Maroc : le boycott contre la vie chère entrave les calculs politiques du Palais
RABAT – L’affaiblissement du Parti de la justice et du développement (PJD) n’a finalement pas profité au Palais – il a amenuisé la capacité du parti qui dirige le gouvernement à amortir les secousses sociales, exposant davantage le roi.
Le renforcement du Rassemblement national des indépendants (RNI) ne semble pas non plus annonciateur d’une victoire du parti lors des prochaines élections législatives en 2021 – impopulaire depuis sa désignation à la tête du RNI et pour son rôle de « chef de gouvernement-bis », Aziz Akhannouch l’est encore plus aujourd’hui en raison de sa richesse et de ses conflits d’intérêts.
La démission de Lahcen Daoudi, ministre des Affaires générales de la gouvernance affilié au PJD, mercredi 6 juin, donne la mesure de l’ampleur de la crise
Le remue-ménage politique que connaît depuis quelques semaines le Maroc rebattra-t-il les cartes ? Désavoués pour leurs réponses à la campagne de boycott qui fédère les Marocains, les ministres du PJD et du RNI semblent appariés dans la tourmente, creusant leur discrédit aux yeux de l’opinion publique.
La démission de Lahcen Daoudi, ministre des Affaires générales de la gouvernance affilié au PJD, mercredi 6 juin, donne la mesure de l’ampleur de la crise : le ministre était critiqué pour sa défense inconditionnelle de Centrale Laitière, l’une des entreprises boycottées. Sa participation à une manifestation des employés de la filiale marocaine de Danone dénonçant le boycott a été la goutte qui a fait déborder le vase. Critiqué sur les réseaux sociaux, le ministre l’a également été par son parti.
La campagne qui ciblait au départ trois entreprises, dont Afriquia, propriété du président du RNI Aziz Akhannouch, a également fini par réprouver le ministre des Finances, Mohamed Boussaid, affilié au même parti, pour avoir qualifié les boycotteurs d’« étourdis ».
Par la suite, le chef du gouvernement et les ministres PJD semblent s’être inscrits dans une posture de mutualisation des coûts politiques.
« Les deux partis sont dans une logique d'alliance stratégique de circonstance. Le PJD a pris un virage de cohabitation avec le RNI et sa figure de proue, Aziz Akhannouch »
- Aziz Chahir, politologue
L’esprit de corps des ministres du parti de la lampe a certes évité que leur alliance avec le RNI soit mise en péril. « La gestion des différends se déroule dans un cadre de conciliation », relève pour Middle East Eye le politologue Aziz Chahir. Mais le PJD a pris un coup.
À l’inverse d’un Benkirane qui carillonnait ses reproches à l’adresse de ses partenaires de la majoritéou prenait mêmeparti pour la rue – dénoncé pour son attitude de « chef de gouvernement la semaine, chef d’opposition le weekend », parvenant ainsi à limiter les dégâts et à éviter le blâme –, Saâdeddine el-Othmani ne publicise pas ses désaccords, et semble plus préoccupé par la continuité du gouvernement et le maintien de ses alliances que par les intérêts de son parti… au prix de sa popularité et, surtout, de sa cohésion.
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Pour Aziz Chahir, l’attitude du PJD envers le RNI témoigne de changements de fond entrepris suite au départ de Abdelilah Benkirane.
« Les deux partis sont dans une logique d'alliance stratégique de circonstance. Le PJD a pris un virage de cohabitation avec le RNI et sa figure de proue, Aziz Akhannouch. »
« C’est une sorte de transaction. Un PJD en quête de normalisation s’associe à Aziz Akhannouch et à son projet. La situation actuelle profite le plus certainement aux ministres du parti, qui cherchent à se maintenir. C’est un jeu à somme positive qui profite à Aziz Akhannouch et au leadership du PJD », analyse-t-il.
Mais les gains individuels engrangés par les ministres du parti sont proportionnels aux coûts en termes de cohésion du PJD.
La fronde de la base
La situation n’est pas sans analogie avec celle de l’Union socialiste des forces populaires (USFP) au lendemain de l’alternance, à la fin des années 1990 : le parti avait alors été sanctionné par les urnes, et a payé, au prix de sa cohésion interne, les effets pervers de « l’autonomisation des directions par rapport aux instances de base », « l’érosion des légitimités acquises », et les contrecoups de « l’imbrication habilement entretenue par les dirigeants de la gauche entre choix individuels et engagements partisans collectifs », comme le relève le politiste Abderrahim el-Maslouhi dans un article de référence.
La situation n’est pas sans analogie avec celle de l’Union socialiste des forces populaires (USFP) à la fin des années 1990 : le parti avait alors été sanctionné par les urnes
Critiqué par la rue, le gouvernement Othmani l’est aussi par une partie des bases du PJD.
Jusqu’à présent, la direction du parti a échoué à justifier ses choix politiques auprès des militants du parti et n’est pas non plus parvenue à légitimer le maintien de l’alliance inconditionnelle avec le RNI.
N’ayant prise sur le cours des événements et incapable, jusqu’à présent, de produire un récit d’étape qui puisse assurer la cohésion collective du parti, le PJD navigue à vue et convoque un dialogue interne.
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Si le PJD semble perdu, le RNI traverse lui aussi une crise due aux contradictions inhérentes à son projet de se hisser au dessus des autres partis politiques et de remporter les élections de 2021, ainsi qu’à sa volonté d’occuper tout le terrain.
L'inscription de la réforme du modèle de développement à l’agenda public devrait en principe privilégier le parti de Aziz Akhnnouch, vaisseau politique de technocrates, de hauts-fonctionnaires et d'acteurs issus du monde de l'entreprise.
La colère sociale fausse les calculs
Supposément dotés des capacités d'expertise qui les habilitent à formuler des alternatives, ils semblent (jusqu'à présent) désignés pour la tâche, et devraient sortir grandis de ce débat où ils sont appelés à jouer un rôle de protagonistes.
Les ministres du RNI sont, de fait, ceux qui contribueront le plus au déploiement concret du modèle de développement
La mise en pratique de cette réforme devrait permettre au parti d'engranger d'importants gains politiques : à la tête de départements ministériels clés comme l'économie, l'industrie ou encore l'agriculture et la pêche maritime, les ministres du RNI sont, de fait, ceux qui contribueront le plus au déploiement concret du modèle de développement.
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Or, la montée de la contestation sociale a produit des effets inattendus.
Et dans les interstices du débat sur le modèle de développement s'en est greffé un autre, qui s’immisce dans la boîte noire du système économique marocain, critiquant ses ententes, ses collusions, ses richesses concentrées entre les mains d’une élite économique restreinte, et visant l'un de ses principaux tycoons : Aziz Akhannouch, que la récente campagne de boycott a particulièrement ciblé.
Deuxième plus grande fortune du pays après Mohammed VI, il dirige Akwa Group, un conglomérat qui réalise ses principaux chiffres dans les hydrocarbures via les stations Afriquia, leader marocain de la distribution des carburants.
Alors même qu'Afriquia est ciblée par une campagne de boycott, la présentation d'un rapport parlementaire expurgé, mettant en évidence les importants gains réalisés par les pétroliers marocains en surfacturant les carburants – treize milliards de dirhams (1,1 milliard d’euros)de surcoût selon le magazine TelQuel, dix-sept milliards de dirhams (1,5 milliards d’euros) selon le député Omar Balafrej, affilié à la Fédération de la gauche démocratique (FGD) – a considérablement discrédité Aziz Akhannouch.
Le magnat décrié
L'homme est également à la tête de l'un des départements ministériels les plus critiqués : celui de l'Agriculture (on lui reproche une politique profitant surtout aux grands propriétaires terriens) et de la Pêche maritime (blâmé pour l’opacité dans l'octroi des licences de pêche et la cherté des produits de la mer).
Une campagne de boycott de poisson avait d'ailleurs éclaté, avant de retomber suite à une baisse des prix.
Le passage d’Aziz Akhannouch à la politique a été permis par la fortune qu'il a accumulé ainsi que par son prestige d’homme d’affaires
Épinglé par la rue qui le désigne comme le totem d'une caste qui cumule affaires et postes ministériels et politiques, le chevauchement de positions dans lequel Aziz Akhannouch est installé rappelle quelque peu la stratégie des « big men » africains - mais en diffère sensiblement sur bien des aspects.
Le passage d’Aziz Akhannouch à la politique a été permis par la fortune qu'il a accumulé ainsi que par son prestige d’homme d’affaires. Sa force économique déteint sur sa stature d'homme politique, lui permettant de surplomber le reste des acteurs de l’espace partisan.
C'est également son statut d'hommes d'affaires qui a permis son insertion dans le jeu politique, au moment où la monarchie incite à la reconversion de la compétence économique en ressource politique légitime, contribuant ainsi à « ancrer l’idée selon laquelle les compétences économiques, notamment celles acquises dans l’entreprise, devenaient légitimes voire primordiales pour exercer le pouvoir », comme l'écrit la politiste Myriam Catusse.
En même temps, c'est grâce à son accès privilégié à l'État qu’Aziz Akhannouch a pu accroître sa fortune et maximiser ses gains économiques, dans le cadre d'un capitalisme de connivence.
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Dans cette optique, le conflit d’intérêts dû au chevauchement des positions apparaît moins comme un dégât collatéral que comme un aspect fondamental au cœur même de l’entreprise d’Aziz Akhannouch : tout se passe comme si l’accumulation économique et la consolidation de sa position politique dépendent l’une de l’autre. Et cette interdépendance entre deux rationalités incompatibles – l’une économique, l’autre politique – génère inévitablement des contradictions.
Ce qui a fait la force et construit la légitimité d’Aziz Akhannouch – son succès en tant qu'homme d'affaires, son accès privilégié à l'État – est cela même qui la corrode aujourd'hui
Au moment où la critique se porte sur ces personnalités qui se renforcent en faisant corps avec le système et en incarnant son projet politique, ce qui a fait la force et construit la légitimité d’Aziz Akhannouch – son succès en tant qu'homme d'affaires, son accès privilégié à l'État – est cela même qui la corrode aujourd'hui.
Un projet monarchique
Par ricochet, c’est tout le RNI qui est mis à mal. Créé en 1978 par Ahmed Osman, beau-frère du roi Hassan II, le RNI a de tout temps été proche du pouvoir marocain.
L’histoire de ce parti remonte à des temps homériques où 140 députés, pour la plupart des entrepreneurs et des hommes d’affaires, pouvaient se faire élire sans affiliation partisaneet disposer de la majorité absolue au parlement en se prévalant du « hassanisme », un bric-à-brac idéologique confectionné à partir de discours de Hassan II et de Reader’s Digest des tribunes de Moulay Ahmed Alaoui, un cousin du monarque, chantre du « hassanisme », dans les colonnes du journal officiel Le Matin. À leur arrivée au parlement, les indépendants ont formé le RNI.
Le catapultage de ce parti au centre du jeu politique suite aux élections législatives de 2016 témoigne avant tout des espoirs que la monarchie fonde sur le RNI : après avoir promu le Parti authenticité et modernité (PAM), une formation créée en 2008 par Fouad Ali el-Himma, conseiller et ami du roi Mohammed VI, pour enrayer la montée du Parti de la justice et du développement (PJD) –ce en quoi il a échoué – le Palais a procédé de manière plus directe en écartant Abdelilah Benkirane.
L’histoire du RNI remonte à des temps homériques où 140 députés, pour la plupart des entrepreneurs et des hommes d’affaires, pouvaient se faire élire sans affiliation partisane
L’homme n’hésitait pas à médiatiser ses désaccords avec le modus operandi du Palais, et dénonçait souvent sa volonté de tahakoum (hégémonie). Son discours rencontrait une grande audience, et la dénonciation du tahakoum était, à peu de choses près, son principal argument lors des élections de 2016 – que le parti a remporté en obtenant 125 sièges à la Chambre des représentants, la chambre basse du Parlement marocain.
Discréditer les partis
Abdelilah Benkirane mis à l’écart, le Palais poursuit désormais un plus vaste projet de réaménagement du champ politique marocain, entendu par lui comme une « mise à niveau » du champ politique. Et c’est au RNI d’en être le navire amiral.
Le projet de la monarchie viserait à crédibiliser à nouveau une action politique entamée par le discrédit – le taux d’abstentionaux élections, ainsi que le désengagement politique d’une grande partie de la population sont alarmants – et résoudre la « crise des élites » qui touche le monde politique.
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Désertés par les cadres les mieux formés, les partis politiques marocains ne parviennent plus, à quelques exceptions près, à susciter des vocations politiques chez les élites, ni à en produire de nouvelles.
Il s’agirait aussi, pour Mohammed VI, de faire des partis politiques des relais fidèles dans l’exécution de ses chantiers, tout en étant capables de canaliser et d’absorber les secousses sociales.
Désertés par les cadres les mieux formés, les partis politiques marocains ne parviennent plus, à quelques exceptions près, à susciter des vocations politiques chez les élites
En somme, un « corps intermédiaire qui donnerait vie aux réformes initiées par une monarchie modernisant le Maroc selon un mode autoritaire », écritle chercheur Ali Bouabid.
Une dose d’État dans la CGEM ?
Mais le champ politique est-il le seul concerné ? L’élection de l’ancien président du RNI Salaheddine Mezouar à la tête de la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM), l’organisation patronale marocaine préfigure-t-elle une plus grande mobilisation du monde de l’entreprise, lui qui s’inscrit dans une « collaboration antagoniste » avec l’État, pour reprendre les termes de Myriam Catusse ?
Organisation professionnelle disposant d’une grande latitude, interlocutrice privilégiée sur les questions liées au monde de l’entreprise et aux relations salariales –et plus largement les questions économiques –et co-garante de la paix sociale à travers le dialogue avec le gouvernement et les centrales syndicales, la CGEM a la capacité de faciliter ou de bloquer des réformes.
Salaheddine Mezouar n’est pas patron d’entreprise, mais qu’importe, il a été élu à la tête de la Confédération générale des entreprises du Maroc car placé par le Palais
Son rôle prépondérant et l’indispensabilité de son concours aux grands chantiers lancés par le monarque ainsi qu’aux politiques économiques et sociales semblent motiver le Palais à aiguiller l’organisation dans le sens d’une plus grande implication dans ses projets.
L’arrivée de Salaheddine Mezouar à la tête de la CGEM, le 22 mai, a été précédée d’une campagne durant laquelle ses adversaires et détracteurs n’ont pas manqué de s’approprier la dénonciation du tahakoum, et de s'élever contre « l'OPA sur la CGEM ».
Tour à tour ministre des Affaires étrangères, de l’Économie et des Finances, et de l’Industrie, et ex-président du RNI, Salaheddine Mezouar avait surpris en se portant candidat à la présidence de l’organisation patronale. L’homme n’est pas patron d’entreprise, mais qu’importe, il a été élu car placé par le Palais.
Les plans de Mezouar
Ses proches s’en défendent. Ce qui a plaidé en sa faveur c’est, selon eux, sa « vision quelque peu militante, au-delà de la défense des intérêts de l’entreprise », sa « maîtrise des rouages institutionnels », son « expérience dans la haute administration, sa connaissance des attentes des partenaires de la CGEM –le gouvernement et les syndicats –à qui il saura s’adresser vu qu’il était en contact constant avec eux par le passé », confie à MEEune source proche de Salaheddine Mezouar.
L’élection de Salaheddine Mezouar augure donc une plus grande participation du patronat aux politiques publiques
Plus important, les grandes lignes de son plan d’action. Salaheddine Mezouar souhaite aussi bien poursuivre la consolidation de la CGEM que coller au plus près aux grands chantiers du moment : organiser la CGEM pour qu’elle soit « en ordre de bataille », un dessein pour lequel « sa connaissance de l’organisation politique va être très utile pour faire marcher la machine qu’est la CGEM ».
Travailler sur « les nouveaux relais de croissance: économie verte, bleue ». Porter « la réflexion de la CGEM sur le nouveau modèle de développement, et comment faire en sorte que le secteur privé ait sa place là-dedans », mais aussi « se focaliser sur la régionalisation ».
Pour Salaheddine Mezouar, les CGEM régionales ont été quelque peu délaissées durant le mandat précédent. « On ne peut pas avoir un projet de règne, qui est la régionalisation, et ignorer les organisations régionales : c’est une préoccupation majeure de Mezouar, qui souhaite trouver une place pour le secteur privé dans la régionalisation avancée », poursuit notre source.
L’élection de Salaheddine Mezouar augure donc une plus grande participation du patronat aux politiques économiques et sociales. Il s’agirait aussi de prioriser l’accompagnement des chantiers nationaux (régionalisation, emploi, etc.) sur la stratégie d'expansion poursuivie par la CGEM en Afrique.
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Les « chantiers de règne » s’avérant a priori gourmands en fonds, en besoins d’intermédiation, et nécessitant la contribution non pas seulement de la classe politique, mais également du monde de l’entreprise.
Cogestion politico-économique
Et à l’orée du débat sur le modèle de développement, où le secteur privé est non seulement appelé à défendre ses vues, mais aussi à prendre part à la concrétisation de ce modèle et à en amortir les à-coups,il s’agirait donc, pour Mezouar, d’affermir une identité politique de la CGEM qui ne soit pas uniquement tournée vers la défense des intérêts de l’entreprises, mais aussi pleinement engagée auprès de l’État.
Les « chantiers de règne » s’avérant a priori gourmands en fonds, en besoins d’intermédiation, et nécessitant la contribution non pas seulement de la classe politique, mais également du monde de l’entreprise
Ceci conforterait et marquerait un nouveau seuil dans la dynamique de « formation du groupe d’intérêt des “entrepreneurs” mis devant leurs responsabilités collectives et sommés, finalement, de s’impliquer dans une cogestion des politiques économiques et sociales », comme le relève Myriam Catusse, et s’inscrirait dans la lignée d’une logique voulant conjuguer action publique et initiative privée.
Le projet du Palais de mobiliser les champs politique et économique pour mener à bien les grands chantiers monarchiques a-t-il des chances de réussir dans le contexte actuel ?
Outre le désaveu du gouvernement, qui sera a priori chargé de lancer le débat sur le nouveau modèle de développement dans un contexte où sa parole est de plus en plus inaudible et discréditée, une partie du champ politique et de la sphère économique n’hésite pas à afficher des résistances – qui témoignent d’un refus de cette mobilisation forcée au service d’un projet dont ils ne seront que les exécutants, et dont les termes sont incertains.
La lassitude d’un milieu partisan miné par ses faiblesses, jetant un regard sévère sur le gigantisme du RNI, risque de rendre la tâche encore plus difficile.
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