EN IMAGES : Sur les réseaux sociaux, les artistes pleurent les victimes des séismes en Turquie et en Syrie
Le 6 février, des dizaines de milliers de personnes ont été réveillées par des murs qui tremblaient et s’effondraient autour d’elles. Le séisme de magnitude 7,8 a ravagé de vastes étendues du sud-ouest de la Turquie et du nord de la Syrie, rasant d’innombrables bâtiments et tuant plus de 45 000 personnes.
Émus par la catastrophe, des artistes présents sur les réseaux sociaux ont produit des œuvres inspirées de la tragédie et de ses conséquences. Middle East Eye se penche sur certaines de ces œuvres partagées en ligne depuis le tremblement de terre.
L’illustration au-dessus de cet article, réalisée par Haitham Saigh, représente une famille dans les décombres d’un bâtiment effondré avec un enfant qui semble avoir perdu la vie.
Si les deux côtés de la frontière turco-syrienne ont été dévastés, cette nouvelle épreuve arrive pour les Syriens après douze ans de conflit, marquées par de fréquents bombardements menés par les forces gouvernementales.
Dans la foulée des séismes, les secouristes internationaux ont tout d’abord eu du mal à atteindre les sinistrés en raison des restrictions d’accès aux zones sous contrôle rebelle.
Presque 300 heures après ce tremblement de terre, les chances de retrouver des survivants s'amenuisent de jours en jours.
L’œuvre ci-dessus de l’artiste turque Hacer Bolat illustre la situation en Turquie.
L’artiste turque Hediye Sumeyra Korkmaz a partagé plusieurs dessins afin d’inciter le public à faire des dons pour venir en aide aux victimes des séismes.
Ses illustrations portent sur des thèmes spécifiques tels que la fraternité, la bonté et la miséricorde, et sont souvent inspirées de photographies réelles prises à la suite de la catastrophe.
Le dessin ci-dessus est une référence à l’histoire d’un Azerbaïdjanais qui a rempli sa voiture de literie, de couvertures et d’autres équipements et s’est rendu en Turquie afin de venir en aide aux survivants. La légende indique : « La bonté guérit. »
Un autre dessin de l’artiste, intitulé « Les câlins guérissent », s’inspire d’images réelles d’animaux retrouvés vivants dans les décombres à la suite de double séisme. (Hediye Sumeyra Korkmaz)
Cette image largement partagée de l’illustratrice palestinienne Hadil Alsafadi représente une mère de famille syrienne qui prend ses enfants dans ses bras au fond d’un cratère formé par les séismes, tandis que des voisins se rassemblent pour les secourir.
Ils apportent des échelles, des lanternes et des matériaux, ainsi que de la nourriture. Dans la légende accompagnant son post Instagram, elle cite une parole attribuée au prophète Mohammed : « Les croyants, dans la façon dont ils sont aimants, miséricordieux et solidaires les uns envers les autres, sont comparables à un corps : lorsque l’un de ses membres souffre, l’ensemble du corps subit l’insomnie et la fièvre. »
Fuad al-Ymani, artiste établi à Prague, a partagé son croquis représentant des secouristes syriens qui tentent de déplacer des décombres afin de retrouver des survivants.
L’artiste affirme avoir cherché pendant longtemps la meilleure façon de refléter l’horreur des scènes observées dans les régions sinistrées. « Je ne pense pas que quelque chose puisse exprimer toute la tragédie et toute la douleur que cette catastrophe a causées », écrit-il sur Instagram.
L’artiste palestinienne Safaa Odah a partagé ce dessin représentant des secouristes syriens qui célèbrent le sauvetage d’une fillette sortie des décombres. « Bénis soient leurs bras, c’est comme s’ils tenaient un trophée », écrit-elle en légende.
L’artiste turque Aysun Özgüler a choisi de représenter l’une des scènes les plus tragiques et les plus connues captées après le séisme : un père tenant la main de sa fille de 15 ans, décédée sous les décombres d’un immeuble effondré.
Cette photo qui a fait la une des journaux du monde entier a été prise par Adem Altan, photographe pour l’AFP. La fille de Mesut Hançer, Irmak, se trouvait dans son lit lorsque Kahramanmaraş a été secouée par le séisme.
Traduit de l’anglais (original) par VECTranslation.
Middle East Eye propose une couverture et une analyse indépendantes et incomparables du Moyen-Orient, de l’Afrique du Nord et d’autres régions du monde. Pour en savoir plus sur la reprise de ce contenu et les frais qui s’appliquent, veuillez remplir ce formulaire [en anglais]. Pour en savoir plus sur MEE, cliquez ici [en anglais].