EN IMAGES : Les enfants qui ont marqué la guerre en Syrie
En février 2011, le message « À ton tour, docteur » a été tagué sur le mur d’une école, un avertissement destiné au président syrien Bachar al-Assad. Moawiya Sayasina, photographié ici en 2018 à côté des mots qu’il avait écrits sept ans plus tôt, a réalisé ce graffiti avec trois amis à Deraa dans le sud de la Syrie. Ce qu’ils ont fait et la répression qui a suivi ont déclenché une guerre civile (AFP)
Mai 2011 – Hamza al-Khatib, dont la photo apparaît sur une pancarte – a été arrêté pendant une manifestation à Saïda, dans la province de Deraa, alors qu’il n’avait que 13 ans. Après un mois de détention, son corps mutilé a été rendu à sa famille par les forces du gouvernement syrien. Il avait été castré, brûlé et criblé de balles. Cette atrocité a fait descendre les Syriens dans les rues (AFP)
Septembre 2015 – Le corps d’Alan Kurdi, 3 ans, a été retrouvé sur la côte à Izmir, en Turquie. Sa famille avait fui la Syrie pour tenter de rejoindre l’Europe. Quelque chose dans la photo du garçonnet a touché la corde sensible en Occident et un certain nombre de gouvernements européens ont assoupli leur position en matière d’asile. Peu de temps après, l’Allemagne a ouvert ses portes aux Syriens fuyant la guerre. Une fresque murale réalisée par les artistes Justus Becker et Oğuz Şen lui rend hommage à Francfort, en Allemagne (AFP)
Décembre 2016 – À l’âge de 7 ans, Bana Alabed a commencé à documenter le siège d’Alep sur Twitter, avec l’aide de sa mère. Jour après jour, elle publiait des vidéos et rédigeait des mises à jour sur la situation pour ses abonnés, des messages de plus en plus inquiétants. Après la chute d’Alep-Est, contrôlée par les rebelles, sa famille a pu fuir en Turquie, où elle a rencontré le président Recep Tayyip Erdoğan (à droite). En 2017, ils ont obtenu la citoyenneté turque (AFP)
Août 2016 – Les images d’Omran Daqneesh étourdi et ensanglanté dans une ambulance à Alep-Est après une frappe aérienne du gouvernement syrien sont devenues un symbole emblématique de la souffrance des Syriens. L’année suivante, après la chute d’Alep-Est, il est arrivé en territoire tenu par Assad. Dans une interview accordée à des médias pro-gouvernementaux, son père a déclaré qu’Omran avait été utilisé et coopté par l’opposition (capture d’écran).
Juin 2018 – Maya Merhi est devenue le visage des enfants syriens blessés lorsqu’elle a été photographiée en train de traverser un camp dans la province d’Idleb, dans le nord du pays, marchant à l’aide de boîtes de conserve et de tubes en plastique assemblés par son père. Un médecin en Turquie lui a par la suite fourni gratuitement des prothèses (AFP)
Mars 2019 – Jarah, un bébé âgé de trois semaines photographié ici avec sa mère, Shamima Begum, est décédé dans le camp de réfugiés d’al-Hol en Syrie. Begum, qui était une jeune fille de 15 ans lorsqu’elle a quitté le Royaume-Uni pour rejoindre le groupe État islamique (EI), a été déchue de sa citoyenneté britannique en février après avoir fui l’assaut sur la dernière enclave de l’EI et demandé à retourner au Royaume-Uni pour le bien de son enfant. Le gouvernement britannique est sous le feu des critiques pour ne pas avoir fait plus pour mettre Jarah en sécurité (Jamie Wiseman/Daily Mail)
Traduit de l’anglais (original) par VECTranslation.
Middle East Eye propose une couverture et une analyse indépendantes et incomparables du Moyen-Orient, de l’Afrique du Nord et d’autres régions du monde. Pour en savoir plus sur la reprise de ce contenu et les frais qui s’appliquent, veuillez remplir ce formulaire [en anglais]. Pour en savoir plus sur MEE, cliquez ici [en anglais].