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Attentat à Nice : 84 morts, une centaine de blessés

Un camion a foncé sur la foule sur 2 km le long de la Corniche après le feu d’artifice du 14 juillet
Un camion a foncé sur la foule qui finissait d’assister aux feux d’artifice du 14 juillet dans la ville de Nice, tuant au moins 84 personnes et en blessant des dizaines d’autres (AFP)

Un camion a foncé sur la foule qui finissait d’assister aux feux d’artifice du 14 juillet dans la ville française de Nice, sur la Côte d'Azur, tuant au moins 84 personnes et en blessant des dizaines d’autres, dont des enfants. L’attaque, qui a eu lieu sur la fameuse promenade des Anglais, était intentionnelle selon les autorités locales.

Eric Ciotti, qui représente la région des Alpes-Maritimes pour le parti Les Républicains, a indiqué que quinze personnes étaient dans un « état critique ».

Des documents d’identité appartenant à un Franco-Tunisien de 31 ans ont été trouvés à l’intérieur du camion, dont le chauffeur a été abattu par la police.

L’homme est un habitant de Nice qui était connu par les services de police mais pas par les services de renseignements.

Le président de la région Provence-Alpes-Côte d'Azur, Christian Estrosi, a exhorté les Niçois à ne pas sortir de chez eux.

Il a ajouté que le camion était rempli d’armes et de grenades, selon Associated Press.

Estrosi a précisé que le conducteur du camion avait procédé à des tirs avant de jeter son véhicule sur la foule sur une distance de 2 kilomètres.

Environ 100 000 personnes étaient présentes pour assister aux feux d’artifice au moment de l’attaque, selon les médias nationaux.

Une journaliste iranienne, Maryam Violet, qui était en vacances à Nice, a indiqué au journal The Guardian qu’elle avait été témoin de l’attentat et que nombre des personnes tuées étaient musulmanes.

« Il y avait de nombreux musulmans parmi les victimes parce que j’ai pu voir que des femmes étaient voilées et certains parlaient arabe. Une famille a perdu une mère et ils disaient en arabe qu’elle était une martyre », a-t-elle témoigné.

« Les gens faisaient la fête, tout était si calme, l’atmosphère était festive, puis le camion est arrivé et a foncé sur la foule juste après les feux d’artifice. »

Il s’agit de la troisième attaque en un an et demi depuis les attentats de Charlie Hebo et de l’hypermarché casher en janvier 2015 puis du Bataclan en novembre 2015.

Dans une allocution télévisée, le président français François Hollande a déclaré que « le caractère terroriste » de cet acte « ne peut être nié » et a annoncé que l’état d’urgence instauré après les attentats de novembre serait prolongé de trois mois alors qu’il devait être suspendu à compter du 26 juillet. Beaucoup toutefois remettent en cause son efficacité.

François Hollande a également fait appel à la réserve opérationnelle (composée des anciens militaires) pour épauler les forces de l’armée nationale déployées sur le territoire français dans le cadre de l'opération anti-terroriste Sentinelle et s’est engagé à accroître le rôle militaire de la France dans la lutte contre l’État islamique en Irak et en Syrie.

Le 14 juillet est la fête nationale de la France, commémorant la prise de la Bastille lors de la révolution française de 1789 qui entraîna la fin de la monarchie absolue. Tout attentat perpétré en ce jour est donc hautement symbolique.

Mercredi, la France avait fermé son ambassade dans la capitale turque Ankara ainsi que son consulat à Istanbul et avait annulé les célébrations du 14 juillet en raison d’une menace sécuritaire « réelle et concrète ».

Plusieurs chefs d’État, dont le président américain Barack Obama, ont condamné l’attaque et exprimé leurs condoléances.

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