Iran : nous voulons protéger, et non renverser, l’Arabie saoudite, déclare le chef de la sécurité
L’Iran ne cherche pas la chute de l’Arabie saoudite ou de sa famille royale, mais cherche plutôt à les protéger de peur de ce qui pourrait les remplacer, selon l’une des figures clés de la sécurité iranienne.
« La chute de la maison des Saoud ne signifierait pas que l’alternative serait meilleure », a déclaré Ali Shamkhani plus tôt cette semaine.
Ali Shamkhani est le secrétaire du Conseil suprême de sécurité nationale qui supervise la coordination internationale concernant la guerre en Syrie. Il a fait ces commentaires lors d’une interview avec le journal trimestriel Tehran Foreign Policy Studies.
« Cela mènerait plutôt à des divisions au sein de l’Arabie saoudite et à la domination de l’idéologie extrême de l’EI dans de larges parties de l’Arabie saoudite », a-t-il ajouté.
Ali Shamkhani, qui a été ministre de la Défense iranien entre 1997 et 2005, a déclaré que son pays « a toujours été confronté à l’essor du terrorisme et a défendu l’intégrité territoriale des pays de la région car la division des États mènerait à la domination de l’idéologie terroriste dans les pays musulmans, ce qui entre en conflit avec les intérêts du monde islamique ».
L’Iran est actuellement impliqué dans les conflits en Syrie, en Irak et au Yémen, et joue un rôle majeur dans la politique libanaise.
Concernant le rôle de l’Arabie saoudite dans la région, il a déclaré : « Malheureusement, nous observons que les politiques régionales des dirigeants de l’Arabie saoudite en Syrie et au Yémen ont aidé les groupes terroristes et les ont renforcés. »
Ses commentaires ont été répétés par le ministre des Affaires étrangères syrien lors d’une interview télévisée mercredi. Faisal Meqdad a indiqué que les États du Golfe pourraient avoir un rôle lors des pourparlers sur l’avenir du pays s’ils cessaient de soutenir les groupes rebelles en Syrie.
« Une fois que le Qatar et l’Arabie saoudite auront arrêté leur soutien au terrorisme, nous discuterons de leur participation aux pourparlers », a déclaré le vice-ministre aux Affaires étrangères syrien Faisal Meqdad, selon la chaîne de télévision al-Mayadeen, basée au Liban.
Traduit de l’anglais (original).
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