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Tourisme : nouvelles destinations vers le Sahara algérien au départ de Paris et Marseille

Passer le réveillon du Nouvel An dans le Sahara algérien vous tente ? Trois nouvelles liaisons sont annoncées depuis Paris et Marseille sans demande de visa avant le départ
Un vol direct depuis Paris et Marseille permettra de se rendre à Tamanrasset et dans le parc national de l’Ahaggar (AFP/Farouk Batiche)
Un vol direct depuis Paris et Marseille permettra de se rendre à Tamanrasset et dans le parc national de l’Ahaggar (AFP/Farouk Batiche)
Par MEE

De la grisaille parisienne aux dunes dorées du Sahara algérien et… sans visa ! Après un vol direct Paris-Djanet, la compagnie aérienne Air Algérie a annoncé l’ouverture de deux nouvelles liaisons directes au départ de la France vers le Sahara algérien.

Une ligne Paris-Tamanrasset sera opérationnelle à partir de fin octobre. Selon l’opérateur qui a signé la convention avec Air Algérie, les deux premiers vols sont déjà complets.

Deux autres lignes Marseille-Tamanrasset et Marseille-Djanet sont annoncées pour fin décembre, l’idée étant d’attirer les touristes dans le désert pour les fêtes de fin d’année.

L’an dernier, après douze ans d’interruption pour des raisons sécuritaires – la région avait été profondément déstabilisée à partir de 2007 par les rébellions des Touaregs au nord du Mali –, la liaison Paris-Djanet avait été rétablie.

Bien que la situation sur le terrain soit redevenue calme, le ministère français des Affaires étrangères, sur sa carte des conseils aux voyageurs, maintient Djanet en zone orange (déconseillé sauf raison impérative) et classe Tamanrasset en jaune (vigilance renforcée).

Les autorités algériennes avaient, à l’occasion du premier vol le 17 décembre, décidé d’assouplir les conditions d’entrée dans le pays en supprimant les procédures de visas, ou plus précisément, en donnant aux voyageurs étrangers un visa à l’arrivé à l’aéroport de Djanet.

D’octobre à mars

Le ministère de l’Intérieur a cette semaine rappelé les conditions de cet assouplissement.

Les touristes peuvent acheter un vol sec auprès d’Air Algérie (le Paris-Djanet coûte environ 400 euros) ou passer par un opérateur touristique agréé, qui, lui, doit communiquer aux autorités le programme du séjour et les participants. C’est au moment de leur réservation que les touristes reçoivent de la part de l’agence un document leur permettant de prendre l’avion.

Il est possible de trouver des séjours à partir de 800 euros par personne (neuf jours et huit nuits au départ de Djanet avec excursions dans le désert) et jusqu’à 1 800 euros par personne (pour quinze jours en 4x4 dans le Tassili N’Ajjer, immense plateau du Sahara).

L’ouverture de ces liaisons entre dans le cadre du plan visant à promouvoir le tourisme saharien, dont la saison s’étale d’octobre à mars.

« L’ouverture des lignes sur Tamanrasset est une très, très bonne nouvelle », se félicite Khadidja Benmessaoud, pionnière du tourisme d’aventure dans le Sahara, qui vient d’ouvrir une maison d’hôtes à Tamanrasset, contactée par Middle East Eye. La fondatrice de l’agence de voyage Itinérance compte également sur l’instauration du visa à l’arrivée pour inciter les étrangers à choisir le Sahara comme destination de voyage.

« Le secteur du tourisme est voué à un avenir prometteur compte tenu des atouts naturels, culturels uniques, ainsi que des sites classés mondialement dont regorge le Sahara algérien », avait déclaré, en décembre dernier, le ministre du Tourisme Yacine Hamdadi.

Les paysages rupestres du Tassili N’Ajjer sont par exemple inscrits depuis 40 ans au patrimoine mondial de l’UNESCO.

« Cet étrange paysage lunaire de grand intérêt géologique abrite l’un des plus importants ensembles d’art rupestre préhistorique du monde. Plus de 15 000 dessins et gravures permettent d’y suivre, depuis 6 000 avant J.-C. jusqu’aux premiers siècles de notre ère, les changements du climat, les migrations de la faune et l’évolution de la vie humaine aux confins du Sahara. Le panorama de formations géologiques présente un intérêt exceptionnel avec ses ‘’forêts de rochers’’ de grès érodé », vante la Convention du patrimoine mondial.

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