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Benoît Magimel : « L’Algérie, un pays qui m’a vraiment ému »

Omar la Fraise, comédie racontant le parcours d’un couple de bandits ratés, réfugiés en Algérie pour échapper à la justice, présenté hors compétition à Cannes, sort en salle mercredi 24 mai
Reda Kateb et Benoît Magimel au Festival de Cannes pour présenter Omar la fraise, le 21 mai 2023 (AFP/Christophe Simon)
Reda Kateb et Benoît Magimel au Festival de Cannes pour présenter Omar la Fraise, le 21 mai 2023 (AFP/Christophe Simon)

« C’est un pays tellement riche, que j’ai envie de découvrir, il y a tellement de choses à voir […] C’est un pays qui m’a vraiment ému, dans lequel je me suis senti très à l’aise. » 

Sur le plateau de « Quotidien », l’émission de Yann Barthès sur TF1, mardi 16 mai, l’acteur Benoît Magimel s’est confié sur ce qu’il a ressenti lors du tournage d’Omar la Fraise, le premier film d’Elias Belkeddar tourné en Algérie, présenté hors compétition au 76e Festival de Cannes et qui sortira en salles en France mercredi 24 mai.

Lunettes fumées et cheveux longs pour Reda Kateb (Omar), claquettes et djellaba pour Benoît Magimel (Roger), les deux stars du cinéma français forment un couple de bandits ratés, réfugiés en Algérie pour échapper à la justice.

Ces deux has-been vont tenter de se faire une place entre échecs et petites combines dans ce pays, où est né le père d’Omar mais que son personnage soupe au lait et dépressif ne connaît pas.

« On voit l’Algérie comme elle a peu été filmée »

« C’est comme si Tony Montana [personnage principal de Scarface incarné par Al Pacino] n’était pas mort et était rentré à Cuba. T’étais le roi de Miami, tu rentres au pays et tout le monde en a rien à foutre », a expliqué à l’AFP le réalisateur, Elias Belkeddar, qui cite également parmi ses références Takeshi Kitano et Affreux, sales et méchants d’Ettore Scola, ou encore The Big Lebowski.

Le film a été tourné dans les villas et les cités d’Alger et Elias Belkeddar, qui a grandi à Aubervilliers (Seine-Saint-Denis) et dont le père est Algérien, l’envisage comme « une déclaration d’amour à l’Algérie » mais aussi « une déconstruction d’un certain type de virilité, de l’idée de faire de l’argent, de la tendresse ».

Reda Kateb, dont le père a fait partie de la première troupe du théâtre national algérien à l’indépendance en 1962, affirme aussi : « J’ai l’impression que dans ce film, on voit l’Algérie comme elle a peu été filmée, en tout cas pas au cinéma, ces dernières années, en même temps le film ne se revendique pas comme faisant un portrait social de l’Algérie. C’est une comédie, une histoire d’amitié, d’amour […], mais je trouve qu’il a saisi une photographie de la jeunesse algérienne de certains quartiers qu’on n’avait pas vue avant. »

L’ambiance du film rappellera à beaucoup des souvenirs : Elias Belkeddar est l’auteur de l’hypnotique clip « Disco Maghreb » de DJ Snake (130 millions de vues) qui retrace l’histoire du raï et de la musique algérienne d’hier et d’aujourd’hui.

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