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Tunisie : affrontements entre les forces de sécurité et un groupe armé

La Tunisie, qui traque des islamistes armés dans le nord-ouest du pays, a décidé mardi de prolonger pour un an le statut de « zone tampon » à ses frontières sud
Militaires tunisiens au mont Chaambi, à la frontière avec l’Algérie (AFP)
Par MEE

Des coups de feu ont été échangés entre les forces de sécurité tunisiennes et un groupe armé mercredi 24 août, dans la zone montagneuse et boisée du Kef, au nord-ouest de la Tunisie, près de la frontière algérienne.

Le porte-parole tunisien du ministère de la Défense, Belhassen Oueslati, a déclaré dans la journée que les opérations de ratissage menées conjointement par l’armée et la garde nationale aux monts Ouergha et Touiref avaient conduit à « la découverte d’un campement terroriste ».

Lors de cette opération, un sergent a été blessé à la cheville par l’explosion d’une mine, au moment du passage du convoi militaire, à Djebel Zarzoura.

Cellule de l’EI à Sousse

La Tunisie vit sous état d’urgence depuis le 24 novembre dernier, date à laquelle un attentat-suicide à Tunis avait tué douze agents de la garde présidentielle. L’attaque avait été revendiquée par le groupe État islamique (EI), tout comme les deux autres attaques majeures contre le musée du Bardo à Tunis et une plage près de Sousse. L'état d'urgence a été prolongé dans le pays jusqu'au 21 septembre 2016.

À Sousse toujours, selon Radio Kef, une radio locale, une cellule aidant les recrues du groupe État islamique à rejoindre la Syrie a été démantelée lundi dernier. Un certain Saber al-Rakoubi, impliqué dans les événements de Soliman en 2006 (fusillade au sud de Tunis au cours de laquelle l’armée avait tué douze hommes présentés comme des islamistes) a été arrêté. Condamné à mort, il avait été gracié un an après la « Révolution de Jasmin » qui avait mené au renversement du président Zine el-Abidine Ben Ali.

« Zone tampon »

Depuis la chute de Ben Ali, la Tunisie peine à endiguer les attaques d’individus armés se revendiquant d’al-Qaïda ou de l’EI, qui ont déjà causé la mort d’une centaine de membres des forces de sécurité et des dizaines de civils. En mars dernier, la ville de Ben Guerdane, au sud-est du pays, a connu une attaque sans précédent de combattants du groupe État islamique au cours de laquelle trente-six islamistes armés, douze membres des forces de l’ordre et sept civils ont été tués.

Mardi, la Tunisie a émis un décret présidentiel pour prolonger, pour la deuxième fois, le statut de « zone tampon » aux frontières sud du pays à compter du 29 août et ce, pour une année, afin d’empêcher la circulation d’armes et de combattants en provenance de la Libye ou de l’Algérie.  

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