Aller au contenu principal

Des opérateurs de drones américains se joignent à des poursuites contre Obama concernant le Yémen

La plainte vise à obtenir des excuses officielles pour la mort de Yéménites innocents lors de frappes menées par des drones américains
Obama a indiqué que les drones et les autres frappes aériennes avaient tué entre 64 et 116 civils au cours de son mandat (AFP)
Par MEE

Jeudi, trois anciens opérateurs de drones américains se sont joints à une action en justice contre le président américain Barack Obama concernant la mort de Yéménites innocents lors de frappes menées par des drones américains.

Le dossier, déposé par Brandon Bryant, Lisa Ling et Cian Westmoreland, indique que ces vétérans ont « été témoins d’un système mondial secret, sans égard pour les frontières, exerçant une surveillance généralisée avec la capacité de mener des opérations meurtrières ciblées.

« D’après leur expérience collective de travail sur le programme de drones… [ils] sont persuadés que le public a été mal informé quant à l’efficacité des frappes de drones et la façon dont elles sont menées. »

Ces preuves ont été présentées pour étayer une plainte déposée par Faisal bin Ali Jaber, un ingénieur en environnement yéménite dont le beau-frère et le neveu ont été tués dans une attaque de drone sur son village en 2012.

Le beau-frère de Jaber, Salem, était un prédicateur qui avait prononcé un sermon dénonçant l’idéologie d’al-Qaïda, quelques jours à peine avant la frappe mortelle le 29 août 2012.

Jaber affirme qu’un responsable yéménite lui a plus tard remis 100 000 dollars en espèces, une tactique qui aurait servi à indemniser les victimes du programme secret de drone américain.

Dans un communiqué publié jeudi par l’organisation internationale des droits de l’homme Reprieve (qui représente Jaber), l’un de ses avocats, Eric Lewis, a déclaré : « Il n’y avait pas de ‘‘menace imminente’’ pour les États-Unis et il existait une indéniable probabilité de morts inutiles. Il est temps que les innocentes victimes des drones soient traitées dignement par notre gouvernement. Cela inclut de dire aux familles endeuillées la vérité sur la façon dont leurs proches sont morts et la raison pour laquelle ils ont été tués. »

En juin, le président américain a déclaré que les drones et les autres frappes aériennes avaient tué entre 64 et 116 civils au cours de son mandat, mais il a reconnu dans le même temps que le gouvernement lui-même ne sait pas toujours combien de civils il tue et qu’il pourrait réviser son bilan au fil du temps.

 

Traduit de l’anglais (original) par VECTranslation.

Middle East Eye propose une couverture et une analyse indépendantes et incomparables du Moyen-Orient, de l’Afrique du Nord et d’autres régions du monde. Pour en savoir plus sur la reprise de ce contenu et les frais qui s’appliquent, veuillez remplir ce formulaire [en anglais]. Pour en savoir plus sur MEE, cliquez ici [en anglais].