Palmyre conserve son « authenticité » malgré les dégâts causés par Daech
L’agence pour la culture des Nations unies a indiqué mercredi dernier que l’ancienne ville syrienne de Palmyre conservait beaucoup de son authenticité malgré les importants dégâts infligés par les militants du groupe État islamique (EI).
L’UNESCO a dépêché des experts sur ce site du patrimoine mondial pour étudier l’étendue des dommages causés par l’EI, qui a occupé la ville pendant près d’un an avant qu’elle ne soit reprise par les forces du président Bachar al-Assad en mars.
Escortée par du personnel de sécurité de l’ONU, la mission a inspecté le musée et le site archéologique de Palmyre.
« Ils ont fait le bilan des dégâts considérables subis par le musée, où ils ont découvert que la plupart des statues et sarcophages trop volumineux pour être conduits en lieu sûr avaient été défigurés, brisés, leurs têtes coupées, leurs fragments laissés gisant sur le sol », a déclaré l’UNESCO dans un communiqué.
Sur le site archéologique, les experts ont noté que des parties de la grande colonnade – une ancienne avenue – et de la cour de l’agora étaient intacts.
« Ils ont observé la destruction de l’arc de triomphe et du Temple de Baalshamin, qui a été réduit en miettes », a indiqué le communiqué.
Les experts ont observé une minute de silence en mémoire des victimes de l’EI assassinées dans l’amphithéâtre romain – qui était utilisé par les miliciens pour ses exécutions publiques.
Selon le communiqué, certains sites où des opérations de déminage sont toujours en cours ont dû être observés à distance.
« La mission a estimé que malgré la destruction de plusieurs édifices emblématiques, le site archéologique de Palmyre conserve une grande partie de son intégrité et de son authenticité. »
L’UNESCO présentera un rapport complet sur le site lors de la prochaine réunion annuelle du Comité du patrimoine mondial qui aura lieu en Turquie en juillet prochain, et enverra une autre mission pour examiner de façon plus approfondie les sites du patrimoine syrien.
Palmyre, au nord-est de Damas, contient les vestiges monumentaux d’une cité ancienne qui fut un important centre commercial et culturel.
Jusqu’à l’éruption du conflit syrien en mars 2011, Palmyre était une destination touristique majeure.
Traduction de l’anglais (original).
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