EN IMAGES : De la harissa au raï, les nouveaux éléments inscrits au patrimoine culturel immatériel de l’UNESCO
L’UNESCO, l’agence des Nations unies pour la culture, a ajouté de nouveaux éléments à son patrimoine culturel immatériel, dont beaucoup proviennent de la région Moyen-Orient et Afrique du Nord (MENA).
Parmi ces nouveaux ajouts visant à préserver divers éléments du patrimoine culturel de l’humanité figure la harissa, originaire de Tunisie. Cet assaisonnement très apprécié est réalisé à partir de pâte de piment et utilisé pour agrémenter les ragoûts ou comme sauce.
La harissa est généralement préparée par les femmes, dans un cadre familial. Séchés au soleil, les piments sont ensuite épépinés. Sur la photo ci-dessus, des piments rouges sont mis à sécher dans la ville tunisienne de Kairouan. (AFP)
Populaire chez les Algériens, le raï est un style de musique folklorique axé sur les thèmes de l’amour, de la justice sociale et de la liberté. Ce genre qui aborde souvent les tabous sociaux est populaire tant en Algérie qu’auprès de la diaspora maghrébine.
Le raï est né dans les régions rurales, sous la forme de poésie orale interprétée lors des mariages et des occasions spéciales. L’un des artistes de raï actuels les plus populaires est Khaled Hadj Ibrahim, plus connu sous le nom de Cheb Khaled ou Khaled, à qui l’on doit certains titres de renommée internationale comme « C’est la vie », « Aïcha » et « Hiya Hiya ».
Sur la photo ci-dessus, Khaled (à droite) est aux côtés d’un chanteur égyptien lors d’un concert au Caire, en Égypte. (Reuters)
Inspirée de la poésie, l’Alheda’a est une pratique permettant de communiquer avec des troupeaux de chameaux. Traditionnellement employée en Arabie saoudite, à Oman et aux Émirats arabes unis, elle servait à diriger les chameaux dans le désert.
Cette forme d’expression orale rythmée est souvent accompagnée d’instruments. Les chameaux sont entraînés à reconnaître les différents sons et rythmes et sont capables de suivre les instructions en allant dans différentes directions, en s’arrêtant ou en s’agenouillant.
Surnommés « vaisseaux du désert », les dromadaires font depuis longtemps partie de la culture bédouine traditionnelle et sont appréciés pour leur lait et leur viande, ainsi que pour le transport. (AFP)
Le mansaf est généralement la pièce maîtresse de toute réunion de famille en Jordanie, un plat synonyme de célébration, d’unité et de cohésion sociale.
Ce plat est composé d’une couche de pain fin recouverte de riz aromatique et surmontée de gros morceaux de viande, enrobés d’épices et d’une sauce au yaourt. La tradition associée à sa préparation est tout aussi importante que le goût. Celle-ci devient le plus souvent un événement social : les familles préparent le mansaf ensemble tout en racontant des histoires et en chantant.
Ce plat peut aussi être préparé à l’occasion de funérailles et servi aux participants. Les principaux ingrédients sont le beurre clarifié et le jameed, un yaourt à base de lait fermenté. Entre autres épices, un retrouve dans ce plat des clous de girofle, de la cannelle et du laurier. (Reuters)
Originaire d’Oman, le khanjar est une dague ornée de bijoux et de gravures que les hommes portent à la ceinture lors d’occasions spéciales.
L’UNESCO reconnaît non seulement la dague elle-même, mais aussi les connaissances et le savoir-faire qui interviennent dans sa fabrication. Portées également par les hommes yéménites, ces dagues peuvent être décorées. Les plus extravagantes sont garnies de cristaux et de pierres précieuses, tandis que sur d’autres, des versets religieux peuvent être gravés.
Les Omanais portent le khanjar depuis des siècles et ce symbole figure même sur le drapeau du pays. (Reuters)
L’oud est un instrument très apprécié dans tout le Moyen-Orient. Sa fabrication et sa pratique sont des prouesses tenues en haute estime dans la région. Muni de cordes, à la manière du luth ou de la guitare moderne, cet instrument est particulièrement populaire en Syrie et en Iran.
Avant que l’instrument puisse être fabriqué, le bois doit sécher et durcir. La fabrication s’effectue à la main. Populaire depuis des siècles, l’oud produit les mélodies de fond caractéristiques des chansons traditionnelles du Moyen-Orient.
Sur la photo ci-dessus, un homme fabrique un oud dans un atelier près du Caire, en Égypte. (Reuters)
Le thé est traditionnellement servi lors des réunions familiales et sociales en Turquie et en Azerbaïdjan, comme dans de nombreuses autres régions.
Cette boisson est également plébiscitée lors d’occasions spéciales, comme les mariages et autres célébrations. Le thé turc est généralement servi dans des tasses en forme de tulipe, avec un sommet étroit et une base large afin de limiter les risques de brûlure. (Reuters)
Traduit de l’anglais (original) par VECTranslation.
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