Revue de presse arabe : le président tunisien éclipsé par Khalifa Haftar
Comment rater une séance photo
Le président tunisien Béji Caïd Essebsi a été critiqué dans son pays pour avoir été éclipsé par le général libyen Khalifa Haftar lors d’une séance photo à Paris, selon le journal londonien al-Quds al-Arabi.
Béji Caïd Essebsi a fait l’objet de railleries et de critiques sur les réseaux sociaux pour une photo prise lors de la récente conférence organisée par le président français Emmanuel Macron pour chercher une issue à la crise politique en Libye.
On ne voit sur la photo que le haut de la tête du président, positionné derrière le général libyen Haftar.
Des Tunisiens ont trouvé le cliché irrespectueux à l’égard de l’autorité de l’État tunisien et de son prestige, tandis que d’autres ont été surpris que le président Essebsi se soit placé derrière un « commandant militaire accusé de crimes contre l’humanité ».
Imed Daimi, un député tunisien, a ainsi expliqué que la photo « illustrait bien ce qu’il restait de l’autorité de l’État tunisien ».
Un autre Tunisien, Kamal, a déclaré : « Béji n’est pas allé au sommet de la Palestine à Istanbul, mais il s’est précipité pour rejoindre Haftar !
« Il a fermé les yeux sur ce qui se passe à Jérusalem pour se faire au final éclipser par Haftar sur cette photo.
« Béji a été rattrapé par la malédiction de Jérusalem sur cette photo. Comment a-t-il pu se placer derrière un meurtrier qui tue les Libyens sans procès équitable, sans suivi judiciaire, voire même sans mise en accusation ? »
Bienvenue, pèlerins !
Les aéroports algériens ont déclaré l’état d’urgence suite à la décision du consulat saoudien de suspendre les visas pour se rendre à la Mecque et à Médine dans le cadre du pèlerinage de l’Oumra, laissant ainsi les pèlerins bloqués à l’aéroport, selon le journal algérien al-Khabar.
Les agences gouvernementales locales ont été contraintes d’intervenir pour atténuer les effets de la crise dans les aéroports et diminuer l’affluence des pèlerins.
Le journal a déclaré que la décision saoudienne avait causé de lourdes pertes aux agences de voyages, nombre d’entre elles s’étant acquittées du coût des réservations d’hôtel pour leurs clients.
Le consulat saoudien n’a pas encore fourni d’explication sur cette suspension des visas.
Le Koweït veut la protection des Palestiniens
L’ambassadeur du Koweït à l’ONU, Mansour al-Otaibi, a déclaré jeudi que son pays demanderait un vote au Conseil de sécurité sur un projet de résolution appelant à la protection internationale du peuple palestinien, selon le journal arabe Asharq al-Awsat, basé à Londres.
Le journal a indiqué que l’ambassadrice des États-Unis à l’ONU, Nikki Haley, avait menacé d’utiliser son veto pour bloquer la proposition koweïtienne, quelques heures après la suspension par le Koweït d’un projet de résolution émis par Washington « condamn[ant ]dans les termes les plus forts » le Hamas et le Jihad islamique tout en passant sous silence les violations commises par Israël et les victimes de Gaza.
Ces événements à l’ONU ont eu lieu après que l’Égypte est parvenue à faire adopter un accord de cessez-le-feu à Gaza. Cet accord a été mis en œuvre mercredi matin et la vie est revenue plus au moins à la normale dans les rues de la bande de Gaza, où aucune violation n’a été signalée alors que les deux parties, Israéliens et Palestiniens, cherchaient à éviter une escalade, selon Asharq al-Awsat.
Appel en faveur des réfugiés syriens
Le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) a lancé un appel depuis la Jordanie en vue de sauvegarder un programme de soutien aux réfugiés syriens en mettant en garde contre les conséquences d’un manque de financement le concernant, selon le journal jordanien al-Ghad.
« Les organisations des Nations unies ont demandé une aide de 5,6 milliards de dollars pour soutenir les réfugiés syriens dans la région, mais n’ont reçu que 18 à 20 % du montant demandé », a indiqué le HCR.
L’organisation craint que les aides ne soient interrompues et que certains programmes nécessaires ne soient mis à l’arrêt. Cela entraînerait une augmentation du nombre d’enfants déscolarisés, de patients ne pouvant plus bénéficier de soins, mais aussi de mineurs forcés à travailler ou à se marier précocement, selon al-Ghad.
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