Bachar al-Assad affirme n’avoir « pas d’autre option » que d'expulser les rebelles d’Alep
Bachar al-Assad a prévenu ce jeudi les rebelles d’Alep : soit ils acceptent un accord avec le gouvernement, soit ses forces « n’auront pas d’autre option » que de les expulser de la ville.
Le leader syrien a fait ces déclarations dans un entretien avec la chaîne danoise TV2, diffusé deux semaines après l’annonce par ses forces d’une guerre totale sur Alep, la seconde ville du pays.
L’envoyé spécial des Nations unies pour la Syrie, Staffan de Mistura, a averti jeudi que les quartiers est d’Alep pourraient être « complètement détruits » avant la fin de l’année.
Dans son entretien, Assad a précisé que « la meilleure option » pour Alep serait « la réconciliation, à l’image d’autres régions », en référence aux villes et aux districts où les groupes d’opposition ont signé des trêves locales avec le régime.
Autrement, a-t-il prévenu, il « continuera de combattre les rebelles jusqu’à ce qu’ils quittent Alep », parce qu’« il n’y a pas d’autre option ».
Les forces armées syriennes ont annoncé une offensive de grande envergure sur les territoires aux mains des rebelles à l’est d’Alep le 22 septembre.
Depuis, les troupes du gouvernement, appuyées par les avions de combat syriens et russes ont réduit l’espace tenu par les rebelles dans la ville et dans sa banlieue.
L’armée syrienne a déclaré mercredi dans la soirée qu’elle allait « réduire » les frappes aériennes sur les zones rebelles pour permettre aux civils de s’enfuir.
Les éléments aériens de la campagne d’Assad ont été placés sous étroite surveillance ces derniers jours, en particulier après une série de frappes aériennes sur les hôpitaux situés dans les quartiers tenus par les rebelles.
Lundi, le plus grand hôpital de l’est d’Alep a été complètement détruit dans un bombardement.
Mais Assad a démenti l’information selon laquelle ses forces ont délibérément visé une infrastructure médicale ou ont entravé l’aide humanitaire destinée aux civils dans la ville.
« Nous n’avons jamais empêché de matériel médical ou de nourriture ou n’importe quelle autre chose d’entrer à l’est d’Alep. Il n’y a pas d’embargo, si c’est ce que vous voulez dire », a-t-il prétendu dans l’entretien.
« En tant que gouvernement, il n’est pas dans notre politique de détruire des hôpitaux ou des écoles ou n’importe quelle infrastructure », a-t-il précisé, en ajoutant qu’une telle attaque « reviendrait à se tirer une balle dans le pied » car cela galvaniserait le soutien aux groupes anti-régime.
Traduit de l’anglais (original).
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