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La belle aventure algérienne du Qatari Khaled al-Jaber

En trois mois, ce voyageur, rodé aux longs périples, a traversé l’Algérie du nord au sud, découvrant la diversité des cultures et des paysages de ce pays continent
L’explorateur qatari Khaled al-Jaber dans le Sahara algérien (Twitter)
L’explorateur qatari Khaled al-Jaber dans le Sahara algérien (Twitter)
Par MEE

L’explorateur et aventurier qatari Khaled al-Jaber a entamé, fin septembre, une expédition de trois mois en Algérie pour visiter 30 wilayas (départements) du nord au sud du pays.

Un de ses plus longs périples à moto l’avait mené de Londres à Pékin : au cours de ce qu’il a surnommé « la route de la soie », il avait parcouru quelque 22 000 kilomètres et dix-neuf pays en trois mois.

Il a aussi relié, sur 42 000 kilomètres, les deux pôles en traversant le continent américain de l’Alaska à Ushuaïa (Terre de Feu).

Mais c’est la première fois qu’il consacre à un seul pays, l’Algérie, une expédition.

Traduction : « Tous les déserts du monde ont leur propre identité. Mais le désert algérien en a plus de 1 000 et il faudrait rester ici de longues années pour toutes les découvrir. J’ai pris ces photos sur ma route vers Afra, dans la wilaya d’Illizi. »  

Pourquoi l’Algérie ? Selon Khaled al-Jaber, sa décision a été prise après la désignation en 2020 de ce pays par l’organisation britannique British Backpacker Society comme la destination qui possède le plus gros potentiel en matière de tourisme d’aventure.

« Je suis donc le tout premier touriste d’aventure qui vient en Algérie en 2021 », a déclaré l’aventurier à la presse.

Traduction : « Un filtre parfait pour Ghardaïa. »

Khaled al-Jaber a intitulé son expédition en Algérie « la montée vers le Tassili », du nom d’un massif montagneux (Tassili n’Ajjer) situé au centre du Sahara. 

Il a expliqué à des médias algériens avoir découvert le mot « Tassili » en lisant, enfant, l’ouvrage de l’Égyptien Anis Mansour, Alladhin Habatto mena as-Samae (« ceux qui sont descendus du ciel »), un livre qui étudiaient l’origine des différentes civilisations et citait la région désertique et riche de dessins et gravures rupestres, le massif du Tassili, dans l’extrême sud algérien.

Traduction : « Ce matin, du plus haut sommet des Aurès, le mont Chélia, à l’est de l’Algérie, qui culmine à 2 328 mètres (sommet Ras Kelthoum), c’est le second plus haut sommet en Algérie après celui du Tahat dans le Hoggar. »

L’aventurier qatari, ex-ingénieur en informatique, a choisi la moto comme moyen de transport pour ses explorations à travers le monde, pour l’adrénaline qu’elle procure, et pour ressentir l’effort et la distance de ses longues traversées, notamment dans des endroits enclavés ou escarpés.

Pour l’expédition algérienne, il a renommé sa moto « Fennec », du nom de ce canidé du Sahara, dont le nom est porté par l’équipe algérienne de football.

Traduction : « La plus belle surprise en Algérie, des motards algériens me rendent visite à Sidi Fredj et me kidnappent toute la soirée pour une belle balade et un succulent dîner. »  

Khaled al-Jaber a aussi souhaité goûter les plats traditionnels et porter les vêtements spécifiques de chaque région algérienne qu’il traverse.

Traduction : « J’ai goûté cette friandise, djouziya, chez l’un des meilleurs artisans au centre de Constantine. »

Dans chaque ville, il a été chaleureusement reçu, aussi bien par les autorités locales que par la population. « C’est la première fois de ma vie que je suis traité comme une star », confie-t-il à un journal.

Traduction : « Une partie de la cérémonie d’accueil dans la commune de Zelfana. »

Sur les réseaux sociaux, l’explorateur a documenté son long périple, du nord à l’extrême sud algérien, racontant anecdotes et histoires du patrimoine des villes et villages traversés.

Traduction : « Ici a été déclenchée la révolution algérienne [novembre 1954] dans les montagnes des Aurès. »

Khaled al-Jaber prépare deux ouvrages, l’un sur ses voyages à travers le monde ces dernières années, l’autre sur son expédition en Algérie.

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