusieurs artistes marocains et étrangers une source d’inspiration. « Depuis de nombreuses années, je trouve dans le jardin Majorelle à Marrakech une source inépuisable d’inspiration et j’ai souvent rêvé à ses couleurs qui sont uniques », disait Yves Saint Laurent. (Facebook/@jardinmajorelleofficiel)
Bassins, jets d’eau, fontaines et autres jarres en céramiques de différentes couleurs donnent une fraîcheur spéciale au lieu. Pour entretenir le jardin avec ses centaines d’espèces et ses bassins, Yves Saint Laurent et Pierre Bergé employaient une vingtaine de jardiniers. (Facebook/@jardinmajorelleofficiel)
En 2011, un musée berbère a été inauguré dans l’ancien atelier de peinture de Jacques Majorelle. Plus de 600 objets qui appartenaient à Yves Saint Laurent et Pierre Bergé y sont exposés, témoignant « de la richesse et de la diversité d’une culture toujours vivante ». On y trouve notamment la cartographie des tribus amazighes et leur histoire. (Facebook/@jardinmajorelleofficiel)
Ouvert aux visiteurs du jardin, le café Majorelle, niché dans l’enceinte du jardin, est tout aussi réputé pour sa fraîcheur. « Délicieusement ombragé, il est ouvert aux mêmes horaires que le jardin et permet aux visiteurs de déguster un petit-déjeuner ou un déjeuner, d’y boire une boisson chaude ou un rafraîchissement », décrit le site. (Facebook/@jardinmajorelleofficiel)
Les cendres d’Yves Saint Laurent, décédé en 2008, reposent dans la roseraie de la villa. Après le décès de Pierre Bergé en 2017, un conflit a opposé plusieurs ayants droit du peintre Jacques Majorelle à la Fondation Pierre Bergé – Yves Saint Laurent. C’est finalement l’héritier de Bergé, le paysagiste américain Madison Cox, qui a gagné la bataille. (Facebook/@jardinmajorelleofficiel)
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