Libye : Alger veut accueillir la prochaine réunion de réconciliation en octobre
Selon des sources diplomatiques citées par l’agence de presse russe Sputnik, le prochain « congrès » pour la réconciliation libyenne pourrait se tenir à Alger mi-octobre. Ce qui expliquerait les récentes visites dans la capitale algérienne, le week-end dernier, de Martin Kobler, le représentant spécial du secrétaire général de l’ONU pour la Libye, et ce samedi, d’Ahmed Miitig, le vice-président du conseil présidentiel du gouvernement d'union nationale (GNA).
Le Parlement libyen, qui a refusé le 22 août d’accorder sa confiance au gouvernement d'union nationale, a donné une « dernière chance » à Fayez al-Sarraj, le Premier ministre soutenu par les Nations unies, pour qu’il propose un nouveau cabinet.
Hier, Ahmed Miitig a donc rencontré le ministre algérien des Affaires maghrébines, de l'Union africaine et de la Ligue arabe, Abdelkader Messahel, et le Premier ministre, Abdelmalek Sellal. Il a, à cette occasion, salué le rôle de l'Algérie et ses positions « constantes » en faveur de la réconciliation libyenne, Alger étant opposée à toute intervention militaire. Cette position algérienne « s'est traduite lors de la dernière réunion de la Ligue arabe », a-t-il précisé rappelant que « l'Algérie a adopté la même position à l'Union africaine (UA) ». La 146e session du conseil des ministres des États arabes, qui s’est tenue cette semaine, a renouvelé son appui à la solution politique en Libye par la mise en œuvre de l'accord du 17 décembre 2015.
« Les dernières réunions portant sur le dialogue national inter-libyen et sur la réconciliation nationale, la réunion internationale sur la Libye prévue en marge de la session annuelle de l'assemblée générale des Nations unies à la veille de la réunion du Conseil de sécurité fin septembre, constituent des avancées réelles », a précisé le bureau du Premier ministre.
Lundi et mardi, les membres du dialogue politique libyen, dont est issu le gouvernement d’union nationale, s’étaient de nouveau réunis à Tunis afin de chercher des solutions aux crises politiques et sécuritaires du pays.
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