EN IMAGES : Beyrouth à l’heure de l’Apocalypse
Le 4 août 2020, la fumée recouvre une partie de Beyrouth. Deux énormes explosions ont secoué la capitale libanaise, faisant trembler les bâtiments et envoyant d’énormes panaches de fumée dans le ciel. Les médias libanais ont diffusé des images de personnes piégées sous les décombres, certaines ensanglantées. (AFP)
Les images impressionnantes des explosions, filmées en direct, envahissent vite les réseaux sociaux. Le monde entier est sous le choc devant la puissance de l’explosion et l’importance de la dévastation. (Twitter)
Valarie Fakhoury, ressortissante britanno-libanaise, se tient devant le service d’urgence d’un hôpital du quartier Hamra, au centre de Beyrouth. Les hôpitaux de la capitale, déjà confrontés à la pandémie de COVID-19, sont saturés. Des habitants, blessés et ensanglantés, ont dû faire le tour des hôpitaux toute la nuit pour les supplier d’être admis. (AFP)
Le directeur-adjoint de la rédaction du quotidien al-Akhbar, Pierre Abi Saab, écrit sur Twitter : « Au Liban, il y a beaucoup de catastrophes qui attendent une occasion pour exploser, à la suite de politiques irresponsables. Il ne s’agit pas seulement de 3 500 tonnes de nitrates d’ammonium, de nombreux hangars de la mort et une destruction certaine attendent ce peuple ». (Twitter)
Dans les rues de Beyrouth, des soldats ont évacué des habitants abasourdis, certains couverts de sang, tee-shirt autour du crâne pour panser leurs blessures. « C’est une catastrophe à l’intérieur [du port]. Il y a des cadavres par terre. Des ambulances emmènent les corps », témoignait un soldat aux abords du port. Même des Casques bleus ont été grièvement blessés à bord d’un navire amarré dans le port, selon la mission de l’ONU au Liban. (AFP)
Des voitures, airbags ouverts, mais aussi des bus, ont été abandonnés au beau milieu des routes. Des habitations proches du port ont été rasées ou fortement endommagées. Selon le gouverneur de Beyrouth, jusqu’à 300 000 personnes sont sans domicile en raison des énormes dégâts. Il a estimé les dommages, qui ont touché selon lui plus de la moitié de la capitale, à plus de trois milliards de dollars. (Twitter)
« C’était comme une bombe atomique. J’ai tout vu [dans ma vie], mais rien de tel », a dit à l’AFP Makrouhie Yerganian, un professeur à la retraite, vivant depuis plus de 60 ans en face du port. L’institut américain de géophysique (USGS) a comparé la puissance des explosions à celle d’un séisme de magnitude 3,3. Et leur souffle a été ressenti jusque sur l’île de Chypre, à plus de 200 km de là. (AFP)
Les explosions ont laissé un immense cratère. Des silos de céréales ont été détruits. Mais le syndicat des importateurs de céréales a affirmé qu’il n’y avait « pas de risque de pénurie ». Selon des médias libanais, ils étaient « quasiment vides ». (Twitter)
Mercredi 5 août 2020. Le lendemain des explosions, un homme blessé est assis à côté d’un restaurant dans le quartier branché de Mar Mikhael à Beyrouth, partiellement détruit. (AFP)
« Beyrouth, hier soir, ressemblait à un théâtre de guerre. Dans un Liban déjà à genoux, nous étions tous totalement sonnés par ce énième coup du sort. Quand les mots nous échappent, laissons parler les images … », écrit le quotidien L’Orient-Le-Jour. (AFP)
« Le port de Beyrouth n’est plus qu’un tas de ruines fumantes. Il faudra des centaines de millions de dollars, que le Liban ne possède plus, pour le reconstruire. Même le sort s’acharne sur le pays du Cèdre. Quelqu’un a-t-il donné un coup de pouce au hasard ? », écrit sur Twitter notre collaborateur Paul Khalifeh. (AFP)
Ce drame survient alors que le Liban connaît sa pire crise économique depuis des décennies, marquée par une dépréciation inédite de sa monnaie, une hyperinflation, des licenciements massifs et des restrictions bancaires drastiques. (AFP)
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