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L’Iran déploie des patrouilles en civil pour surveiller les infractions en matière de foulard

Un réseau de 7 000 agents va surveiller les infractions, notamment le « mauvais port du hijab », le harcèlement envers les femmes, la conduite dangereuse et la pollution sonore à Téhéran
Des femmes passent devant la vitrine d’une boutique de foulards en février à Téhéran (AFP)

Un réseau de 7 000 agents en civil s’est mis en place dans la capitale iranienne ; ces agents sont chargés d’informer la police des infractions morales présumées, a annoncé lundi dernier un haut responsable.

Les comportements antisociaux et le mauvais port du foulard figurent parmi les délits contre lesquels cette force est chargée de lutter à Téhéran depuis lundi dernier.

Se couvrir la tête et les cheveux est obligatoire pour les femmes en Iran.

Les hommes et femmes appartenant à ces « patrouilles en civil s’opposeront aux infractions en ville », a déclaré le général Hossein Sajedinia, chef de la police de Téhéran, lors d’une cérémonie inaugurale de la police dans la capitale.

« S’opposer au mauvais port du hijab et à l’absence du voile à l’intérieur des voitures, à la conduite imprudente, aux défilés dans les rues, au harcèlement envers les femmes et mettre un terme à la pollution sonore sont les priorités » des agents, a-t-il énuméré.

Traduction : Téhéran compte environ 350 quartiers différents. Donc 7 000 agents en civil, cela représente 20 agents pour chacun.

Les déclarations de Sajedinia ont été publiées par Mizan Online, le service de presse officiel du pouvoir judiciaire iranien, tout comme des photos de lui au milieu d’une grande formation d’agents en civil à Téhéran.

En Iran, toutes les femmes, y compris les étrangères, sont tenues de porter en public au moins un foulard lâche, connu sous le nom de hijab, qui couvre les cheveux et le cou.

Depuis le milieu des années 1990, le code vestimentaire a néanmoins progressivement changé : certaines femmes, en particulier dans les quartiers les plus riches au nord de la ville, portent des manteaux moulants colorés et des foulards lâches.

« Lorsque les agents constatent de telles violations, ils signalent l’auteur présumé à la police qui le contactera ensuite », a expliqué Sajedinia.

Ces agents, porteurs d’ordonnances judiciaires, ne sont pas autorisés à s’adresser directement aux personnes et se contenteront de les signaler à la police, a-t-il ajouté.

Traduction de l’anglais (original) par VECTranslation.

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