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OPEP : des réunions informelles pour faire tenir l'accord d'Alger

Vendredi à Doha, les pays exportateurs de gaz doivent se rencontrer pour s'entendre avant la réunion de Vienne du 30 novembre
L'accord conclu à Alger devrait être finalisé lors de la prochaine réunion de l'OPEP à Vienne, mais des désaccords sur des détails persistent entre les membres de l'OPEP et la Russie (AFP)

Des ministres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) auront probablement, selon une source du secteur de l’énergie en Algérie citée par Reuters, des discussions informelles à Doha vendredi pour « bâtir un consensus » autour des décisions prises par le groupe en septembre à Alger.

En septembre, l’OPEP s'était entendue sur le principe d'une baisse, de sa production, à un niveau entre 32,5 et 33 millions de barils par jour, pour la première fois depuis 2008, afin de réduire l'offre mondiale de brut et de rééquilibrer le marché. Des conditions spéciales avaient alors été prévues pour la Libye, le Nigeria et l'Iran, dont la production a été limitée ces dernières années par des conflits ou des sanctions internationales.

Une réunion du Forum des pays exportateurs de gaz (FPEG) se tiendra cette semaine à Doha. Des sources du secteur ont dit mardi que les ministres de l'Énergie d'Arabie saoudite et de Russie pourraient se rencontrer à cette occasion.

Le FPEG réunit douze pays dont la Russie et des pays membres de l'OPEP sauf l'Arabie saoudite. Le ministre saoudien de l'Énergie Khalid al-Falih devrait toutefois se rendre à Doha cette semaine pour y rencontrer ses pairs.

« Pour stabiliser les marchés, il est nécessaire de mettre en œuvre l'accord historique d'Alger. Je reste confiant et optimiste de voir la raison l'emporter, a déclaré Khalid al-Falih en visite samedi à Alger pour préparer la réunion de Vienne, prévue le 30 novembre. Nous arriverons, nous l'espérons, à un accord juste et équilibré qui prenne en considération les événements exceptionnels survenus dans quelques pays membres de l'OPEP et auquel tous contribueront y compris les pays non membres. »

Des obstacles à un accord final

Avec son homologue algérien, Noureddine Bouterfa, ils ont jugé « pertinent d’avancer la réunion du haut comité d’experts, prévue initialement le 25 novembre, au 21 novembre.

« La procédure de rétablissement a pris trop de temps et nous ne pouvons prendre le risque de retarder l'ajustement plus longtemps » a souligné fin octobre Mohamed Barkindo, secrétaire général de l’OPEP.

L'accord conclu à Alger devrait être finalisé lors de la prochaine réunion de l'OPEP à Vienne, mais des désaccords sur des détails persistent entre les membres de l'OPEP et la Russie, qui ne fait pas partie du cartel.

La Russie s’est dite prête à apporter son appui à toute décision de gel de la production de la part de l'OPEP mais juge « élevées » les chances que le cartel parvienne à un accord sur les modalités d'un tel gel d'ici au 30 novembre, a déclaré mercredi Alexander Novak, le ministre de l'Energie russe.

L'Iran est également l'un des principaux obstacles à un accord final. Téhéran refuse de plafonner sa production à moins de 4 millions de barils par jour estimant avoir perdu des parts de marché avec les sanctions occidentales sur son programme nucléaire.

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