EN IMAGES : Du désert à la mer, l’extrême Sud d’Oman
Un grand canyon près de Ouadi asch-Schuwaimiyya sur la route côtière du Dhofar, une région à la frontière entre Oman et le Yémen, la plus méridionale du pays. La mousson (khareef) qui vient d’Inde pendant l’été et touche la côte et les reliefs du Sud-Ouest en fait une région très verte, contrairement au reste du pays, aux trois-quarts désertique. (Photos : Joe Gill)
Une épave calcinée près de la route 31, l’unique route à travers le désert qui relie le Nord et le Sud d’Oman en suivant un désert rocheux principalement plat et sans relief. Dans le passé, ce désert était connu pour ses épaves abandonnées de voitures et de camions. Au cours de notre voyage, nous avons repéré une poignée d’épaves de ce type, certaines nouvelles, bien qu’un effort majeur pour améliorer la voie soit visible sur une grande partie de la route, la rendant moins dangereuse que par le passé.
L’escarpement d’al-Huqf dans le désert du centre d’Oman.
L’aube dans le désert près de la frontière saoudienne, à Ramlat Hashman. Plus vous allez vers le sud, moins vous rencontrez de monde. Sur notre route, nous avons croisé occasionnellement un camion ou un pick-up chargé de marchandises et, dans les montagnes à l’approche de Salalah, des chameaux.
Des pêcheurs se préparent pour le travail de nuit au port de Mirbat, dans le Sud d’Oman, une des villes les plus emblématiques du Dhofar. Autrefois carrefour essentiel pour le commerce de l’encens, exporté dans le monde entier depuis l’Égypte ancienne jusqu’à aujourdhui, le port est aussi réputé pour ses boutres, petit voilier arabe traditionnel, symbole du passé maritime du sultanat d’Oman.
Dans la ville de Mirbat, l’ancien fort est aujourd’hui un avant-poste négligé, couvert de graffitis et entouré de routes. Rien n’indique son rôle dans une bataille clé lors de la rébellion du Dhofar. De 1964 à 1976, les forces spéciales britanniques ont repoussé une tentative de prise du fort par les rebelles communistes du Sud.
Vue de la plage d’al-Fazayah, à l’ouest de Salalah, près du Yémen. Au-delà de Salalah, le sud d’Oman est sous-exploré, bien qu’il offre une multitude de paysages spectaculaires et de sites historiques.
Coque de bateau de pêche abandonnée dans le sable près de la plage d’al-Jazir, dans le gouvernorat d’al-Wusta. Ce dernier couvre tout le centre du sultanat, de la frontière avec l’Arabie saoudite à l’est à la mer d’Arabie à l’ouest. C’est dans ce secteur que se trouvent les plus importants gisements de pétrole du pays, ainsi que ceux de gaz et de minerais.
Un café mobile en piteux état dans la ville désertique de Qatbit, dans le Sud d’Oman.
L’oasis de Muqshin, dans le Sud d’Oman, est réputée pour ses Ghaf, arbres originaires du golfe Persique (il est l’arbre national des Émirats arabes unis). Grâce à leurs racines, capables de s’enfoncer jusqu’à des dizaines de mètres de profondeur, ces arbres sont extrêmement résistants à la sécheresse.
Arbre mort dans le brouillard de l’aube dans l’oasis de Muqshin.
Un jeune bédouin au volant d’une voiture près d’al-Jazir, dans le gouvernorat d’al-Wusta.
Le lagon près du village d’al-Jazir sur la côte d’al-Wusta.
Dunes de Ramlat Hashman, dans le Quart Vide d’Oman, ou Rub al-Khali, l’un des plus grands déserts et la plus grande étendue ininterrompue de sable au monde. Il occupe environ 650 000 kilomètres carrés dans le tiers le plus méridional de la péninsule Arabique.
Rub al-Khali est l’un des endroits les plus inhospitaliers de la planète. Le climat y est extrêmement aride, avec des précipitations annuelles variant entre 0 et 50 mm. Le sol est constitué d’une couche de sable dont l’épaisseur atteint 200 mètres par endroits. Le vent y forme des dunes dont la hauteur peut atteindre 300 mètres.
Un véhicule de la police équipé d’une mitraillette, croisé près de la frontière avec l’Arabie saoudite. Les dangers de la conduite hors piste dans le désert sont largement connus et expliquent peut-être pourquoi si peu de personnes font le voyage vers le Quart Vide d’Oman, en particulier si l’ont tient compte de sa proximité avec le Yémen en guerre. Mais le plus grand risque est de voir son véhicule ensablé. Il est alors essentiel d’avoir une corde de remorquage et une pelle, et surtout... un chauffeur sachant comment vous extirper de là.
Une réparation qui n’en finit pas, au garage du Dhofar sur la route 49.
Arbre à encens sur la route côtière du Dhofar. La crête de la chaîne de montagnes du Dhofar divise la région en deux domaines principaux : la plaine côtière, qui reçoit chaque année des pluies de mousson, et le plateau, une étendue plus sèche qui produit le meilleur encens.
En 2000, l’UNESCO a reconnu l’importance historique de cette « Terre de l’encens » en l’inscrivant sur sa liste du patrimoine mondial. Les arbres à encens de l’Ouadi Dawkah (dans le nord de Salalah), les vestiges de l’oasis caravanière de Wubar et les ports associés de Khor Rori et d’al-Baleed illustrent le commerce de l’encens qui prospéra dans cette région durant de nombreux siècles et fut l’une des plus importantes activités commerciales du monde antique et médiéval.
Traduit de l’anglais (original) par VECTranslation.
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