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Maroc : 28 morts dans l’inondation d’un atelier de textile clandestin à Tanger

Pendant que les recherches de victimes se poursuivent, les autorités enquêtent sur cet atelier clandestin en plein quartier résidentiel
Les services des urgences interviennent, le 8 février 2020, dans l’atelier de textile à Tanger où 28 personnes sont décédées (AFP)
Les services des urgences interviennent, le 8 février 2020, dans l’atelier de textile à Tanger où 28 personnes sont décédées (AFP)

Des pluies violentes ont provoqué ce lundi l’inondation d’un atelier clandestin de textile installé au sous-sol d’une maison privée à Tanger, au Maroc, faisant au moins 28 morts, selon un premier bilan publié par l’agence officielle MAP citant les autorités locales.

Les secours déployés sur le terrain ont repêché 28 corps, secouru dix survivants qui ont été conduits à l’hôpital, et ils poursuivent les recherches, selon la même source.

Certains médias locaux font état d’un problème d’électrocution mais cette information n’a pas été confirmée par les autorités.

Selon des médias marocains, « les enquêteurs interrogent aussi bien les survivants que le propriétaire de l’usine et ses proches collaborateurs, mais aussi des habitants de cette zone résidentielle composée essentiellement de villas et où, selon nos sources, il est interdit d’ouvrir des unités industrielles et même des commerces ».

Le site Tel Quel rapporte que le propriétaire de l’usine a été interpellé.

Le Maroc a connu ces dernières semaines des pluies violentes après une longue période de sécheresse

Traduction : « Tanger se noie. »

Début janvier, les intempéries avaient entrainé des effondrements de maisons vétustes à Casablanca, la capitale économique du pays, faisant au moins quatre morts et plusieurs blessés, selon les médias locaux.

Souvent liées, à la campagne, à un phénomène de crues subites de rivières asséchées, et en ville, à un déficit du système d’évacuation des eaux, les inondations font régulièrement des victimes au Maroc.

C’est « le premier risque en termes de personnes tuées au niveau national », selon un rapport consacré aux risques climatiques publié en 2016 par l’Institut royal des études stratégiques (IRES).

En septembre 2019, la crue d’un oued (rivière) avait emporté 24 passagers d’un bus dans la région d’Errachidia (sud-est). Quelques jours plus tôt, la montée brutale des eaux sur un terrain de football avait fait sept morts dans la région de Tizert (sud-ouest).

En 2014, des inondations liées à des pluies torrentielles avaient fait une cinquantaine de morts et des dégâts considérables dans le sud.

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