EN IMAGES : Le palais Bahia, un air d’Andalousie
Construit au milieu du XIXe siècle, le palais Bahia, bâtisse à l’architecture arabo-andalouse, s’étend sur huit hectares. À l’origine, le palais a été conçu pour Si Moussa, chambellan du sultan, puis pour son fils Ahmed ben Moussa, puissant vizir connu sous le nom de Bahmad, qui a achevé à la fin du XIXe siècle l’œuvre du père.
Chef-d’œuvre architectural, le monument emblématique de la ville ocre compte plus de 150 chambres élégamment décorées (marbre, bois de cèdre, marqueterie, moucharabiehs…), un mausolée et des patios fleuris. (Palais Bahia)
Ce lieu touristique est aussi connu pour ses jardins d’orangers, de bananiers, ses jasmins, et ses nombreuses fontaines. Œuvre de l’architecte marrakchi Mohammed ben Mekki Mesfioui, sa construction avait nécessité certains matériaux importés d’Italie, comme le marbre, indique le site dédié au palais Bahia, ou encore le verre importé d’Irak.
Sous la tutelle de la Culture, le lieu est en grande partie accessible au public, notamment ses riads et ses cours. (Palais Bahia)
Richement ornée, la somptueuse demeure, destinée à loger les épouses et les nombreuses concubines de Bahmad et leurs enfants, fait la part belle à l’artisanat marocain : zelliges (mosaïques de faïences traditionnelles mauresques), bois en cèdre et plâtre sculpté, faïence... La légende raconte que le nom du palais, al-Bahia (la plus belle), était un hommage à la favorite du vizir. (Palais Bahia)
L’électricité y fut introduite avec l’avènement du protectorat. C’est d’ailleurs dans le petit riad que Hubert Lyautey, premier résident général de France au Maroc, s’installait lors de ses séjours dans la ville ocre tandis que les officiers prenaient place dans l’une des cours du palais. Les appartements particuliers de Lyautey y ont été aménagés dès 1912. (Palais Bahia)
Classé au patrimoine national dès 1924, le palais est célèbre pour avoir été le lieu de tournage de la scène finale de Cent mille dollars au soleil, un film du réalisateur Henri Verneuil sorti en 1964. Tournée dans la cour d’honneur du palais Bahia, la scène réunissait les deux stars du cinéma français Lino Ventura et Jean-Paul Belmondo. (Facebook/Palais Bahia)
Faïences de la ville de Tétouan (nord) et bois de cèdre de l’Atlas sculpté et peint décorent les plafonds du palais Bahia. La diversité de couleurs est obtenue grâce à des produits naturels, comme le safran, la grenade, le henné ou encore le jaune et blanc d’œuf. (Palais Bahia)
Ouverte sur le ciel, la petite cour est connue aussi pour ses carrelages et ses zelliges. Tout près, le petit riad, une des parties les plus récentes du lieu, contient un jardin de différents arbres fruitiers. Le petit riad se compose aussi de plusieurs maisons traditionnelles avec des cours intérieures, des jardins et des fontaines. (Palais Bahia)
Tapissée de marbre de Carrare (extrait des carrières des Alpes italiennes) et de zelliges, la grande cour, appelée aussi cour d’honneur, est un grand espace entouré de colonnes cannelées où se présentaient jadis les visiteurs pour apporter leurs doléances au grand vizir.
La grande cour, qui faisait office de harem où se réunissaient les concubines et les enfants, s’ouvre sur la salle la plus spacieuse du palais, dite la salle du conseil, où se tenait les réunions. (Twitter)
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