Les rations alimentaires seront épuisées la semaine prochaine à Alep-est, selon l’ONU
Les dernières rations alimentaires sont en train d'être distribuées aux habitants assiégés des quartiers rebelles d'Alep-est et il n’y aura rien à distribuer la semaine prochaine sans réapprovisionnement, a déclaré l’ONU jeudi.
Les convois d’aide humanitaire des Nations unies n’ont pas atteint les parties assiégées de l’est d’Alep depuis juillet, lorsque les forces gouvernementales ont coupé la dernière route d’approvisionnement.
« Les dernières rations alimentaires sont en train d'être distribuées au moment où nous parlons », a déclaré Jan Egeland, qui dirige le groupe de travail de l'ONU sur l'aide humanitaire.
Egeland a insisté sur le fait que, avec l’arrivée de l’hiver, le besoin d’éviter une grande famine serait de forcer tous les camps de la guerre – incluant le gouvernement, son allié clé la Russie et les rebelles – d’autoriser l’entrée de groupes humanitaires.
« Je ne pense pas que qui que ce soit veuille qu’un quart de millions de personnes soient affamées dans Alep-est », a-t-il déclaré, en faisant référence au nombre de civils qui selon l’ONU vivent sous le siège.
Egeland a affirmé qu’il était convaincu que l’accès serait possible après quatre mois de blocage car « les conséquences d'une non-assistance seront si catastrophiques que je ne peux même pas imaginer ce scénario ».
Il a également annoncé que l’arrivée de l’hiver sera un « réel tueur » et a déclaré que l’ONU avait besoin en urgence de l’approbation nécessaire à son plan d’aide pour Alep-est.
Cette initiative inclut la livraison de matériel médical et de vivres, ainsi que des évacuations sanitaires et le déploiement de personnel médical.
En plus de la diminution des rations alimentaires à l’est d’Alep, les docteurs d’Alep soupçonnent que des produits chimiques que l’on trouve dans les bombes et les balles sont apparus dans la nourriture, peut-être de façon délibérée, après une augmentation du nombre de patients souffrant d’un type spécifique d’anémie en octobre.
Tandis que l’ONU accuse principalement le gouvernement du président Bachar al-Assad de bloquer l’accès aux zones de combat, les commandants rebelles auraient également omis de fournir des garanties de sécurité essentielles.
Traduit de l’anglais (original)
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