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Bienvenue en Turquie, où devenir citoyen coûte désormais beaucoup moins cher

Dans le but d’encourager les investissements étrangers dans le pays, les étrangers pourront désormais acquérir la citoyenneté turque en investissant beaucoup moins de capitaux qu’auparavant
La Turquie cherche à attirer les investissements étrangers pour faire face à la chute de la livre (AFP)

La Turquie a réduit les investissements minimums requis pour que les étrangers puissent obtenir la citoyenneté turque, selon de nouveaux règlements publiés au journal officiel du pays mercredi dernier.

Dans le but d’encourager les investissements étrangers dans le pays, les étrangers pourront désormais acquérir la citoyenneté turque en investissant beaucoup moins de capitaux qu’auparavant.

Ainsi, les personnes qui possèdent 250 000 dollars de biens immobiliers dans le pays seront à présent éligibles pour acquérir la citoyenneté, alors que le seuil était auparavant fixé à 1 million de dollars.

La limite inférieure des investissements en capital fixe pour obtenir la citoyenneté a également été baissée, passant de 2 millions de dollars à 500 000 dollars, et les dépôts minimums exigés par les banques turques ont été ramenés de 3 millions à 500 000 dollars.

Enfin, les étrangers qui procurent des emplois à 50 personnes seront maintenant éligibles à la citoyenneté, contre 100 auparavant.

Cette décision fait suite à la chute de la livre turque, qui a perdu plus de 45 % de sa valeur cette année.

La baisse a été provoquée par les inquiétudes relatives à l’influence du président Recep Tayyip Erdoğan sur l’économie du pays, ses appels répétés à la baisse des taux d’intérêt face à l’inflation, et la détérioration des relations avec les États-Unis.

Une dispute diplomatique entre Ankara et Washington a en effet vu le président américain Donald Trump doubler les tarifs sur l’acier et de l’aluminium le mois dernier, en représailles au refus de la Turquie de libérer le pasteur américain Andrew Brunson.

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Recep Tayyip Erdoğan a également ordonné par décret que les transactions immobilières s’effectuent désormais en livre turque, afin également de soutenir la monnaie du pays.

Selon le décret, les contrats de vente, de location et de crédit-bail de biens immobiliers en devises ou indexés sur des devises étrangères ne seront plus autorisés. En Turquie, les contrats de location et de vente sont souvent conclus en devises étrangères, notamment avec les étrangers vivant dans le pays. Conformément à cette nouvelle décision présidentielle, les accords actuels en devises devront être modifiés dans les 30 jours.

Traduit de l’anglais (original).

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