L'État islamique revendique les attaques qui ont fait 129 morts à Paris
La France confirme que les « actions internationales » se poursuivront, au lendemain des attaques les plus meurtrières ayant visé la capitale depuis la Seconde Guerre Mondiale.
Le président de la République François Hollande a attribué ces attaques à Daesh. 129 personnes ont trouvé la mort. Il a qualifié l'action d'« acte de guerre » et a déclaré trois jours de deuil national.
Les attaques se sont déroulées vendredi soir. Huit attaquants se sont coordonnés et ont perpétré des attentats de suicide ainsi que des fusillades à travers la capitale.
« On compte plus de 100 blessés, la plupart entre la vie et la mort, au cours de ces attaques qui ont choqué le pays et ont fait l'objet d'une condamnation immédiate de la part des puissances mondiales ainsi que d'offres de support de la part des alliés de la France. Ce qui s'est passé hier à Paris et à Saint-Denis est un acte de guerre, et face à la guerre, des décisions appropriées s'imposent », a dit le Président.
« Il s'agit d'un acte commis par Daesh contre la France, un pays libre qui parle à l'ensemble de la planète. C'est un acte préparé, organisé, planifié depuis l'extérieur avec des complicités extérieures que l'enquête permettre d'établir.»
Des supporters de l'Etat islamique ont publié une déclaration revendiquant l'attaque, et disant que la France était une cible pour le groupe.
Il est écrit dans la déclaration que les « soldats du califat » ont attaqué paris pour « cibler la capitale des abominations et de la perversion ».
Ils déclarent également que ces attaques étaient une réponse aux insultes à l'encontre du prophète Mahomet, ainsi qu'aux attaques aériennes contre Daesh en Syrie.
« La France sera sans pitié face à la barbarie de Daesh. Dans cette période si douloureuse, si grave, si décisive pour notre pays, j'en appelle à l'unité, au rassemblement, au sang -froid, et je m'adresserai au Parlement réuni en congrès à Versailles lundi. »
« La France est forte, et, même si elle peut être blessée, elle se lève toujours. Rien ne pourra l'éteinde. »
Les pires scènes se sont déroulées au Bataclan, une salle de concert dans le 11e arrondissement de Paris, où 87 personnes ont été tuées par des hommes armés pendant un concert de rock.
La fusillade de masse a été suivie par une prise d'otages qui a pris fin lorsque la police est entrée dans le batiment, qui avait accueilli 1500 personnes pour le concert.
Les témoins ont expliqués que les trois attaquants, munis de ceintures d'explosifs, se sont fait explosés lorsque les policiers sont intervenus.
L'ensemble des six attaques coordonnées a duré un peu plus de deux heures. Cette attaque a entrainé le nombre le plus élevés de morts par rapport à d'autres attaques similaires, depuis les attentats à Madrid, qui avaient fait plus de 191 morts.
Le ministre des Affaires étrangères Laurent Fabius a dit samedi matin que la France continuerait ses « actions à l'international » malgré les attaques, en insistant que le fait que c'est « plus nécessaire que jamais » d'améliorer la co-ordination internationale dans le combat contre l'extrémisme.
Les Etats-Unis ont fait partie des premiers à déclarer leur soutien pour la France, que le Président Obama a qualifié de « plus vieille alliée » de Washington. Les puissances mondiales ont également déclaré leur soutien.
La France est membre de la coalition dirigée par les Etats-Unis qui effectue des attaques aériennes visant Daesh en Syrie.
La Russie, qui soutient le Président syrien Bachar al-Assad, et qui mène sa propre campagne de bombardements aériens - qui a visé différent groupes rebelles opposés à al-Assad - a dit samedi que les attaques sanglantes à Paris « justifient » de nouvelles actions contre les militants en Syrie.
Le ministre des Affaires étrangères Sergey Lavrov a déclaré que ces attaques prouvaient le besoin de plus d'actions pour combattre l'Etat islamique, ainsi que d'autres groupes tel que le Front al-Nosra, l'affilié syrien du groupe Al-Qaïda.
Federica Mogherini, Haut Représentant de l'Union pour les affaires étrangères, a déclaré que ces attaques donnaient un nouveau sens aux efforts mondiaux déployés pour mettre fin à la guerre en Syrie.
Plus de 20 Etats se rencontrent à Vienne pour tenter de mettre fin au conflit qui fait rage depuis cinq ans en Syrie, au cours duquel 250 000 personnes ont été tuées.
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